RAPHAËL nâquit à Urbin, ville d’Italie, Capitalle du Duché d’Urbin,
l’
an 1483, un Vendredy Saint à trois heures de nuict
rbin, l’an 1483, un Vendredy Saint à trois heures de nuict, et mourut
le
8. Avril 1520. à pareil jour, de sorte qu’il n’a
de sa femme (mere de Raphaël) que luy qu’elle voulut nourrir ; apres
l’
avoir élevé son pere luy enseigna les principes du
uy qu’elle voulut nourrir ; apres l’avoir élevé son pere luy enseigna
les
principes du dessein, jusques à luy ayder dans s
essein, jusques à luy ayder dans son art ; mais quand il eut recognu
la
portée de son génie, il resolut de le donner à q
art ; mais quand il eut recognu la portée de son génie, il resolut de
le
donner à quelque Maistre capable de luy enseigne
e Perugin estoit en haute estime ; Jean pere de Raphaël alla à Peruze
le
visiter, luy parla de son fils, en traitta avec l
l retourna à Urbin, d’où peu apres il conduisit Raphael à Peruge chez
le
Perugin. Ceste separation ne se fit pas sans beau
Ceste separation ne se fit pas sans beaucoup de larmes de sa mere qui
l’
aymoit tendrement. Aussi-tost que ce nouveau Maist
luy estoit naturelle, il en fit ce jugement avantageux et conforme à
la
perfection de Raphaël Sansio, qu’il a possedée de
conforme à la perfection de Raphaël Sansio, qu’il a possedée depuis à
la
gloire de la peinture. Car incontinant apres avoi
perfection de Raphaël Sansio, qu’il a possedée depuis à la gloire de
la
peinture. Car incontinant apres avoir étudié la
epuis à la gloire de la peinture. Car incontinant apres avoir étudié
la
maniere de Pierre Perugin, il l’imitoit si justem
Car incontinant apres avoir étudié la maniere de Pierre Perugin, il
l’
imitoit si justement qu’on eust pris les coppies q
maniere de Pierre Perugin, il l’imitoit si justement qu’on eust pris
les
coppies qu’il peignoit pour les originaux de son
’imitoit si justement qu’on eust pris les coppies qu’il peignoit pour
les
originaux de son Maistre : La premiere piéce à q
t pris les coppies qu’il peignoit pour les originaux de son Maistre :
La
premiere piéce à quoy il travailla chez le Perug
riginaux de son Maistre : La premiere piéce à quoy il travailla chez
le
Perugin, ce fut au grand Autel de S. François de
où il peignist certaines figures à huile à un Tableau d’Assomption de
la
Vierge, du dessein de Pierre, avec les Apostres a
le à un Tableau d’Assomption de la Vierge, du dessein de Pierre, avec
les
Apostres autour du Sepulchre contemplans Jesus da
Pierre, avec les Apostres autour du Sepulchre contemplans Jesus dans
la
gloire, qui luy pose sur le chef une couronne tou
utour du Sepulchre contemplans Jesus dans la gloire, qui luy pose sur
le
chef une couronne toute céleste ; et dans le marc
gloire, qui luy pose sur le chef une couronne toute céleste ; et dans
le
marchepied de cet Autel il peignit trois petites
Autel il peignit trois petites Histoires, qui sont, une Annontiation,
l’
Adoration des Rois et S. Siméon au Temple, qui reç
emple, qui reçoit nostre Seigneur entre ses bras, tout entierement de
la
maniere du Perugin. Voila ce qu’il a peint de plu
a maniere du Perugin. Voila ce qu’il a peint de plus remarquable sous
la
conduitte de son Maistre, en suitte dequoy il se
de son Maistre, en suitte dequoy il se retira de chez luy, parce que
le
Perugin fit alors un voyage à Florence pour affai
fit alors un voyage à Florence pour affaires, et Raphaël s’en alla à
la
Ville de Castello. Le premier Tableau qu’il peign
de Castello. Le premier Tableau qu’il peignit de son invention fut à
l’
Eglise de S. Augustin de Castello de cette mesme m
peignit aussi un Crucifix à S. Dominique si bien dans ce goust que si
le
nom de Raphaël n’y eust pas esté, les plus cognoi
que si bien dans ce goust que si le nom de Raphaël n’y eust pas esté,
les
plus cognoissans s’y fussent trompez et l'eussent
aphaël n’y eust pas esté, les plus cognoissans s’y fussent trompez et
l'
eussent crû du Perugin. À l'Eglise de S. François
s plus cognoissans s’y fussent trompez et l'eussent crû du Perugin. À
l'
Eglise de S. François de la mesme ville, il peigni
ent trompez et l'eussent crû du Perugin. À l'Eglise de S. François de
la
mesme ville, il peignit un petit Tableau des épou
ois de la mesme ville, il peignit un petit Tableau des épousailles de
la
Vierge et Saint Joseph, dans un Temple merveilleu
re. Apres ces choses Raphael s’en alla à Sienne avec un Peintre nommé
le
Pinturrichio qui avoit entrepris la Bibliotecque
la à Sienne avec un Peintre nommé le Pinturrichio qui avoit entrepris
la
Bibliotecque du Dome, pour travailler à cet ouvra
availler à cet ouvrage, mais apres y avoir fait quelques desseins, il
l’
abandonna pour s’en aller à Florence, y voir les m
quelques desseins, il l’abandonna pour s’en aller à Florence, y voir
les
merveilles que le bruit du Carton de Leonnard da
il l’abandonna pour s’en aller à Florence, y voir les merveilles que
le
bruit du Carton de Leonnard da Vinci causoit, qui
stoit une trouppe de Chevaux qu’il avoit desseignée pour peindre dans
la
Salle du vieil Palais ; comme aussi quelques nudi
voit desseignées à concurence de Leonnard : Ce que Raphael ayant veu
les
trouva si admirables, qu’il resolut d’y demeurer
l ayant veu les trouva si admirables, qu’il resolut d’y demeurer pour
les
étudier. Pendant son sejour de Florence il y peig
bleaux pour un sieur Taddeo Taddei Florentin, qui tiennent encores de
la
maniére du Perugin, mais qu’il avoit un peu melio
ncores de la maniére du Perugin, mais qu’il avoit un peu meliorée par
l’
étude : ceux-cy ne sont pas descripts, et une Vier
qui fut un tres-beau Tableau ; mais qui a esté tout brisé depuis dans
l’
accablement de la chûte de sa maison. En ce temps-
eau Tableau ; mais qui a esté tout brisé depuis dans l’accablement de
la
chûte de sa maison. En ce temps-là Raphael aprit
l’accablement de la chûte de sa maison. En ce temps-là Raphael aprit
la
mort de ses pere et mere, cela l’obligea de s’en
aison. En ce temps-là Raphael aprit la mort de ses pere et mere, cela
l’
obligea de s’en retourner à Urbin pour donner ordr
sont de sa seconde maniere fort beaux et qui depuis sont tombez entre
les
mains du Serenissime Guido Baldo Duc d’Urbin, aus
i prie au Jardin des Olives, si achevé qu’il semble de miniature, que
le
Duc conserve bien soigneusement. Apres que Raphae
succession il s’en alla à Peruge, où il peignit dans une Chapelle de
l’
Eglise des Freres Serts, un Tableau de Nostre-Dame
t Jean Baptiste, et S. Nicolas, et à Saint Severre petit Monastére de
la
mesme ville dans la Chapelle nostre Dame. Il peig
S. Nicolas, et à Saint Severre petit Monastére de la mesme ville dans
la
Chapelle nostre Dame. Il peignit à Fresque un Chr
l peignit à Fresque un Christ en gloire, un Dieu le Pere, et quelques
Anges
autour, avec six Saincts assis, et trois de chasq
, et y mit son nom en grosse lettre. Il peignit encores à Peruge pour
les
Religieuses de saint Anthoine de Padoue un Tablea
s saint Pierre et saint Paul, Sainte Catherine et sainte Cecile, dont
les
coiffures et les beaux airs de teste sont merveil
saint Paul, Sainte Catherine et sainte Cecile, dont les coiffures et
les
beaux airs de teste sont merveilleuses, puis au d
n Pere Eternel dans un demy-rond, et au dessous du grand Tableau dans
le
marche-pied de l’Autel, encore trois petites Hist
s un demy-rond, et au dessous du grand Tableau dans le marche-pied de
l’
Autel, encore trois petites Histoires : nostre Sei
au Jardin des Olives, quand il porte sa Croix, puis mort au giron de
la
Vierge, qui furent trouvez admirables. Aussi mont
avoit entiérement changé sa premiere maniére pour une meilleure, par
l’
étude qu’il avoit faite à Florence. C’est pour quo
avoit faite à Florence. C’est pour quoy il s’y en retourna, et y fist
le
Carton d’un Christ mort que ses parens et amis po
is apres il fit pour Dominique Covigiani un tableau d’une Vierge avec
l’
enfant Jesus, caressant saint Jean que sainte Eliz
Jesus, caressant saint Jean que sainte Elizabeth lui presente, et qui
le
soustenant regarde saint Joseph, qui appuié d’un
te, et qui le soustenant regarde saint Joseph, qui appuié d’un baston
la
regarde aussi. Ce Tableau est admirable dans tout
utes ses parties. Pendant son deuxiesme sejour de Florence il estudia
les
œuvres de Masaccio mais celles de Leonard da Vinc
uvres de Masaccio mais celles de Leonard da Vinci et de Michel l’Ange
le
porterent puissamment à l’estude, et augmenterent
es de Leonard da Vinci et de Michel l’Ange le porterent puissamment à
l’
estude, et augmenterent de beaucoup sa maniere. Il
uquel il prit beaucoup du Coloris, aussi par eschange il luy enseigna
les
reigles de la Perspective. De là il retourna dere
eaucoup du Coloris, aussi par eschange il luy enseigna les reigles de
la
Perspective. De là il retourna derechef à Peruge
ù il com mença un Tableau d’Autel qu’il avança beaucoup, pour poser à
l’
Eglise du S. Esprit, où Rodolphe De ghirlandaio ac
nne : Ces Tableaux ne sont point descripts. Ce fut en ce temps là que
l’
Architecte Bramante son parent, qui le pressant de
ipts. Ce fut en ce temps là que l’Architecte Bramante son parent, qui
le
pressant de le venir trouver à Rome luy fit lais
ce temps là que l’Architecte Bramante son parent, qui le pressant de
le
venir trouver à Rome luy fit laisser ce Tableau
ver à Rome luy fit laisser ce Tableau imparfait. Il luy escrivit que
l’
ayant mis dans l'esprit du Pape, pour lequel il av
it laisser ce Tableau imparfait. Il luy escrivit que l’ayant mis dans
l'
esprit du Pape, pour lequel il avoit beaucoup bast
., duquel il fut bien receu et caressé, où il commença à peindre dans
la
chambre de la Signature : Il y figura l’histoire
ut bien receu et caressé, où il commença à peindre dans la chambre de
la
Signature : Il y figura l’histoire qui represente
ù il commença à peindre dans la chambre de la Signature : Il y figura
l’
histoire qui represente les Theologiens qui accord
ns la chambre de la Signature : Il y figura l’histoire qui represente
les
Theologiens qui accordent la Philosophie, et l’As
: Il y figura l’histoire qui represente les Theologiens qui accordent
la
Philosophie, et l’Astrologie avec la Theologie, o
toire qui represente les Theologiens qui accordent la Philosophie, et
l’
Astrologie avec la Theologie, où sont representez
te les Theologiens qui accordent la Philosophie, et l’Astrologie avec
la
Theologie, où sont representez tous les Sages du
losophie, et l’Astrologie avec la Theologie, où sont representez tous
les
Sages du monde. C’est ce que nous nommons l’Escho
ù sont representez tous les Sages du monde. C’est ce que nous nommons
l’
Eschole d’Athenes ; j’en reserve la description da
u monde. C’est ce que nous nommons l’Eschole d’Athenes ; j’en reserve
la
description dans la vie entiere de Raphael, puisq
e nous nommons l’Eschole d’Athenes ; j’en reserve la description dans
la
vie entiere de Raphael, puisqu’elle est gravée. L
a description dans la vie entiere de Raphael, puisqu’elle est gravée.
Les
compartimens et la voute de cette Chambre sont au
a vie entiere de Raphael, puisqu’elle est gravée. Les compartimens et
la
voute de cette Chambre sont aussi remplies de pet
tes histoires à figures du dessein de Raphael : c’est là où est peint
le
mont Parnasse avec plusieurs Poetes, diversement
ù plusieurs amours ceüillent des branches pour faire des guirlandes :
les
neuf Muses et Apollon y sont aussi peints à merve
eints à merveille. Dans une autre Façade il peignit ce grand sujet de
la
dispute du saint Sacrement, qui est aussi gravé e
oire et figures appropriez au sujet, entre autres Justinian qui donne
les
loix aux Docteurs pour les corriger, puis au dess
au sujet, entre autres Justinian qui donne les loix aux Docteurs pour
les
corriger, puis au dessus sont la Temperance, la F
ui donne les loix aux Docteurs pour les corriger, puis au dessus sont
la
Temperance, la Force et la Prudence ; ce l’autre
ix aux Docteurs pour les corriger, puis au dessus sont la Temperance,
la
Force et la Prudence ; ce l’autre costé il peigni
urs pour les corriger, puis au dessus sont la Temperance, la Force et
la
Prudence ; ce l’autre costé il peignit le Pape re
la Temperance, la Force et la Prudence ; ce l’autre costé il peignit
le
Pape ressemblant à Jules second, qui distribue le
re costé il peignit le Pape ressemblant à Jules second, qui distribue
les
secrets Canoniques, et Jean Cardinal de Medicis q
s Canoniques, et Jean Cardinal de Medicis qui depuis a esté Pape sous
le
nom de Leon Anthoine Cardinal del Monte, et Alexa
avec quelques autres portraicts. Tous ces ouvrages donnerent bien de
la
satisfaction à sa Sainteté. En ce mesme temps Rap
a satisfaction à sa Sainteté. En ce mesme temps Raphaël peignit aussi
le
Pape Jules à huile d’une admirable beauté, qui fu
i fut posé à sainte Marie del Popolo avec un Tableau d’une Nativité à
la
mesme Eglise, où la Vierge couvre de son voile no
Marie del Popolo avec un Tableau d’une Nativité à la mesme Eglise, où
la
Vierge couvre de son voile nostre Seigneur. Ces d
re de son voile nostre Seigneur. Ces deux Tableaux ne monstroient que
les
festes solennelles : car quoi que Raphael eust un
eust une approbation generale et une belle maniere, quand il eut veu
les
belles choses de Rome qu’il estudioit continuelle
illeuse Chappelle de Michel l’Ange où il y sucça un tel goust, que de
la
̀ il s’en alla tout refaire un Prophete Isaie à sa
Marchand Siennois à Rome nommé sieur Augustin Chigi grand amateur de
la
vertu et des vertueux, qui avoit desja fait peind
vertueux, qui avoit desja fait peindre par Raphael une Galathée dans
la
gallerie de son Palais, nomme Chigi in trastevere
rittons. Il luy donna encore sa Chappelle à peindre à sainte Marie de
la
paix : Ce fut là où il desgorgea tout de bon le s
dre à sainte Marie de la paix : Ce fut là où il desgorgea tout de bon
le
suc qu’il avoit tiré des œuvres de Michel l’Ange,
es et Prophetes, quel ques femmes et enfans qu’il y peignit ravissent
les
yeux, et estonnent l’esprit des plus sçavans en c
ues femmes et enfans qu’il y peignit ravissent les yeux, et estonnent
l’
esprit des plus sçavans en ce bel art ; et ce qui
qui luy acquit plus d’esclat fut qu’ayant veu, comme nous avons dit,
la
Chappelle de Michel l’Ange secrettement, ce derni
elle de Michel l’Ange secrettement, ce dernier ouvrage de Raphael vit
le
jour avant mesme que la Chappelle de Michel l’Ang
crettement, ce dernier ouvrage de Raphael vit le jour avant mesme que
la
Chappelle de Michel l’Ange fut descouverte, outre
elle de Michel l’Ange fut descouverte, outre que cet œuvre est estimé
le
plus beau que fit jamais Raphael. Il peignit apre
le Tableau du grand Autel d’Araceli, qui est une belle nostre-Dame en
l’
air avec un païsage, saint Jean, saint Francois, e
saint Francois, et saint Hierosme en habit de Cardinal, qui presente
le
Camerier à la Vierge, où tout l’expression fait e
s, et saint Hierosme en habit de Cardinal, qui presente le Camerier à
la
Vierge, où tout l’expression fait effet, et c’est
e en habit de Cardinal, qui presente le Camerier à la Vierge, où tout
l’
expression fait effet, et c’est tout dire que c’es
effet, et c’est tout dire que c’est de Raphael. Puis apres continuant
les
chambres Papalles il y peignit une histoire du mi
peignit une histoire du miracle du saint Sacrement, qu’ils appellent
le
Corporal d’Orviette ou de Bolsena, là un Prestre
s appellent le Corporal d’Orviette ou de Bolsena, là un Prestre est à
l’
Autel accompagné de beaucoup de personnages necess
saires au sujet qui sont autant de merveilles ; mais particulierement
l’
incredulité et la honte de ce Prestre y est admira
ui sont autant de merveilles ; mais particulierement l’incredulité et
la
honte de ce Prestre y est admirablement bien expr
re y est admirablement bien exprimee ; de l’autre costé il represente
le
Pape qui assiste à cette Messe, avec le Cardinal
e l’autre costé il represente le Pape qui assiste à cette Messe, avec
le
Cardinal saint Georges et quantité d’autres. Il p
e, saint Pierre prisonnier d’Herodes gardé par ses soldats, où toutes
les
parties de l’art sont admirablement bien exprimée
prisonnier d’Herodes gardé par ses soldats, où toutes les parties de
l’
art sont admirablement bien exprimées ; puis conti
ent bien exprimées ; puis continuant de decorer ces sales, il peignit
l’
Arche d’Alliance avec le Chandelier sur un des par
s continuant de decorer ces sales, il peignit l’Arche d’Alliance avec
le
Chandelier sur un des parrois ; puis le Pape Jule
ignit l’Arche d’Alliance avec le Chandelier sur un des parrois ; puis
le
Pape Jules, qui bannit l’avarice de l’Eglise, qui
vec le Chandelier sur un des parrois ; puis le Pape Jules, qui bannit
l’
avarice de l’Eglise, qui se fait porter par ses pa
lier sur un des parrois ; puis le Pape Jules, qui bannit l’avarice de
l’
Eglise, qui se fait porter par ses palfreniers, et
arice de l’Eglise, qui se fait porter par ses palfreniers, et de plus
l’
histoire d’Heliodore, qui par le commandement d’An
orter par ses palfreniers, et de plus l’histoire d’Heliodore, qui par
le
commandement d’Antioche veut piller le Temple où
’histoire d’Heliodore, qui par le commandement d’Antioche veut piller
le
Temple où les veuves et les orphelins ont deposé
eliodore, qui par le commandement d’Antioche veut piller le Temple où
les
veuves et les orphelins ont deposé tous leurs bie
par le commandement d’Antioche veut piller le Temple où les veuves et
les
orphelins ont deposé tous leurs biens, qui sont b
n ordinaire. En suitte de ces choses il peignit quatre histoires dans
les
voûtes, qui sont l’apparition de Dieu à Abraham l
e de ces choses il peignit quatre histoires dans les voûtes, qui sont
l’
apparition de Dieu à Abraham lors qu’il luy promit
Dieu à Abraham lors qu’il luy promit lignée, son sacrifice d’Isaac,
l’
eschelle de Jacob, et le buisson ardent de Moyse,
il luy promit lignée, son sacrifice d’Isaac, l’eschelle de Jacob, et
le
buisson ardent de Moyse, toutes excellentes, apre
Jacob, et le buisson ardent de Moyse, toutes excellentes, apres quoy
le
Pape Jules deuxiesme mourut ; mais Leon dixiesme
xiesme estant creé fit continuer Raphael et ses ouvrages ; il peignit
l’
arrivée d’Attilla dans Rome, d’où il est chassé pa
es ; il peignit l’arrivée d’Attilla dans Rome, d’où il est chassé par
le
Pape Saint Pierre, et saint Paul y apparoissent e
est chassé par le Pape Saint Pierre, et saint Paul y apparoissent en
l’
air. Environ ce temps-là il fit un Tableau pour en
au pour enuoyer à Naples dans une Chappelle de saint Dominique où est
le
Crucifix qui parla à sainct Thomas, c’est une nos
omas, c’est une nostre Dame avec saint Hierosme vestu en Cardinal, et
l’
Ange Raphael qui conduit Tobie. Puis il peignit un
as, c’est une nostre Dame avec saint Hierosme vestu en Cardinal, et l’
Ange
Raphael qui conduit Tobie. Puis il peignit une au
Ange Raphael qui conduit Tobie. Puis il peignit une autre Vierge pour
le
sieur Leonello de Carpi : Cette Vierge à mains jo
qui ensemble avec saint Joseph et sainte Elizabeth luy rendent toutes
les
marques d’une veritable adoration, où Raphael s’e
sé luy-mesme. Il peignit encore un autre tableau de Ste. Cecille pour
le
Cardinal Santi-quatre, grand Penitentier pour env
Penitentier pour envoyer à Boulogne, qui est aujourd’huy placé dans
la
Chappelle où repose le corps de la bien heureuse
er à Boulogne, qui est aujourd’huy placé dans la Chappelle où repose
le
corps de la bien heureuse Helene de lHuile : Cett
ne, qui est aujourd’huy placé dans la Chappelle où repose le corps de
la
bien heureuse Helene de lHuile : Cette sainte est
reuse Helene de lHuile : Cette sainte est attentive et toute ravie de
l’
armonie d’une musique celeste, accompagnée d’un sa
agnée d’un saint Paul, Marie Magdelaine, saint Augustin et saint Jean
l’
evangeliste, avec beaucoup d’instrumens à leurs pi
t y est pesé, desseigné, exprimé, et peint à merveille ; de sorte que
les
beaux Esprits du temps composerent plusieurs vers
eaux Esprits du temps composerent plusieurs vers Latins et Italiens à
la
gloire du Peintre et de son Tableau. Pingant sola
ur envoyer aussi à Boulogne au Comte Vincent Areolano d’un Christ sur
les
nuës, en Jupiter, au milieu des quatre evangelist
ur les nuës, en Jupiter, au milieu des quatre evangelistes, ainsi que
le
Prophete Ezechiel les écript en forme d’animaux,
er, au milieu des quatre evangelistes, ainsi que le Prophete Ezechiel
les
écript en forme d’animaux, avec un beau paisage a
s écript en forme d’animaux, avec un beau paisage au bas, figure pour
la
terre. Raphael envoya aux Comtes Canossa à Veronn
anossa à Veronne une grande Nativité de nostre Seigneur où est peinte
l’
Aurore avec une saincte Anne, que l’on ne sçauroi
de nostre Seigneur où est peinte l’Aurore avec une saincte Anne, que
l’
on ne sçauroit mieux loüer qu’en disant qu’elle e
e Anne, que l’on ne sçauroit mieux loüer qu’en disant qu’elle est de
la
main de Raphael. Il peignit aussi un nommé Bindo
n nud et assis et d’une autre Sainte, ayant disposé une fenestre dans
le
fonds de ce tableau qui donne jour aux figures, o
aux figures, où tout est excellemment bien observé. Puis apres il fit
le
portrait du Pape Leon dixiesme d’une assez belle
e sa grande patience, à imiter si justement tout ce qui est peint sur
le
naturel. Tant y a qu’il assembloit continuellemen
sembloit continuellement merveilles sur merveilles, aussi sa Sainteté
l’
en recompensa bien. Il peignit encore les Ducs Lau
merveilles, aussi sa Sainteté l’en recompensa bien. Il peignit encore
les
Ducs Laurent et Jullian de Medicis, beaux à son o
bien qu’il resolut de se bastir un Palais dans Rome à Bourgneuf, que
l'
Architecte Bramante son parent conduisit. Le bruit
ans Rome à Bourgneuf, que l'Architecte Bramante son parent conduisit.
Le
bruit de cette reputation ne s’en ferma pas tout
cette reputation ne s’en ferma pas tout dans Rome, il vola par dessus
les
Alpes et se fit entendre en France, en Flandres,
et se fit entendre en France, en Flandres, en Allemagne, et par tous
les
lieux où la vertu a des retraites. Albert Durer P
tendre en France, en Flandres, en Allemagne, et par tous les lieux où
la
vertu a des retraites. Albert Durer Peintre et Gr
ns rehauts de couleur, veu des deux costez esgalement bien : c’estoit
la
blancheur de la toille qui le rehaussoit. Raphael
uleur, veu des deux costez esgalement bien : c’estoit la blancheur de
la
toille qui le rehaussoit. Raphael l’estima beauco
deux costez esgalement bien : c’estoit la blancheur de la toille qui
le
rehaussoit. Raphael l’estima beaucoup, et pour ne
bien : c’estoit la blancheur de la toille qui le rehaussoit. Raphael
l’
estima beaucoup, et pour ne luy point ceder en gen
desseins de sa main, que sans doute il receut avec beaucoup de joye.
Les
Estampes d’Albert Durer donnerent envie à Raphael
e faire graver, et porta Marc Anthoine Boulognois à se fortifier dans
le
dessein, pour se rendre plus capable de bien suiv
qui lui vouloit faire graver, à quoi il reüssit assez heureusement.
Les
premieres planches qu’il lui grava sont la Lucrec
üssit assez heureusement. Les premieres planches qu’il lui grava sont
la
Lucrece, le massacre des Innocents, une Cene, le
heureusement. Les premieres planches qu’il lui grava sont la Lucrece,
le
massacre des Innocents, une Cene, le Neptune et q
qu’il lui grava sont la Lucrece, le massacre des Innocents, une Cene,
le
Neptune et quantité d’autres, dont je parleray cy
n serviteur nommé Baviere qui estoit à ses gages, et qui avoit aussi
la
charge d’Œconome de sa maistresse, que Raphaël pe
tout ce qu’il contient et accomply en tout ce qui est necessaire pour
la
representation de ce mystere. C'est ce Tableau qu
necessaire pour la representation de ce mystere. C'est ce Tableau que
l’
inconstance des ondes et de la mer respecta, lors
ion de ce mystere. C'est ce Tableau que l’inconstance des ondes et de
la
mer respecta, lors que le voulant envoyer à Paler
e Tableau que l’inconstance des ondes et de la mer respecta, lors que
le
voulant envoyer à Palerme il ne resta de tout l’é
r respecta, lors que le voulant envoyer à Palerme il ne resta de tout
l’
équippée ny vaisseau, ny matelots, ny marchands, n
équippée ny vaisseau, ny matelots, ny marchands, ny marchandises, que
le
seul Tableau de Raphael encassé. Il fust repesché
l encassé. Il fust repesché aux costes de Genes par des passagers qui
le
porterent à cette ville-là, où estant déployé il
à cette ville-là, où estant déployé il ne se trouva nullement gasté.
La
nouvelle en venant jusques à Rome, il fallu que l
a nullement gasté. La nouvelle en venant jusques à Rome, il fallu que
le
Pape mesme s’employast pour le faire restituer à
en venant jusques à Rome, il fallu que le Pape mesme s’employast pour
le
faire restituer à ses Religieux de Palerme, qui l
e s’employast pour le faire restituer à ses Religieux de Palerme, qui
le
gardent par grande devotion. Tous ces travaux n’e
rande devotion. Tous ces travaux n’empescherent pas Raphael d’avancer
les
loges Papales où il tenoit continuellement des ho
tinuellement des hommes qui travailloient sur ses desseins, que mesme
la
pluspart du temps il conduisoit de l’œil et de la
ent sur ses desseins, que mesme la pluspart du temps il conduisoit de
l’
œil et de la main. Ces œuvres furent suivis d’un a
desseins, que mesme la pluspart du temps il conduisoit de l’œil et de
la
main. Ces œuvres furent suivis d’un autre : La Ch
duisoit de l’œil et de la main. Ces œuvres furent suivis d’un autre :
La
Chambre de la Tour Borgia où il peignit plusieurs
il et de la main. Ces œuvres furent suivis d’un autre : La Chambre de
la
Tour Borgia où il peignit plusieurs Histoires ; l
orgia où il peignit plusieurs Histoires ; l’une desquelles represente
l’
incendie de Borgo Vechio, que le Pape Leon IV. ete
stoires ; l’une desquelles represente l’incendie de Borgo Vechio, que
le
Pape Leon IV. eteignit de sa benediction qui est
usement belle, l’autre est du mesme Saint, qui ayant faict construire
le
port d’Ostie fust attaqué d’une armée navalle d
e le port d’Ostie fust attaqué d’une armée navalle de Turcs pensant
le
surprendre et le faire prisonnier, où il y eust g
fust attaqué d’une armée navalle de Turcs pensant le surprendre et
le
faire prisonnier, où il y eust grand combat ; pui
onnier, où il y eust grand combat ; puis encore une autre Histoire où
le
Pape Leon X. sacre Francois premier Roy de France
rsonnes et Officiers, necessaires à cette celebre ceremonie, desquels
le
Pape est suivy quand il tient Chapelle. L’autre H
ls le Pape est suivy quand il tient Chapelle. L’autre Histoire figure
le
Couronnement de ce Roy par le mesme Pontife, qui
tient Chapelle. L’autre Histoire figure le Couronnement de ce Roy par
le
mesme Pontife, qui est remply d’une varieté prop
y par le mesme Pontife, qui est remply d’une varieté proportionnée à
la
magnificence du sujet. Le Pape y est peint au nat
i est remply d’une varieté proportionnée à la magnificence du sujet.
Le
Pape y est peint au naturel, le Roy aussi, et plu
ortionnée à la magnificence du sujet. Le Pape y est peint au naturel,
le
Roy aussi, et plusieurs assistans de cette Royall
rel, le Roy aussi, et plusieurs assistans de cette Royalle assemblée.
La
voûte de cette chambre avoit esté peinte par Pier
mbre avoit esté peinte par Pierre Perugin, Maistre de Raphael, qui ne
l’
a voulu pas faire hacher pour la refaire, tant il
e Perugin, Maistre de Raphael, qui ne l’a voulu pas faire hacher pour
la
refaire, tant il avoit de respect pour celuy duqu
tenoit des preceptes. Raphael entretenoit des designateurs par toutes
l’
Italie, à Pozzuollo, et jusques en Grece : grand t
utes l’Italie, à Pozzuollo, et jusques en Grece : grand témoignage de
l’
amour qu’il portoit à l’art et du desir qu’il avoi
lo, et jusques en Grece : grand témoignage de l’amour qu’il portoit à
l’
art et du desir qu’il avoit de veoir ce qui s’esto
e dans un tabernacle ; Jean de Udine disciple de Raphael qui peignoit
les
animaux à merveilles, y representa tous les plus
e de Raphael qui peignoit les animaux à merveilles, y representa tous
les
plus rares de sa Saincteté. Dans le progrez de ta
à merveilles, y representa tous les plus rares de sa Saincteté. Dans
le
progrez de tant de superbes travaux l’Architecte
us rares de sa Saincteté. Dans le progrez de tant de superbes travaux
l’
Architecte Bramante mourut, au sujet de quoy Rapha
travaux l’Architecte Bramante mourut, au sujet de quoy Raphael receut
l’
ordre du Pape de continuer ses loges et ses bastim
ses loges et ses bastiments qui restoient imparfaits. Il en desseigna
les
escalliers et les autres parties, et mesme en fit
astiments qui restoient imparfaits. Il en desseigna les escalliers et
les
autres parties, et mesme en fit faire un modele d
beaucoup plus de majesté que n’avoit fait Bramante ; et d’autant que
le
Pape voulant monstrer sa magnificence dans la spl
mante ; et d’autant que le Pape voulant monstrer sa magnificence dans
la
splendeur de son bastiment, Raphael fit tous les
sa magnificence dans la splendeur de son bastiment, Raphael fit tous
les
desseins des Stucs, des ornemens, et des Histoire
ous les desseins des Stucs, des ornemens, et des Histoires, mais pour
les
Grotesques il establit Jean d’Udine pour en avoir
ires, mais pour les Grotesques il establit Jean d’Udine pour en avoir
la
conduitte, Jules Romain eut l’ordre de travailler
il establit Jean d’Udine pour en avoir la conduitte, Jules Romain eut
l’
ordre de travailler aux Histoires, encores qu’il e
aux Histoires, encores qu’il en fit fort peu, avec Jean Francois, dit
le
Fattore Bologne, Perino del Vaga, Pelegrin de Mod
e, Vincent de St Geminiano, Polidore de Caravage et plu sieurs autres
les
aiderent aussi, le tout sous la conduitte de Raph
iniano, Polidore de Caravage et plu sieurs autres les aiderent aussi,
le
tout sous la conduitte de Raphael qui donna tant
ore de Caravage et plu sieurs autres les aiderent aussi, le tout sous
la
conduitte de Raphael qui donna tant de satisfacti
e de Raphael qui donna tant de satisfaction au Pape, qui luy confirma
la
sur-intendance de tout ce bastiment. Ce fut luy q
y confirma la sur-intendance de tout ce bastiment. Ce fut luy qui fit
le
dessein de la vigne de sa Saincteté, et de plusi
sur-intendance de tout ce bastiment. Ce fut luy qui fit le dessein de
la
vigne de sa Saincteté, et de plusieurs maisons i
ais de Me. Jean Baptiste de l’Aquila qui estoit tres beau, un autre à
l'
evesque de Troyes, qui fut basti à Florence ; reto
de Troyes, qui fut basti à Florence ; retournant à sa peinture il fit
le
tableau du grand Autel des Moines noirs de Plaisa
e tableau du grand Autel des Moines noirs de Plaisance, où il peignit
la
Vierge, S. Sixte et Saincte Barbe, beau en toutes
encores d’autres Tableaux pour envoyer en France, entre lequel estoit
le
Saint Michel qu’il envoya au Roy François premier
au Roy François premier, duquel il fut bien recompensé. Il fit aussi
le
portraict de Beatrix Ferraroise et d’autres belle
iculierement de la sienne. Il estoit extremement courtois et prompt à
les
servir. Le sieur Augustin Chigi n’auroit pas si t
de la sienne. Il estoit extremement courtois et prompt à les servir.
Le
sieur Augustin Chigi n’auroit pas si tost veu la
prompt à les servir. Le sieur Augustin Chigi n’auroit pas si tost veu
la
fin des ouvrages que Raphaël luy peignoit, s’il n
que Raphaël luy peignoit, s’il ny eust employé sa maistresse et mesme
la
prier de vouloir prendre logement chez luy. Il fi
e et mesme la prier de vouloir prendre logement chez luy. Il fit tous
les
cartons des Tableaux qui y sont et y peignit luy
et y peignit luy mesme beaucoup de Figures à Fresque. Il disposa dans
la
voute le Conseil des Dieux avec les Noces de Psic
nit luy mesme beaucoup de Figures à Fresque. Il disposa dans la voute
le
Conseil des Dieux avec les Noces de Psiché, Et da
Figures à Fresque. Il disposa dans la voute le Conseil des Dieux avec
les
Noces de Psiché, Et dans les angles des arcades,
dans la voute le Conseil des Dieux avec les Noces de Psiché, Et dans
les
angles des arcades, diverses Figures representans
eux et Déesses, qui sont Mercure vollant, Jupiter qui baise Ganimede,
le
Char de Venus, et les graces qui avec Mercure esl
ont Mercure vollant, Jupiter qui baise Ganimede, le Char de Venus, et
les
graces qui avec Mercure eslevent Psiché dans le C
le Char de Venus, et les graces qui avec Mercure eslevent Psiché dans
le
Ciel, outre plusieurs autres Histoires Poetiques
Psiché dans le Ciel, outre plusieurs autres Histoires Poetiques dans
les
autres Angles ; puis dans les coings de ladite vo
usieurs autres Histoires Poetiques dans les autres Angles ; puis dans
les
coings de ladite voute il peignit quantité d’amo
voute il peignit quantité d’amours et petits enfans, portant chacun
les
armes des Dieux qu’ils representoient, la foudre
its enfans, portant chacun les armes des Dieux qu’ils representoient,
la
foudre pour Jupiter, un autre l’espée de Mars, pu
mes des Dieux qu’ils representoient, la foudre pour Jupiter, un autre
l’
espée de Mars, puis une peau de Lion pour Hercules
lloit aussi en cette partie là. Dans cette grande vogue où il estoit,
le
Pape luy commanda de peindre la grande Sale d’en
Dans cette grande vogue où il estoit, le Pape luy commanda de peindre
la
grande Sale d’en haut, où sont les Victoires de C
it, le Pape luy commanda de peindre la grande Sale d’en haut, où sont
les
Victoires de Constantin, laquelle il commenca ; e
lles Tapisseries des actes des Apostres qu’on voit à Rome et à Paris,
les
plus belles du monde, dont la tenture cousta 70.
Apostres qu’on voit à Rome et à Paris, les plus belles du monde, dont
la
tenture cousta 70. mil escus. Tant de merveilles
, dont la tenture cousta 70. mil escus. Tant de merveilles acumullées
les
unes sur les autres, par tant de penibles travaux
ture cousta 70. mil escus. Tant de merveilles acumullées les unes sur
les
autres, par tant de penibles travaux ne luy empes
pescherent pas de peindre encores un beau sainct Jean sur toile, pour
le
Cardinal Colonne, qui a esté depuis porté à Flor
rance. C’est ceste miraculeuse Transfiguration de nostre Seigneur sur
le
mont de Tabor, qui est au jourd’huy à S. Pierre
de dire quelque chose de ces differentes manieres, pour satisfaire à
la
curiosité des Peintres et autres personnes de l’a
s, pour satisfaire à la curiosité des Peintres et autres personnes de
l’
art. Il avoit dans sa jeunesse estudié la maniere
ntres et autres personnes de l’art. Il avoit dans sa jeunesse estudié
la
maniere de Pierre Perugin, laquelle il fortifia d
et qu’il estoit bien esloigné du vray, particulierement quand il vit
les
œuvres de Leonnard da Vinci, qui donnoit la grace
culierement quand il vit les œuvres de Leonnard da Vinci, qui donnoit
la
grace et le mouvement aux airs des Testes, et aux
quand il vit les œuvres de Leonnard da Vinci, qui donnoit la grace et
le
mouvement aux airs des Testes, et aux Figures, qu
ement aux airs des Testes, et aux Figures, qui n’eust en cette partie
la
̀ jamais de semblable, il en demeura tout surpris,
tout surpris, et d’autant qu’il y prenoit un grand goust: il se mit à
l’
estudier, s’efforcant d'oublier cette maniere du P
raordinaires pour suivre Leonnard de prés, mais quoy qu’il fit, il ne
l'
a jamais surpassé, bien que plusieurs ont dit qu’i
u’il fit, il ne l'a jamais surpassé, bien que plusieurs ont dit qu’il
l’
avoit passé en douceur, et une facilité qui luy es
en douceur, et une facilité qui luy estoit naturelle, toutefois il ne
le
surmonta jamais de conceptions terribles ny dans
orce d’art dans lequel Leonnard a eu peu d’egaux ; Raphaël ayant esté
l’
unique qui en est aproché de plus pres. La maniere
’egaux ; Raphaël ayant esté l’unique qui en est aproché de plus pres.
La
maniere seiche du Perugin luy donna aussi beaucou
rugin luy donna aussi beaucoup de peine, lors qu’il se mit à estudier
les
nuds du Carton de Michel l’Ange si difficiles, se
e qui auroit eu moins d’ardeur ou de courage que luy auroit abandonné
la
science, voyant desja tant de temps escoullé et s
desja tant de temps escoullé et se trouver si esloigné du bon, et de
la
veritable proportion. Ce n’est pas que ce que Rap
l l’Ange : De sorte que cessant cét estude il se resolut de pratiquer
la
Peinture dans ces autres parties. Et comme il avo
tres parties. Et comme il avoit un grand jugement, il pensa que toute
la
perfection de ceste Science ne consistoit pas seu
mais qu’elle avoit beaucoup d’estendue dans sa varieté et dans toutes
les
parties de la nature. En ce temps là il y avoit à
oit beaucoup d’estendue dans sa varieté et dans toutes les parties de
la
nature. En ce temps là il y avoit à Florence de R
bon goust. Raphael s’appliqua a imiter cette partie qui luy sembloit
la
plus agreable : si bien que de tout ce meslange d
tude il en composa une belle et gracieuse maniere qui luy demeura. Il
la
vit dans sa perfection aux Prophetes et Sibilles
peignit à N. Dame de la Paix : ayant fait cet ouvrage apres avoir veu
la
Chapelle de Michel l’Ange. S’il se fust tenu à ce
e. S’il se fust tenu à ce juste millieu il auroit entierement possedé
la
vertu du sage sçavant ; mais voulant passer plus
ais voulant passer plus outre, et monstrer qu’il entendoit aussi bien
les
nuds que Michel l'Ange, il s’escarta un peu ; com
aussi bien les nuds que Michel l'Ange, il s’escarta un peu ; comme on
le
voit à l’incendie de la Chambre de la Tour Borgia
les nuds que Michel l'Ange, il s’escarta un peu ; comme on le voit à
l’
incendie de la Chambre de la Tour Borgia, et aux v
Michel l'Ange, il s’escarta un peu ; comme on le voit à l’incendie de
la
Chambre de la Tour Borgia, et aux voûtes du Palai
il s’escarta un peu ; comme on le voit à l’incendie de la Chambre de
la
Tour Borgia, et aux voûtes du Palais d’Augustin C
se resolut de faire de là en avant ses Tableaux luy seul, ainsi qu’il
le
pratiqua sur celuy de la Tranfiguration qui est a
en avant ses Tableaux luy seul, ainsi qu’il le pratiqua sur celuy de
la
Tranfiguration qui est à S. Pierre Montorio : ce
ravaux se conduisit ce judicieux artisan, afin que ceux qui estudient
le
dessein y faisant reflexion, sçachent profiter de
ux qui estudient le dessein y faisant reflexion, sçachent profiter de
l’
advantage que Raphaël leur a enseigné, puis qu’il
e que Raphaël leur a enseigné, puis qu’il sçeust si sagement choisir
le
beau et l'utille pour la perfection de son art. J
ël leur a enseigné, puis qu’il sçeust si sagement choisir le beau et
l'
utille pour la perfection de son art. Je voudrois
igné, puis qu’il sçeust si sagement choisir le beau et l'utille pour
la
perfection de son art. Je voudrois encore dire qu
à estudier ce qu’il cognoist luy estre naturel, et où son inclination
le
porte sans forcer son esprit : car le voulant tro
naturel, et où son inclination le porte sans forcer son esprit : car
le
voulant trop contraindre de produire des choses q
es qui ne sont point nées avec luy, il n’em porte bien souuent que de
la
honte et de la confusion pour toute la recompense
point nées avec luy, il n’em porte bien souuent que de la honte et de
la
confusion pour toute la recompense d’un penible t
n’em porte bien souuent que de la honte et de la confusion pour toute
la
recompense d’un penible travail. Pour achever la
confusion pour toute la recompense d’un penible travail. Pour achever
la
vie de Raphael il est dit qu’il avoit contracté u
re années de relâche avant que s'y resoudre. Ce terme estant expiré,
le
Cardinal l’advertit de sa parole, Raphaël s'y acc
relâche avant que s'y resoudre. Ce terme estant expiré, le Cardinal
l’
advertit de sa parole, Raphaël s'y accorda bien et
Cardinal l’advertit de sa parole, Raphaël s'y accorda bien et accepta
la
Niepce de ce Cardinal pour sa future espouse, mai
pce de ce Cardinal pour sa future espouse, mais il reculoit tousjours
le
plus qu’il pouvoit de se marier, et veritable men
hautes portées : il y avoit desja long temps qu’il travailloit pour
le
Pape et pour toute sa Cour, on luy devoit beaucou
ncteté alloit faire une grande promotion de Cardinaux, et qu’achevant
la
Sale à laquelle il travailloit, il pourroit avoir
qu’on en avoit proposé de moindre merite que le sien. Ceste nouvelle
le
reveilla merveilleusement, et au lieu de penser a
’il s’en retira accompagné d’une grosse fievre. Ses Medecins ignorans
la
cause de sa maladie pour n’en estre pas advertis,
de sa maladie pour n’en estre pas advertis, car il leur avoit cellé,
le
traitterent en malade de fiévre, luy firent tirer
rtagea ses autres biens, instituant Jules Romain, Jean Francesque dit
le
Fatore ses disciples, et un Prestre d’Urbin, son
stre d’Urbin, son parent et ses heritiers ; il ordonna sa Sepulture à
l’
Eglise de N. Dame de la Rotonde, commandant de pos
e N. Dame de la Rotonde, commandant de poser une Vierge de Marbre sur
l’
Autel de la Chappelle où il devoit estre enterré,
e la Rotonde, commandant de poser une Vierge de Marbre sur l’Autel de
la
Chappelle où il devoit estre enterré, et qu’on y
tel de la Chappelle où il devoit estre enterré, et qu’on y restablit
le
Tabernacle, et fit executeur de son Testament Mes
ndredy Sainct, agé seulement de 37. ans, regretté et pleuré du Pape.
La
mort de Raphael fut une grande perte pour la pein
etté et pleuré du Pape. La mort de Raphael fut une grande perte pour
la
peinture, il l’avoit portée bien haut, et l’auroi
du Pape. La mort de Raphael fut une grande perte pour la peinture, il
l’
avoit portée bien haut, et l’auroit sans doute esl
ut une grande perte pour la peinture, il l’avoit portée bien haut, et
l’
auroit sans doute eslevée jusques à son dernier de
ré honorablement suivy d’un grand nombre de peuple et de tous ceux de
l’
Art, le Bembo luy erigea l’Epitaphe Latine qui sui
rablement suivy d’un grand nombre de peuple et de tous ceux de l’Art,
le
Bembo luy erigea l’Epitaphe Latine qui suit. Raph
grand nombre de peuple et de tous ceux de l’Art, le Bembo luy erigea
l’
Epitaphe Latine qui suit. Raphaeli Sanctio Ioan. F
phael timuit que sospite vinci. Rerum magna parens, et moriente mori.
Le
Comte Baltazar Castiglione écrivit de sa main en
peignit sous luy quelques Histoires de vieil Testament, qui sont dans
les
loges que fit bastir Leon X., et entre autres la
ment, qui sont dans les loges que fit bastir Leon X., et entre autres
la
Creation d’Adam et Eve, celle des animaux, la con
eon X., et entre autres la Creation d’Adam et Eve, celle des animaux,
la
construction de l’Arche de Noé, son Sacrifice, et
tres la Creation d’Adam et Eve, celle des animaux, la construction de
l’
Arche de Noé, son Sacrifice, et quelques autres qu
cognoissent assez par sa maniere de peindre : Comme Moise trouve sur
les
Eaues par la fille du Roy Pharaon avec son beau p
ssez par sa maniere de peindre : Comme Moise trouve sur les Eaues par
la
fille du Roy Pharaon avec son beau peïsage. Il pe
la fille du Roy Pharaon avec son beau peïsage. Il peignit aussi dans
la
Chambre de la Tour de Borgia, et au Palais d’Augu
oy Pharaon avec son beau peïsage. Il peignit aussi dans la Chambre de
la
Tour de Borgia, et au Palais d’Augustin Chigi à p
à plusieurs tableaux à huile et à fresque, il aida Raphaël à peindre
la
Vierge avec Saincte Elizabeth, qui fut envoiée en
th, qui fut envoiée en France au Roy Francois premier, aussi bien que
la
Saincte Marguerite laquelle il peignit presque en
arguerite laquelle il peignit presque entierement. Il peignit encores
l’
habit du portraict de la vice Reyne de Naple que R
ignit presque entierement. Il peignit encores l’habit du portraict de
la
vice Reyne de Naple que Raphael avoit peinte, aus
ael avoit peinte, aussi envoyé en France, enfin Jules et Francois dit
le
Fatore, acheverent les quatre Histoires des Geste
i envoyé en France, enfin Jules et Francois dit le Fatore, acheverent
les
quatre Histoires des Gestes de l’Empereur Costant
Francois dit le Fatore, acheverent les quatre Histoires des Gestes de
l’
Empereur Costantin, que Raphaël avoit commencées d
des Gestes de l’Empereur Costantin, que Raphaël avoit commencées dans
la
grande Sale. L’une des quelles represente Constan
la grande Sale. L’une des quelles represente Constantin qui harangue
les
Soldats, ou le signe de la Croix parut au Ciel av
L’une des quelles represente Constantin qui harangue les Soldats, ou
le
signe de la Croix parut au Ciel avec ces paroles
uelles represente Constantin qui harangue les Soldats, ou le signe de
la
Croix parut au Ciel avec ces paroles : In hoc sig
e la Croix parut au Ciel avec ces paroles : In hoc signo vinces. Dans
la
plus grande Sale il peignit cette fameuse et memo
t cette fameuse et memorables Bataille emportée par Constantin contre
le
Tiran Maxence, aussi dessignée par Raphael, dans
nce, aussi dessignée par Raphael, dans un autre endroit il representa
les
Ceremonies du Baptesme de Constantin, celebres pa
de Constantin, celebres par Sainct Silvestre Pape, qu’il peignit sur
le
visage de Clement VII., alors Souverain Pontife.
qu’il peignit sur le visage de Clement VII., alors Souverain Pontife.
La
derniere est S. Siluestre Officiant Pontificallem
Pontife. La derniere est S. Siluestre Officiant Pontificallement dans
l’
Eglise Sainct Pierre, assisté du Sacré College des
ns l’Eglise Sainct Pierre, assisté du Sacré College des Cardinaux, où
l’
Empereur estant aux pieds de ce Sainct Pape luy do
RAPHAEL SANZIO NAQUIT à Urbin
le
jour du Vendredy Saint en 1483. Son Pére êtoit un
ître fut Piêtre Pérugin. Ses principaux Ouvrages sont à fraisque dans
les
Sales du Vatican, et ses Tableaux de chevalet son
atican, et ses Tableaux de chevalet sont dispersez en divers lieux de
l'
Europe. Comme il avoit l'Esprit éxcellent, il conn
e chevalet sont dispersez en divers lieux de l'Europe. Comme il avoit
l'
Esprit éxcellent, il connut que la perfection de l
s lieux de l'Europe. Comme il avoit l'Esprit éxcellent, il connut que
la
perfection de la Peinture n'étoit pas bornée à la
pe. Comme il avoit l'Esprit éxcellent, il connut que la perfection de
la
Peinture n'étoit pas bornée à la capacité du Péru
lent, il connut que la perfection de la Peinture n'étoit pas bornée à
la
capacité du Pérugin ; et pour chercher ailleurs l
étoit pas bornée à la capacité du Pérugin ; et pour chercher ailleurs
les
moyens de s'avancer, il alla d'abord à Siénne, où
ercher ailleurs les moyens de s'avancer, il alla d'abord à Siénne, où
le
Pinturrichio son Ami le mena pour faire les carto
ns de s'avancer, il alla d'abord à Siénne, où le Pinturrichio son Ami
le
mena pour faire les cartons des Tableaux de la Bi
alla d'abord à Siénne, où le Pinturrichio son Ami le mena pour faire
les
cartons des Tableaux de la Bibliothéque : mais à
e Pinturrichio son Ami le mena pour faire les cartons des Tableaux de
la
Bibliothéque : mais à peine en avoit-il fait quel
la Bibliothéque : mais à peine en avoit-il fait quelques-uns, que sur
le
bruit des Ouvrages que Leonard de Vinci et Michel
il s'y transporta pour en profiter. En effet, dés qu'il eût considéré
la
maniére de ces deux Grans Hommes, il prît la réso
dés qu'il eût considéré la maniére de ces deux Grans Hommes, il prît
la
résolution de changer celle qu'il avoit contracté
rouse, où il trouva beaucoup d'occasions d'éxercer son Pinceau : mais
le
ressouvenir des Ouvrages de Leonard de Vinci luy
venir des Ouvrages de Leonard de Vinci luy fit faire une seconde fois
le
voyage de Florence, et aprés y avoir travaillé qu
sa maniére, il alla à Rome, où Bramante son parent, qui avoit préparé
l'
Esprit du Pape sur le mérite de Raphaël, luy procu
Rome, où Bramante son parent, qui avoit préparé l'Esprit du Pape sur
le
mérite de Raphaël, luy procura l'Ouvrage de Peint
avoit préparé l'Esprit du Pape sur le mérite de Raphaël, luy procura
l'
Ouvrage de Peinture qu'on devoit faire au Vatican.
vrage de Peinture qu'on devoit faire au Vatican. Raphael commença par
le
Tableau qu'on appelle l’Ecole d'Athénes, puis la
evoit faire au Vatican. Raphael commença par le Tableau qu'on appelle
l’
Ecole d'Athénes, puis la Dispute du saint Sacremen
Raphael commença par le Tableau qu'on appelle l’Ecole d'Athénes, puis
la
Dispute du saint Sacrement, et ensuite les autres
lle l’Ecole d'Athénes, puis la Dispute du saint Sacrement, et ensuite
les
autres qui sont dans la Chambre de la Signature.
is la Dispute du saint Sacrement, et ensuite les autres qui sont dans
la
Chambre de la Signature. Les soins qu'il y prit s
du saint Sacrement, et ensuite les autres qui sont dans la Chambre de
la
Signature. Les soins qu'il y prit sont incroyable
ment, et ensuite les autres qui sont dans la Chambre de la Signature.
Les
soins qu'il y prit sont incroyables ; aussi ne fu
il y prit sont incroyables ; aussi ne furent-ils pas infructueux, car
la
réputation de ces Ouvrages porta le nom de Raphaë
e furent-ils pas infructueux, car la réputation de ces Ouvrages porta
le
nom de Raphaël par tout le Monde. Il forma la del
x, car la réputation de ces Ouvrages porta le nom de Raphaël par tout
le
Monde. Il forma la delicatesse de son Goût sur le
n de ces Ouvrages porta le nom de Raphaël par tout le Monde. Il forma
la
delicatesse de son Goût sur les Statuës et sur le
de Raphaël par tout le Monde. Il forma la delicatesse de son Goût sur
les
Statuës et sur les Bas-reliefs Antiques qu'il des
le Monde. Il forma la delicatesse de son Goût sur les Statuës et sur
les
Bas-reliefs Antiques qu'il dessina long-tems avec
cation. Et il joignit à cette délicatesse une grandeur de maniére que
la
vuë de la Chapelle de Michelange luy inspira tout
il joignit à cette délicatesse une grandeur de maniére que la vuë de
la
Chapelle de Michelange luy inspira tout d'un coup
Michelange luy inspira tout d'un coup. Ce fut Bramante son Ami qui 1
l'
y fit entrer contre la défense générale que luy en
a tout d'un coup. Ce fut Bramante son Ami qui 1 l'y fit entrer contre
la
défense générale que luy en avoit fait Michelange
défense générale que luy en avoit fait Michelange en luy en confiant
la
clef. Outre les peines que Raphaël se donnoit en
le que luy en avoit fait Michelange en luy en confiant la clef. Outre
les
peines que Raphaël se donnoit en travaillant d'ap
clef. Outre les peines que Raphaël se donnoit en travaillant d'aprés
les
Sculptures, il entretenoit des gens qui luy dessi
prés les Sculptures, il entretenoit des gens qui luy dessinoient dans
l'
Italie et dans la Gréce tout ce qu'ils pouvoient d
es, il entretenoit des gens qui luy dessinoient dans l'Italie et dans
la
Gréce tout ce qu'ils pouvoient découvrir des Ouvr
ls pouvoient découvrir des Ouvrages Antiques, dont il profitoit selon
l'
occasion. On remarque qu'il n'a laissé que peu ou
xtrémement ses Tableaux, quoy que tres-promtement. Il se donnoit tous
les
soins possibles pour les réduire dans un état qu'
quoy que tres-promtement. Il se donnoit tous les soins possibles pour
les
réduire dans un état qu'il n'eut rien à se reproc
ccupoit plus ordinairement à dessiner, pour ne point laisser inutiles
le
grand nombre d'Eléves qui ont éxécuté ses Dessein
i ont éxécuté ses Desseins en plusieurs endroits, principalement dans
les
Loges et dans les Appartemens du Vatican ; dans l
Desseins en plusieurs endroits, principalement dans les Loges et dans
les
Appartemens du Vatican ; dans l'Eglise de Nôtre-D
incipalement dans les Loges et dans les Appartemens du Vatican ; dans
l'
Eglise de Nôtre-Dame de la Paix, et dans le Palais
artemens du Vatican ; dans l'Eglise de Nôtre-Dame de la Paix, et dans
le
Palais Ghigi, à la résérve de la Galatée et d'un
; dans l'Eglise de Nôtre-Dame de la Paix, et dans le Palais Ghigi, à
la
résérve de la Galatée et d'un seul Angle, où sont
se de Nôtre-Dame de la Paix, et dans le Palais Ghigi, à la résérve de
la
Galatée et d'un seul Angle, où sont les trois Dée
Palais Ghigi, à la résérve de la Galatée et d'un seul Angle, où sont
les
trois Déesses qu'il a peint luy-même. Son tempéra
sont les trois Déesses qu'il a peint luy-même. Son tempéramment doux
le
fit aimer de tout le monde, et principalement des
fit aimer de tout le monde, et principalement des Papes de son tems.
Le
Cardinal de Sainte Bibiane luy offrit sa Niéce en
y offrit sa Niéce en mariage, et Raphael s'y étoit engagé : mais dans
l'
attente du Chapeau de Cardinal que Leon X. luy avo
Cardinal que Leon X. luy avoit fait espérer, il en différoit toujours
l'
éxécution. La passion qu'il avoit pour les femmes
Leon X. luy avoit fait espérer, il en différoit toujours l'éxécution.
La
passion qu'il avoit pour les femmes le fit périr
er, il en différoit toujours l'éxécution. La passion qu'il avoit pour
les
femmes le fit périr à la fleur de son âge : car u
ifféroit toujours l'éxécution. La passion qu'il avoit pour les femmes
le
fit périr à la fleur de son âge : car un jour qu'
rs l'éxécution. La passion qu'il avoit pour les femmes le fit périr à
la
fleur de son âge : car un jour qu'il s’y étoit éx
xcessivement abandonné, il se trouva surpris d'une fiévre ardente, et
les
Médecins, à qui il avoit celé la cause de son mal
va surpris d'une fiévre ardente, et les Médecins, à qui il avoit celé
la
cause de son mal, l'ayant traité comme d'une pleu
re ardente, et les Médecins, à qui il avoit celé la cause de son mal,
l'
ayant traité comme d'une pleurésie, achevérent d'é
son mal, l'ayant traité comme d'une pleurésie, achevérent d'éteindre
les
restes de chaleur qui étoient dans un corps déja
stes de chaleur qui étoient dans un corps déja épuisé. Sa mort arriva
le
même jour que sa naissance, le Vendredi Saint de
s un corps déja épuisé. Sa mort arriva le même jour que sa naissance,
le
Vendredi Saint de l'année 1520, en la trente- sep
é. Sa mort arriva le même jour que sa naissance, le Vendredi Saint de
l'
année 1520, en la trente- septième de son âge. Le
le même jour que sa naissance, le Vendredi Saint de l'année 1520, en
la
trente- septième de son âge. Le Cardinal Bembo fi
le Vendredi Saint de l'année 1520, en la trente- septième de son âge.
Le
Cardinal Bembo fit son Epitaphe, qu'on lit dans l
ptième de son âge. Le Cardinal Bembo fit son Epitaphe, qu'on lit dans
l'
Eglise de la Rotonde où il fut enterré. Je n’en ra
n âge. Le Cardinal Bembo fit son Epitaphe, qu'on lit dans l'Eglise de
la
Rotonde où il fut enterré. Je n’en rapporteray qu
autres. Quelques Flamans fort habiles ont aussi été ses Disciples, et
l'
ont aidé dans l'éxécution de ses grans Ouvrages :
Flamans fort habiles ont aussi été ses Disciples, et l'ont aidé dans
l'
éxécution de ses grans Ouvrages : comme Bernard Va
Malines, et autres, qui, étant retournez en leur Pais, curent soin de
l'
éxécution de ses Desseins de Tapisserie. Outre ses
de jeunes Etudians et d'Amateurs, qui fréquentoient sa maison, et qui
l'
accompagnoient souvent à la promenade. Michelange
teurs, qui fréquentoient sa maison, et qui l'accompagnoient souvent à
la
promenade. Michelange l'ayant un jour rencontré a
sa maison, et qui l'accompagnoient souvent à la promenade. Michelange
l'
ayant un jour rencontré accompagné de cette sorte,
un Prévôt, et Raphaël luy répondit, qu'il alloit luy tout seul comme
le
Bourreau. Il y eût toûjours beaucoup de jalousie
usie entre ces deux grans Peintres, comme il arrive d'ordinaire entre
les
personnes de la même Profession, lorsque leurs se
ux grans Peintres, comme il arrive d'ordinaire entre les personnes de
la
même Profession, lorsque leurs sentimens ne sont
la même Profession, lorsque leurs sentimens ne sont point réglez par
la
modestie. REFLEXIONS Sur les Ouvrages de Raphaël
leurs sentimens ne sont point réglez par la modestie. REFLEXIONS Sur
les
Ouvrages de Raphaël. REFLEXIONS Sur les Ouvrages
la modestie. REFLEXIONS Sur les Ouvrages de Raphaël. REFLEXIONS Sur
les
Ouvrages de Raphaël. DEPUIS le rétablissement de
s Ouvrages de Raphaël. REFLEXIONS Sur les Ouvrages de Raphaël. DEPUIS
le
rétablissement de la Peinture en Italie, il n’y a
. REFLEXIONS Sur les Ouvrages de Raphaël. DEPUIS le rétablissement de
la
Peinture en Italie, il n’y a point eu de Peintre
nie fort élevé, et pensoit tres-finement ; sa veine étoit fertile, et
l'
auroit paru bien davantage, si elle n'avoit point
t l'auroit paru bien davantage, si elle n'avoit point été modérée par
la
grande éxactitude avec laquelle il terminoit tout
ions. Il paroît qu'il avoit des Principes tres-délicats pour disposer
les
choses qu'il avoit inventées ; et si ses Figures
si ses Figures n'étoient pas groupées de lumières et d'ombres, elles
l'
étoient par leurs actions d'une maniére si ingénie
s, elles l'étoient par leurs actions d'une maniére si ingénieuse, que
les
groupes en ont été toûjours regardées avec plaisi
voir de belles parties. Son Dessein est tres-correct, et il y a joint
la
justesse, la noblesse et l'élégance de l'Antique
s parties. Son Dessein est tres-correct, et il y a joint la justesse,
la
noblesse et l'élégance de l'Antique à la naïveté
Dessein est tres-correct, et il y a joint la justesse, la noblesse et
l'
élégance de l'Antique à la naïveté de la Nature, s
es-correct, et il y a joint la justesse, la noblesse et l'élégance de
l'
Antique à la naïveté de la Nature, sans affecter a
et il y a joint la justesse, la noblesse et l'élégance de l'Antique à
la
naïveté de la Nature, sans affecter aucune manièr
t la justesse, la noblesse et l'élégance de l'Antique à la naïveté de
la
Nature, sans affecter aucune manière. Il a fait v
s ses Figures, et encore plus dans ses airs de Têtes, qu'il tiroit de
la
Nature comme de la mere de la Diversité, en y ajo
ncore plus dans ses airs de Têtes, qu'il tiroit de la Nature comme de
la
mere de la Diversité, en y ajoûtant toûjours un g
dans ses airs de Têtes, qu'il tiroit de la Nature comme de la mere de
la
Diversité, en y ajoûtant toûjours un grand Caract
mere de la Diversité, en y ajoûtant toûjours un grand Caractére dans
le
Dessein. Ses Expressions sont justes, fines, élev
t été de petite manière dans ses commencemens, mais de grand Goût sur
la
fin, et jettées avec un bel artifice ; les plis e
ens, mais de grand Goût sur la fin, et jettées avec un bel artifice ;
les
plis en sont dans un bel ordre, et marquent toûjo
l artifice ; les plis en sont dans un bel ordre, et marquent toûjours
le
nud en le flattant, pour ainsi dire, avec délicat
; les plis en sont dans un bel ordre, et marquent toûjours le nud en
le
flattant, pour ainsi dire, avec délicatesse, et p
n le flattant, pour ainsi dire, avec délicatesse, et principalement à
l'
endroit des jointures. On peut néanmoins reprocher
haël d'avoir habillé ses Figures presque toûjours de même étoffe dans
les
sujets qui en pourroient souffrir la variété et e
ue toûjours de même étoffe dans les sujets qui en pourroient souffrir
la
variété et en recevoir plus d'ornement : Je parle
nt souffrir la variété et en recevoir plus d'ornement : Je parle pour
les
sujets historiques ; car pour les fabuleux et pou
oir plus d'ornement : Je parle pour les sujets historiques ; car pour
les
fabuleux et pour les allégoriques, dans lesquels
Je parle pour les sujets historiques ; car pour les fabuleux et pour
les
allégoriques, dans lesquels on introduit des divi
s lesquels on introduit des divinitez, on doit y avoir plus d'égard à
la
majesté des plis qu'à la richesse des étoffes. Co
es divinitez, on doit y avoir plus d'égard à la majesté des plis qu'à
la
richesse des étoffes. Comme Raphaël prenoit un éx
ectement, et qu'il étoit jaloux, pour ainsi dire, de ses Contours, il
les
a marquez un peu trop durement, et son Pinceau es
ni de choquant ; elles ne sont ni bien vrayes ni bien sauvages : mais
les
ombres en sont un peu trop noires. Il n'a jamais
s : mais les ombres en sont un peu trop noires. Il n'a jamais eû pour
le
Clair-obscur une intelligence bien nette, quoy qu
ligence bien nette, quoy qu'il semble par ses derniers Ouvrages qu'il
l'
ait cherché, et qu'il ait tâché de se l'aquérir :
r ses derniers Ouvrages qu'il l'ait cherché, et qu'il ait tâché de se
l'
aquérir : comme on le peut voir dans les Tapisseri
es qu'il l'ait cherché, et qu'il ait tâché de se l'aquérir : comme on
le
peut voir dans les Tapisseries des Actes des Apôt
rché, et qu'il ait tâché de se l'aquérir : comme on le peut voir dans
les
Tapisseries des Actes des Apôtres, et dans son Ta
ir dans les Tapisseries des Actes des Apôtres, et dans son Tableau de
la
Transfiguration. Mais ce qui manquoit à Raphaël d
pourroient entrer en comparaison avec ceux du Titien, aussi-bien que
le
Saint Jean qui est dans le Cabinet de Monsieur le
raison avec ceux du Titien, aussi-bien que le Saint Jean qui est dans
le
Cabinet de Monsieur le Prémier Président, et qui
dans le Cabinet de Monsieur le Prémier Président, et qui dans toutes
les
parties de la Peinture mérite d'être reconnu pour
t de Monsieur le Prémier Président, et qui dans toutes les parties de
la
Peinture mérite d'être reconnu pour le Chef d’œuv
qui dans toutes les parties de la Peinture mérite d'être reconnu pour
le
Chef d’œuvre de son Auteur. Le Poussin a dit de R
la Peinture mérite d'être reconnu pour le Chef d’œuvre de son Auteur.
Le
Poussin a dit de Raphael qu'il étoit un Ange comp
hef d’œuvre de son Auteur. Le Poussin a dit de Raphael qu'il étoit un
Ange
comparé aux Peintres Modérnes, et qu'il étoit un
étoit un Asne comparé aux Antiques. Ce jugement ne peut regarder que
les
pensées, le gout et la justesse du Dessein, et le
e comparé aux Antiques. Ce jugement ne peut regarder que les pensées,
le
gout et la justesse du Dessein, et les Expression
ux Antiques. Ce jugement ne peut regarder que les pensées, le gout et
la
justesse du Dessein, et les Expressions. Les pens
peut regarder que les pensées, le gout et la justesse du Dessein, et
les
Expressions. Les pensées de l'Antique sont simple
e les pensées, le gout et la justesse du Dessein, et les Expressions.
Les
pensées de l'Antique sont simples, élevées et nat
le gout et la justesse du Dessein, et les Expressions. Les pensées de
l'
Antique sont simples, élevées et naturelles, celle
s de l'Antique sont simples, élevées et naturelles, celles de Raphaël
le
sont aussi : le Dessein de l'Antique est correct,
ont simples, élevées et naturelles, celles de Raphaël le sont aussi :
le
Dessein de l'Antique est correct, varié selon les
levées et naturelles, celles de Raphaël le sont aussi : le Dessein de
l'
Antique est correct, varié selon les convenances,
haël le sont aussi : le Dessein de l'Antique est correct, varié selon
les
convenances, et d'un grand Goût ; celuy de Raphaë
t, varié selon les convenances, et d'un grand Goût ; celuy de Raphaël
l'
est aussi : l'Antique est savant et précis dans la
les convenances, et d'un grand Goût ; celuy de Raphaël l'est aussi :
l'
Antique est savant et précis dans la collocation d
; celuy de Raphaël l'est aussi : l'Antique est savant et précis dans
la
collocation des muscles, et délicat dans leurs of
artie. Il faut avouer néanmoins que ceux qui ont étudié soigneusement
l'
Anatomie par rapport à la Peinture, peuvent observ
nmoins que ceux qui ont étudié soigneusement l'Anatomie par rapport à
la
Peinture, peuvent observer sur l'Antique une plus
gneusement l'Anatomie par rapport à la Peinture, peuvent observer sur
l'
Antique une plus grande précision, et une plus gra
une plus grande précision, et une plus grande délicatesse encore dans
l'
action des muscles qu'on ne la voit : je ne diray
une plus grande délicatesse encore dans l'action des muscles qu'on ne
la
voit : je ne diray pas dans Raphaël, mais dans qu
mbe d'accord que cette grande justesse et cette grande délicatesse de
l'
action des muscles régle la précision des contours
de justesse et cette grande délicatesse de l'action des muscles régle
la
précision des contours : mais je ne vois pas que
ontours : mais je ne vois pas que Raphaël s'en soit assez écarté pour
le
réputer un Asne en comparaison de l'Antique. Il e
haël s'en soit assez écarté pour le réputer un Asne en comparaison de
l'
Antique. Il est vrai que Raphael a formé la grande
un Asne en comparaison de l'Antique. Il est vrai que Raphael a formé
la
grandeur de son Goût sur les belles Statuës, et q
'Antique. Il est vrai que Raphael a formé la grandeur de son Goût sur
les
belles Statuës, et qu'au sortir de chez le Pérugi
grandeur de son Goût sur les belles Statuës, et qu'au sortir de chez
le
Pérugin son Maître ; elles luy enseignérent le bo
t qu'au sortir de chez le Pérugin son Maître ; elles luy enseignérent
le
bon chemin, il les suivit tete baissée au commenc
chez le Pérugin son Maître ; elles luy enseignérent le bon chemin, il
les
suivit tete baissée au commencement : mais s'étan
il les suivit tete baissée au commencement : mais s'étant apperçû sur
la
fin que le chemin de la Peinture étoit différent
it tete baissée au commencement : mais s'étant apperçû sur la fin que
le
chemin de la Peinture étoit différent de celuy de
ée au commencement : mais s'étant apperçû sur la fin que le chemin de
la
Peinture étoit différent de celuy de la Sculpture
û sur la fin que le chemin de la Peinture étoit différent de celuy de
la
Sculpture, il ne retint des enseignemens de celle
en âge et en lumiére. On remarque sensiblement cette différence dans
les
Tableaux qu'il a peints en différens tems, dont l
e différence dans les Tableaux qu'il a peints en différens tems, dont
les
derniers approchent plus du caractére de la Natur
en différens tems, dont les derniers approchent plus du caractére de
la
Nature. Le Poussin au contraire, aussi-bien qu'An
ns tems, dont les derniers approchent plus du caractére de la Nature.
Le
Poussin au contraire, aussi-bien qu'Annibal Carra
qu'Annibal Carrache, quittérent ce qu'ils avoient de ce caractére de
la
Nature à mesure qu'ils s'attachérent plus forteme
caractére de la Nature à mesure qu'ils s'attachérent plus fortement à
l'
Antique. Ils pouvoient tenir la même conduite que
qu'ils s'attachérent plus fortement à l'Antique. Ils pouvoient tenir
la
même conduite que Raphaël, faire l'un, et ne pas
omettre l'autre, car cet éxcellent Homme n'a pas seulement retenu de
l'
Antique le bon Goût, la noblesse et la beauté, mai
'autre, car cet éxcellent Homme n'a pas seulement retenu de l'Antique
le
bon Goût, la noblesse et la beauté, mais il y a v
et éxcellent Homme n'a pas seulement retenu de l'Antique le bon Goût,
la
noblesse et la beauté, mais il y a vû une chose,
mme n'a pas seulement retenu de l'Antique le bon Goût, la noblesse et
la
beauté, mais il y a vû une chose, que, ni le Pous
bon Goût, la noblesse et la beauté, mais il y a vû une chose, que, ni
le
Poussin, ni le Carache n’y ont pû appercevoir. C'
blesse et la beauté, mais il y a vû une chose, que, ni le Poussin, ni
le
Carache n’y ont pû appercevoir. C'est la Grace. C
hose, que, ni le Poussin, ni le Carache n’y ont pû appercevoir. C'est
la
Grace. Ce don de la Nature luy avoit été fait ave
ssin, ni le Carache n’y ont pû appercevoir. C'est la Grace. Ce don de
la
Nature luy avoit été fait avec tant de plénitude,
Ce don de la Nature luy avoit été fait avec tant de plénitude, qu'il
l'
a répandue généralement dans tout ce qui est sorti
Pinceau, et qu’il n’y a personne qui luy puisse disputer, si ce n'est
le
Corrége ; et si la Grace a réparé ce qui manquoit
’y a personne qui luy puisse disputer, si ce n'est le Corrége ; et si
la
Grace a réparé ce qui manquoit à celuy-cy du côté
rrége ; et si la Grace a réparé ce qui manquoit à celuy-cy du côté de
la
régularité du Dessein, Raphael en a fait un usage
é du Dessein, Raphael en a fait un usage, qui a mis dans un beau jour
la
profonde connoissance qu'il avoit, non seulement
ulement dans cette partie, mais dans toutes celles qui luy ont attiré
la
réputation du prémier Peintre du monde. 1. Pi
de toute sa force, et prétend que Raphaël ne doit son grand Goût qu'à
l'
étude qu'il a faite d'aprés l'Antique. Mais Vasari
que Raphaël ne doit son grand Goût qu'à l'étude qu'il a faite d'aprés
l'
Antique. Mais Vasari, qui a connu Michelange 2. e
rou ve soûtenu en cela par trois Auteurs qui ont écrit en particulier
la
Vie de Michelange. Mais ce qui est une grande pré
de Michelange pour agrandir sa manière, c'est que j'ay un Dessein de
la
main de Raphaël ; au dos duquel Dessein est une E
ême Raphaël, dessinée d'aprés une Figure que Michelange a peinte dans
la
Chapelle du Pape.
Je ne vous dirai rien d’un autre peintre que
l'
on nommait Raphaelino del Garbo*1, qui vivait en c
el, et vous parler de cet homme célèbre, qui a surpassé tous ceux qui
l’
ont précédé, et qui n'a point eu d'égal parmi ceux
ous ceux qui l’ont précédé, et qui n'a point eu d'égal parmi ceux qui
l’
ont suivi. 2 De la manière, dit Pymandre, qu'on pa
précédé, et qui n'a point eu d'égal parmi ceux qui l’ont suivi. 2 De
la
manière, dit Pymandre, qu'on parle de lui, je ne
re, dit Pymandre, qu'on parle de lui, je ne doute pas qu’il n’ait été
le
plus grand de tous les peintres. Cariani. (Bellin
n parle de lui, je ne doute pas qu’il n’ait été le plus grand de tous
les
peintres. Cariani. (Bellini) - Portrait de deux j
mmeo - Portrait de Savonarole Pinturicchio. Pie II part à Ancône pour
les
Croisades Raphaël. Attila rencontre Léon II Rapha
Ancône pour les Croisades Raphaël. Attila rencontre Léon II Raphaël.
L'
incendie du Bourg Cependant j'ai souvent ouï dire
ouï dire à plusieurs personnes, et à vous-même, que Michel-Ange a été
le
plus savant dessinateur qui ait jamais été ; qu'i
oris pareil à celui du Titien ; et que personne n'a si bien peint que
le
Corrège. Ainsi Raphaël n’a donc pas possédé ces a
phaël n’a donc pas possédé ces autres parties aussi excellemment, que
les
peintres que je viens de nommer. Il me semble, ré
and je vous ai parlé d'Appelle qui a passé pour le premier peintre de
l'
Antiquité, je vous ai fait remarquer qu’il cédait
Antiquité, je vous ai fait remarquer qu’il cédait à Asclepiodore dans
les
proportions, et qu'Amphion le surpassait dans l’o
rquer qu’il cédait à Asclepiodore dans les proportions, et qu'Amphion
le
surpassait dans l’ordonnance. Toutefois Apelle ét
à Asclepiodore dans les proportions, et qu'Amphion le surpassait dans
l’
ordonnance. Toutefois Apelle était encore dans une
nfinité d'autres parties qu’il possédait, ne se trouvant personne qui
l’
égalt dans ce grand savoir et cette haute suffisan
sonne qui l’égalt dans ce grand savoir et cette haute suffisance, qui
le
rendaient incomparable. De même l’on ne peut pas
oir et cette haute suffisance, qui le rendaient incomparable. De même
l’
on ne peut pas dire que Michel-Ange n’ait été un e
peut pas dire que Michel-Ange n’ait été un excellent dessinateur, que
le
Titien et le Corrège ne fussent admirables dans l
que Michel-Ange n’ait été un excellent dessinateur, que le Titien et
le
Corrège ne fussent admirables dans l'entente des
t dessinateur, que le Titien et le Corrège ne fussent admirables dans
l'
entente des couleurs, et dans la beauté du pinceau
le Corrège ne fussent admirables dans l'entente des couleurs, et dans
la
beauté du pinceau; mais Raphaël s'est tellement é
du pinceau; mais Raphaël s'est tellement élevé au-dessus de tous par
la
force de son génie, qu'encore que les couleurs ne
ment élevé au-dessus de tous par la force de son génie, qu'encore que
les
couleurs ne soient pas traitées dans ses tableaux
ndent ses ouvrages recommandables, que sans avoir égard à tout ce que
les
autres peintres ont fait de mieux, il faut confes
de comparable à lui. Car si quelques-uns ont excellé en une partie de
la
peinture, ils n'ont su les autres que fort médioc
i quelques-uns ont excellé en une partie de la peinture, ils n'ont su
les
autres que fort médiocrement, et l'on peut dire q
tie de la peinture, ils n'ont su les autres que fort médiocrement, et
l'
on peut dire que Raphaël a été admirable en toutes
sois pas de ceux qui ont une aversion si forte contre lui, qu’ils ne
le
croient pas mériter le nom de peintre, mais qu'au
nt une aversion si forte contre lui, qu’ils ne le croient pas mériter
le
nom de peintre, mais qu'au contraire je l'estime
ne le croient pas mériter le nom de peintre, mais qu'au contraire je
l'
estime un des grands hommes qui aient été, il faut
veilleuse. Il ne lui échappait jamais rien de ce qui pouvait servir à
l’
embellissement et à la perfection de ses peintures
chappait jamais rien de ce qui pouvait servir à l’embellissement et à
la
perfection de ses peintures. Il savait si bien me
intures. Il savait si bien mettre ses figures en leur place, que dans
la
composition de ses tableaux on y voit une beauté
si grande que celle du Corrège ; et quoi qu’il ait fort bien entendu
la
force des lumières et la beauté de couleurs, il n
orrège ; et quoi qu’il ait fort bien entendu la force des lumières et
la
beauté de couleurs, il n’a point eu un contraste
clair et d'obscur, ni un choix de teintes aussi fier et aussi net que
le
Titien. Mais si Raphaël ne possédait pas ces part
que ces peintres, il en avait tant d'autres rares et admirables, que
le
défaut de celles-là ne paraît point parmi un si g
ouvrages. Il savait faire choix de ce qu’il y a de plus parfait dans
les
corps pour en former ses figures ; et quoiqu'il n
s figures ; et quoiqu'il ne recherchât pas tant à y faire paraître de
la
fierté et de la force, que de la grâce et de la d
uoiqu'il ne recherchât pas tant à y faire paraître de la fierté et de
la
force, que de la grâce et de la douceur, il obser
rchât pas tant à y faire paraître de la fierté et de la force, que de
la
grâce et de la douceur, il observait néanmoins ce
à y faire paraître de la fierté et de la force, que de la grâce et de
la
douceur, il observait néanmoins certaines choses,
grâce et de la douceur, il observait néanmoins certaines choses, qui
les
rendaient grandes et nobles. En sorte que dans ce
qui les rendaient grandes et nobles. En sorte que dans ce qui regarde
le
choix des sujets, la composition des ordonnances,
ndes et nobles. En sorte que dans ce qui regarde le choix des sujets,
la
composition des ordonnances, la disposition des a
s ce qui regarde le choix des sujets, la composition des ordonnances,
la
disposition des attitudes, les airs de tête, les
sujets, la composition des ordonnances, la disposition des attitudes,
les
airs de tête, les accommodements des draperies, e
tion des ordonnances, la disposition des attitudes, les airs de tête,
les
accommodements des draperies, et tous les ornemen
ttitudes, les airs de tête, les accommodements des draperies, et tous
les
ornements qui peuvent enrichir un ouvrage, il y a
vec tant d'art et de jugement, que c’est par là qu'il a surpassé tous
les
autres peintres. Comme il y a des beautés qui ne
intres. Comme il y a des beautés qui ne consistent pas seulement dans
la
proportion des parties, mais aussi dans la variét
sistent pas seulement dans la proportion des parties, mais aussi dans
la
variété et dans le contraste de ces parties, les
nt dans la proportion des parties, mais aussi dans la variété et dans
le
contraste de ces parties, les unes auprès des aut
ties, mais aussi dans la variété et dans le contraste de ces parties,
les
unes auprès des autres, c'est de cette variété ag
tres, c'est de cette variété agréable et de contraste si élégant, que
les
tableaux de Raphaël reçoivent un éclat merveilleu
ne peut assez admirer. Comme cette partie est composée du geste et de
l’
action de tous les membres du corps, et particuliè
irer. Comme cette partie est composée du geste et de l’action de tous
les
membres du corps, et particulièrement des passion
membres du corps, et particulièrement des passions qui paraissent sur
le
visage, on voit dans toutes ses figures les actio
assions qui paraissent sur le visage, on voit dans toutes ses figures
les
actions du corps et les mouvements de l’âme si bi
ur le visage, on voit dans toutes ses figures les actions du corps et
les
mouvements de l’âme si bien exprimés, qu’il n’y a
oit dans toutes ses figures les actions du corps et les mouvements de
l’
âme si bien exprimés, qu’il n’y a personne qui ne
particulier à cet excellent homme, c’est qu'on ne voit rien de lui où
l’
on ne puisse remarquer une sage conduite, une forc
naturel, mais dans un beau naturel. Je trouve que celui qui a dit que
les
hommes se peignent eux-mêmes dans leurs ouvrages,
de Raphaëel. Car on rapporte de lui qu’il semblait qu’à sa naissance
les
Grâces fussent descendues du ciel pour le suivre
semblait qu’à sa naissance les Grâces fussent descendues du ciel pour
le
suivre partout et lui servir de fidèles compagnes
ns et dans ses mœurs, aussi bien que dans ses tableaux ; de sorte que
la
douceur, la politesse et la civilité, ne rendaien
es mœurs, aussi bien que dans ses tableaux ; de sorte que la douceur,
la
politesse et la civilité, ne rendaient pas sa per
bien que dans ses tableaux ; de sorte que la douceur, la politesse et
la
civilité, ne rendaient pas sa personne moins chèr
tout le monde, que ses peintures rendaient son nom célèbre par toute
la
terre. Comme je n’ai pas entrepris de faire exact
e par toute la terre. Comme je n’ai pas entrepris de faire exactement
la
vie de tous ces grands peintres, mais de remarque
ement la vie de tous ces grands peintres, mais de remarquer seulement
la
suite et le progrès de la peinture, je ne m'étend
de tous ces grands peintres, mais de remarquer seulement la suite et
le
progrès de la peinture, je ne m'étendrai pas à pa
rands peintres, mais de remarquer seulement la suite et le progrès de
la
peinture, je ne m'étendrai pas à parler de Raphaë
m'étendrai pas à parler de Raphaël, autant qu'un si beau sujet semble
le
désirer. Je vous dirai sa naissance, quelque chos
es ouvrages, et enfin sa mort précipitée. Raphaël était originaire de
la
ville d'Urbin, où il vint au monde le jour du Ven
ée. Raphaël était originaire de la ville d'Urbin, où il vint au monde
le
jour du Vendredi Saint, de l’année 1483. Il eut p
e la ville d'Urbin, où il vint au monde le jour du Vendredi Saint, de
l’
année 1483. Il eut pour père Jean de Santi, peintr
i jugeant bien n'être pas assez capable pour instruire son fils, dont
la
beauté de l'esprit parut dès ses premières années
n n'être pas assez capable pour instruire son fils, dont la beauté de
l'
esprit parut dès ses premières années, le mit avec
son fils, dont la beauté de l'esprit parut dès ses premières années,
le
mit avec Pietre Pérugin qui était alors en grande
u disciple ne fut pas longtemps avec son maître, que non seulement il
l’
égala dans la science de son art, mais qu’il le su
fut pas longtemps avec son maître, que non seulement il l’égala dans
la
science de son art, mais qu’il le surpassa de bea
, que non seulement il l’égala dans la science de son art, mais qu’il
le
surpassa de beaucoup. Il commençait de donner des
qu’il le surpassa de beaucoup. Il commençait de donner des marques de
la
grandeur de son génie, lorsque le Pinturicchio, q
commençait de donner des marques de la grandeur de son génie, lorsque
le
Pinturicchio, qui était son ami, le mena à Sienne
la grandeur de son génie, lorsque le Pinturicchio, qui était son ami,
le
mena à Sienne, où il travaillait dans la librairi
uricchio, qui était son ami, le mena à Sienne, où il travaillait dans
la
librairie dont je vous ai parlé. Néanmoins Raphaë
je vous ai parlé. Néanmoins Raphaël n’y demeura guère, et ne fit pas
les
cartons de tous les tableaux, comme le Pinturicch
éanmoins Raphaël n’y demeura guère, et ne fit pas les cartons de tous
les
tableaux, comme le Pinturicchio eût bien désiré,
demeura guère, et ne fit pas les cartons de tous les tableaux, comme
le
Pinturicchio eût bien désiré, parce qu'il s'en al
voir ce que Michel-Ange et Léonard de Vinci y faisaient alors. Comme
le
séjour de Florence ne lui parut pas moins agréabl
ors. Comme le séjour de Florence ne lui parut pas moins agréable, que
les
dessins de ces deux grands hommes lui semblèrent
Florence. Ce fut alors qu’il commença à changer de manière en voyant
les
peintures de Michel-Ange et de Léonard. Je ne dou
de Léonard. Je ne doute pas, interrompit Pymandre, que Raphaël ayant
l’
esprit aussi beau que vous le dites, ne profitât b
interrompit Pymandre, que Raphaël ayant l’esprit aussi beau que vous
le
dites, ne profitât beaucoup des exemples de tant
'envi l'un de l’autre, ne lui servissent d’un puissant aiguillon pour
l’
exciter à bien faire. Il est vrai aussi, poursuivi
sure qu’il excellait dans son art, sa réputation augmentait par toute
l'
Italie. Pendant qu’il peignait tantôt à Pérouse, t
eintres, Bramante lui proposa Raphaël pour peindre au Vatican; ce que
le
pape ayant agréé, Bramante en écrivit à Raphaël q
é, Bramante en écrivit à Raphaël qui partit aussitôt pour se rendre à
la
cour du pape, où il fut reçu avec beaucoup de car
ec beaucoup de caresses. Il trouva quantité d’ouvrages commencés dans
le
palais, où plusieurs peintres*3 travaillaient alo
re comme eux, et le premier tableau qu’il fit fut celui qu'on appelle
l’
Ecole d'Athènes, qui est dans la chambre de la Sig
eau qu’il fit fut celui qu'on appelle l’Ecole d'Athènes, qui est dans
la
chambre de la Signature. Ensuite il en peignit un
fut celui qu'on appelle l’Ecole d'Athènes, qui est dans la chambre de
la
Signature. Ensuite il en peignit un autre dans le
dans la chambre de la Signature. Ensuite il en peignit un autre dans
le
même lieu, où l'on voit Jésus-Christ, la Vierge,
de la Signature. Ensuite il en peignit un autre dans le même lieu, où
l'
on voit Jésus-Christ, la Vierge, et plusieurs sain
il en peignit un autre dans le même lieu, où l'on voit Jésus-Christ,
la
Vierge, et plusieurs saints assis sur des nuages,
sur des nuages, et au-dessous des docteurs et des évêques qui sont à
l'
entour d’un autel sur lequel le Saint-Sacrement es
des docteurs et des évêques qui sont à l'entour d’un autel sur lequel
le
Saint-Sacrement est exposé. 4 D'un autre côté il
lequel le Saint-Sacrement est exposé. 4 D'un autre côté il représenta
l'
empereur Justinien qui donne les lois à des docteu
xposé. 4 D'un autre côté il représenta l'empereur Justinien qui donne
les
lois à des docteurs pour les examiner. Et dans un
eprésenta l'empereur Justinien qui donne les lois à des docteurs pour
les
examiner. Et dans un autre tableau, il a peint le
des docteurs pour les examiner. Et dans un autre tableau, il a peint
le
pape Grégoire IX qui donne les Décrétales. C'est
r. Et dans un autre tableau, il a peint le pape Grégoire IX qui donne
les
Décrétales. C'est dans ce tableau qu’il a représe
étales. C'est dans ce tableau qu’il a représenté au naturel Jules II,
le
cardinal Jean de Médicis, qui fut le pape Léon X
représenté au naturel Jules II, le cardinal Jean de Médicis, qui fut
le
pape Léon X et plusieurs autres personnes qui viv
ces peintures, je me souviens du plaisir que vous prenez autrefois à
les
voir, lorsque nous passions si agréablement des h
entières dans ces salles du Vatican. Je vous avoue, dit Pymandre, que
la
pensée m'en est encore tout à fait douce, et à pr
ongtemps que vous n'eussiez voulu. Tant s'en faut, repartis-je, je ne
les
voyais qu’à demi, et il me reste un secret déplai
je ne les voyais qu’à demi, et il me reste un secret déplaisir de ne
les
avoir pas encore assez bien considérés. Cependant
ncore assez bien considérés. Cependant, continua Pymandre, quoique je
les
aie encore comme devant les yeux, je n’ai pas ass
Cependant, continua Pymandre, quoique je les aie encore comme devant
les
yeux, je n’ai pas assez de lumière pour y découvr
devant les yeux, je n’ai pas assez de lumière pour y découvrir toutes
les
choses que vous m'y faisies remarquer. J'attends
ecommenciez tout de nouveau, et comme si nous étions encore assis sur
les
bancs qui entourent ces salles, que vous en obser
sur les bancs qui entourent ces salles, que vous en observiez toutes
les
beautés. Notre entretien serait trop long, repris
s'il fallait m'arrêter comme nous faisions en ce temps-là, sur toutes
les
diverses choses que nous regardions. Quel soin ne
marqueterie et faite de pièces de rapport, mais à cause que dans tous
les
panneaux, il y a des perspectives et une infinité
rai aussi, poursuivis-je, que cet ouvrage est fort bien travaillé car
le
pape qui voulait que la beauté de la menuiserie r
, que cet ouvrage est fort bien travaillé car le pape qui voulait que
la
beauté de la menuiserie répondit à l'excellence d
rage est fort bien travaillé car le pape qui voulait que la beauté de
la
menuiserie répondit à l'excellence des peintures,
llé car le pape qui voulait que la beauté de la menuiserie répondit à
l'
excellence des peintures, fit pour cela venir de V
nommé frère Jean, qui pour lors n’avait point de pareil à bien couper
le
bois. C'était dans cette même chambre dont je vie
dont je viens de parler, que vous regardiez un jour si attentivement
les
portraits des anciens poètes qui sont dans un tab
tivement les portraits des anciens poètes qui sont dans un tableau où
le
Parnasse est représenté ; et qu’en considérant pa
t représenté ; et qu’en considérant particulièrement Homère, Virgile,
le
Dante, Pétrarque, et quelques autres, vous nous f
Pétrarque, et quelques autres, vous nous fites un savant discours sur
la
différente manière d’écrire de ces grands personn
ée pour un marchand de Sienne nommé Augustin Ghisi, à qui appartenait
le
lieu où elle est encore à présents. Il travailla
ù elle est encore à présents. Il travailla à ce Prophète qui est dans
l’
église des Augustins ; et ce même Ghisi lui fit fa
ême Ghisi lui fit faire ces belles peintures qui sont à Notre-Dame de
la
Paix. Ne sont- ce pas, dit Pymandre, ces Prophète
aix. Ne sont- ce pas, dit Pymandre, ces Prophètes et ces Sybilles que
l'
on voit à main droite en entrant dans l’église, et
Prophètes et ces Sybilles que l'on voit à main droite en entrant dans
l’
église, et qu'on dit que Raphaël avait faites ou i
figures dont je parle, répondis-je ; et il est vrai qu'en ce temps-là
les
ennemis de Raphaël publièrent partout qu'il ne le
qu'en ce temps-là les ennemis de Raphaël publièrent partout qu'il ne
les
avait peintes qu'après avoir vu ce que Michel-Ang
. Car on savait bien que Michel- Ange s'étant retiré à Florence, pour
les
raisons que je vous dirai en parlant de lui, Bram
t de lui, Bramante qui favorisait Raphaël en toutes choses, lui donna
la
clef de la chapelle Sixte, pour voir ce que Miche
ramante qui favorisait Raphaël en toutes choses, lui donna la clef de
la
chapelle Sixte, pour voir ce que Michel-Ange avai
us de grandeur qu'auparavant. Et Michel-Ange ayant su que c’était par
le
moyen de Bramante que Raphael avait vu et examiné
u et examiné ses peintures, il en fut fâché contre lui, croyant qu'il
l'
avait fait pour lui nuire. Mais quoiqu'il en soit,
l'avait fait pour lui nuire. Mais quoiqu'il en soit, il est vrai que
les
figures qui sont à Notre-Dame de la Paix, sont de
oiqu'il en soit, il est vrai que les figures qui sont à Notre-Dame de
la
Paix, sont des plus belles que Raphaël ait peinte
nt servi des choses qu’il avait vues ; et quand même il aurait dérobé
la
science de Michel- Ange, c’est une espèce de larc
i, méritait une récompense. Car quoiqu'on laisse à cette heure toutes
les
chambres du Vatican ouvertes, je ne crois pas qu’
voleurs assez habiles, pour faire à l’endroit de Raphaël, ce dont on
l’
accusait à l’égard de Michel-Ange, et qui au sorti
tableaux qui surpassent en beauté ceux qui ornent ces grandes salles.
Les
amis de Michel-Ange diront ce qu'il leur plaira a
ont ce qu'il leur plaira au désavantage de Raphaël ; mais pour moi je
le
tiens en cela un homme merveilleux, s'il est vrai
un homme merveilleux, s'il est vrai que pour avoir regardé en passant
les
ouvrages de son compétiteur, il en ait si bien pr
plus excellents. Non, non, on peut dire dans une telle rencontre, que
l'
imitateur est plus à priser que celui qu'on imite.
Hé quoi ! Michel- Ange avait peut-être travaillé cinquante ans après
l’
antique et le naturel, et s’était rendu un excelle
chel- Ange avait peut-être travaillé cinquante ans après l’antique et
le
naturel, et s’était rendu un excellent homme : ce
it rendu un excellent homme : cela est digne d’une grande louange, je
l'
avoue. Mais Raphaël n'a fait que découvrir la toil
d’une grande louange, je l'avoue. Mais Raphaël n'a fait que découvrir
la
toile qui cachait les ouvrages de Michel-Ange, et
je l'avoue. Mais Raphaël n'a fait que découvrir la toile qui cachait
les
ouvrages de Michel-Ange, et à l’heure même en le
que découvrir la toile qui cachait les ouvrages de Michel-Ange, et à
l’
heure même en le voulant imiter il l'a surpassé de
a toile qui cachait les ouvrages de Michel-Ange, et à l’heure même en
le
voulant imiter il l'a surpassé de beaucoup ; c'es
es ouvrages de Michel-Ange, et à l’heure même en le voulant imiter il
l'
a surpassé de beaucoup ; c'est ce qui est digne d'
est digne d'admiration et quasi incroyable. Et pour moi je trouve que
la
plainte de Michel- Ange était un éloge pour Rapha
Michel- Ange était un éloge pour Raphaël, qui faisait paraître par là
l'
excellence de son jugement, et la force de son esp
Raphaël, qui faisait paraître par là l'excellence de son jugement, et
la
force de son esprit. Comme Pymandre eut fini ce d
aleur, je me mis à sourire, et lui dis : je vois bien que vous prenez
le
parti de celui dont je parle présentement, et que
que vous donneriez volontiers un arrêt décisif contre Michel-Ange, si
l'
on vous prenait pour juge de ces deux peintres. Ma
ur juge de ces deux peintres. Mais quand je vous dirai une autre fois
les
excellentes parties de celui-ci, ne serez-vous po
répliqua-t-il, pour celui qu'il vous plaira, car j'aurai toujours de
l'
estime pour tous ceux dont vous direz du bien, et
intenant bien persuadé du mérite de Raphaël, qui en effet était alors
l'
admiration de tout le monde. Car ce fut en ce temp
qu’il n’avait fait, il acheva cette chambre qui est la seconde après
la
grande salle. Il y fit l’histoire miraculeuse du
heva cette chambre qui est la seconde après la grande salle. Il y fit
l’
histoire miraculeuse du Saint- Sacrement d'Orviett
alle. Il y fit l’histoire miraculeuse du Saint- Sacrement d'Orviette,
le
tableau où saint Pierre est représenté lorsque l’
crement d'Orviette, le tableau où saint Pierre est représenté lorsque
l’
ange le délivre des prisons ; cette autre grande h
ement d'Orviette, le tableau où saint Pierre est représenté lorsque l’
ange
le délivre des prisons ; cette autre grande histo
d'Orviette, le tableau où saint Pierre est représenté lorsque l’ange
le
délivre des prisons ; cette autre grande histoire
ivre des prisons ; cette autre grande histoire d'Héliodore, qui pilla
le
temple de Jérusalem par le commandement d'Antioch
tre grande histoire d'Héliodore, qui pilla le temple de Jérusalem par
le
commandement d'Antiochus ; et les autres tableaux
qui pilla le temple de Jérusalem par le commandement d'Antiochus ; et
les
autres tableaux qui sont dans la voûte de cette c
ar le commandement d'Antiochus ; et les autres tableaux qui sont dans
la
voûte de cette chambre. Il semblait que la mort d
res tableaux qui sont dans la voûte de cette chambre. Il semblait que
la
mort de Jules II*5 qui arriva, dût interrompre le
re. Il semblait que la mort de Jules II*5 qui arriva, dût interrompre
le
cours de ces beaux ouvrages. Mais Léon X, qui lui
uvrages. Mais Léon X, qui lui succéda, n'ayant pas moins d'amour pour
les
arts que son prédécesseur, obligea Raphaël de con
de son pontificat qu’il se mit à peindre ce beau tableau qui est dans
la
chambre qui suit celle dont nous avons parlé, ou
s la chambre qui suit celle dont nous avons parlé, ou il a représenté
l’
histoire d'Attila. Cet ouvrage passe pour être tou
ésenté l’histoire d'Attila. Cet ouvrage passe pour être tout peint de
la
main de Raphaël, et un des plus beaux qu’il ait f
eint de la main de Raphaël, et un des plus beaux qu’il ait faits dans
le
Vatican. En effet, non seulement l’ordonnance en
s plus beaux qu’il ait faits dans le Vatican. En effet, non seulement
l’
ordonnance en est admirable, mais toutes les parti
n. En effet, non seulement l’ordonnance en est admirable, mais toutes
les
parties de cette composition sont si convenables
tes les parties de cette composition sont si convenables au sujet, et
l’
expriment si dignement, qu’il n’y a rien qui ne se
u sujet, et l’expriment si dignement, qu’il n’y a rien qui ne serve à
le
perfectionner. La situation du lieu, la cour du p
iment si dignement, qu’il n’y a rien qui ne serve à le perfectionner.
La
situation du lieu, la cour du pape, celle qui acc
’il n’y a rien qui ne serve à le perfectionner. La situation du lieu,
la
cour du pape, celle qui accompagne Attila, leurs
is que vous vous souvenez bien encore de ces deux figures qui sont en
l'
air, avec l'épée à la main. Ce sont celles, me dit
vous souvenez bien encore de ces deux figures qui sont en l'air, avec
l'
épée à la main. Ce sont celles, me dit Pymandre, q
enez bien encore de ces deux figures qui sont en l'air, avec l'épée à
la
main. Ce sont celles, me dit Pymandre, qui représ
sentent comme saint Pierre et saint Paul s'opposent à Attila, et dont
le
peintre a enrichi son ouvrage par une licence qu’
uisqu'elle est très conforme à son sujet, et de celles qui donnent de
l’
ornement et de la grâce à de semblables ouvrages.
ès conforme à son sujet, et de celles qui donnent de l’ornement et de
la
grâce à de semblables ouvrages. Mais ce n'est pas
une chose que Raphaël ait inventée, puisqu’il y a des historiens qui
l’
autorisent. Car ils rapportent qu'Attila ayant tra
toriens qui l’autorisent. Car ils rapportent qu'Attila ayant traversé
les
Alpes, descendit en Italie avec une armée si furi
avec une armée si furieuse, que comme un torrent elle ravageait tous
les
lieux par où elle passait. Il n’y avait que quara
ric avait saccagé Rome, lorsque ce fléau de Dieu se disposait à faire
la
même chose, sans que l'empereur Valentinien qui r
lorsque ce fléau de Dieu se disposait à faire la même chose, sans que
l'
empereur Valentinien qui régnait alors, pût résist
eu qui par des moyens secrets et invisibles prend plaisir à renverser
les
puissances qui paraissent les plus formidables, s
et invisibles prend plaisir à renverser les puissances qui paraissent
les
plus formidables, se servit alors de ce qui sembl
i paraissent les plus formidables, se servit alors de ce qui semblait
le
plus faible et le moins propre pour arrêter les p
lus formidables, se servit alors de ce qui semblait le plus faible et
le
moins propre pour arrêter les progrès d’un conqué
ors de ce qui semblait le plus faible et le moins propre pour arrêter
les
progrès d’un conquérant si redoutable. Les prière
moins propre pour arrêter les progrès d’un conquérant si redoutable.
Les
prières et les soumissions de saint Léon furent l
our arrêter les progrès d’un conquérant si redoutable. Les prières et
les
soumissions de saint Léon furent les seules armes
nt si redoutable. Les prières et les soumissions de saint Léon furent
les
seules armes qui abattirent l'orgueil d'Attila, e
les soumissions de saint Léon furent les seules armes qui abattirent
l'
orgueil d'Attila, et qui vainquirent cet ennemi qu
i qui se croyait invincible. Car Dieu ayant fait connaître en songe à
l'
empereur, que le salut de Rome était réservé au pa
invincible. Car Dieu ayant fait connaître en songe à l'empereur, que
le
salut de Rome était réservé au pape Léon, qui seu
alut de Rome était réservé au pape Léon, qui seul pouvait s'opposer à
la
fureur de ce cruel tyran, Valentinien alla trouve
ife, qui se disposa aussitôt d'obéir aux volontés divines. Il sort de
la
ville sans penser au péril où il s'exposait, et a
etit nombre d'ecclésiastiques et de citoyens romains, s'achemina vers
l'
armée d’Attila. Ce pape vénérable par sa vieilless
ina vers l'armée d’Attila. Ce pape vénérable par sa vieillesse et par
la
sainteté de sa vie, s'étant présenté devant ce ro
té de sa vie, s'étant présenté devant ce roi, se jeta à ses pieds, et
les
larmes aux yeux et les sanglots à la bouche, le s
résenté devant ce roi, se jeta à ses pieds, et les larmes aux yeux et
les
sanglots à la bouche, le supplia avec tant d'inst
ce roi, se jeta à ses pieds, et les larmes aux yeux et les sanglots à
la
bouche, le supplia avec tant d'instance de ne pas
jeta à ses pieds, et les larmes aux yeux et les sanglots à la bouche,
le
supplia avec tant d'instance de ne passer pas plu
de ne passer pas plus outre, que ce prince, qui un peu devant portait
la
terreur de toutes parts, demeura lui-même tout ép
térieurement par une puissance secrète. Il s'adoucit de telle sorte à
la
voix de ce grand saint, qu’il arrêta son armée, e
d’un petit tribut qui lui fut accordé, retourna sur ses pas, comme si
les
larmes de Léon eussent formé devant lui une mer c
sa suite, qui ne pouvaient comprendre comment ce prince s'arrêtait de
la
sorte à la prière d'un prêtre, après avoir surmon
ui ne pouvaient comprendre comment ce prince s'arrêtait de la sorte à
la
prière d'un prêtre, après avoir surmonté tant d'o
la prière d'un prêtre, après avoir surmonté tant d'obstacles, et dans
le
temps où ils croyaient tous aller jouir dans Rome
cles, et dans le temps où ils croyaient tous aller jouir dans Rome de
la
gloire et des trésors qu’ils avaient recherchés,
eur dit qu’il avait vu à côté du pape deux vaillants chevaliers, dont
la
voix et les regards n’avaient rien d’un homme mor
il avait vu à côté du pape deux vaillants chevaliers, dont la voix et
les
regards n’avaient rien d’un homme mortel, lesquel
avaient rien d’un homme mortel, lesquels tenant chacun une épée nue à
la
main, l'avaient menacé de le faire périr, si rési
ien d’un homme mortel, lesquels tenant chacun une épée nue à la main,
l'
avaient menacé de le faire périr, si résistant dav
l, lesquels tenant chacun une épée nue à la main, l'avaient menacé de
le
faire périr, si résistant davantage aux prières d
mbattants étaient saint Pierre et saint Paul, qui parurent alors pour
la
défense de l’Eglise, et de la ville de Rome. Cepe
ent saint Pierre et saint Paul, qui parurent alors pour la défense de
l’
Eglise, et de la ville de Rome. Cependant admirez,
et saint Paul, qui parurent alors pour la défense de l’Eglise, et de
la
ville de Rome. Cependant admirez, je vous prie, q
, et de la ville de Rome. Cependant admirez, je vous prie, quel était
l’
endurcissement de ce prince. Cette vision l’épouva
je vous prie, quel était l’endurcissement de ce prince. Cette vision
l’
épouvante et l'arrête, et néanmoins elle ne touche
quel était l’endurcissement de ce prince. Cette vision l’épouvante et
l'
arrête, et néanmoins elle ne touche point son âme
oint sa mauvaise vie. Au contraire, lorsqu’il s'en retournait, et que
les
principaux de sa cour lui reprochaient, comme une
es principaux de sa cour lui reprochaient, comme une action honteuse,
la
paix qu’il avait accordée au pape, il leur répond
onner s’il avait déféré quelque chose au roi des bêtes, pour qui tous
les
autres animaux, parlant des catholiques, avaient
pour qui tous les autres animaux, parlant des catholiques, avaient de
la
crainte et de la vénération. Mais cette raillerie
autres animaux, parlant des catholiques, avaient de la crainte et de
la
vénération. Mais cette raillerie pleine d’impiété
tait rempli de viande et de vin, il lui prit un saignement de nez qui
le
suffoqua. Or pour revenir à la peinture que Rapha
, il lui prit un saignement de nez qui le suffoqua. Or pour revenir à
la
peinture que Raphaël a faite sur le sujet d'Attil
ui le suffoqua. Or pour revenir à la peinture que Raphaël a faite sur
le
sujet d'Attila, on y voit saint Pierre et saint P
r le sujet d'Attila, on y voit saint Pierre et saint Paul soutenus en
l'
air, et l’or remarque sur le visage de ces apôtres
d'Attila, on y voit saint Pierre et saint Paul soutenus en l'air, et
l’
or remarque sur le visage de ces apôtres une certa
it saint Pierre et saint Paul soutenus en l'air, et l’or remarque sur
le
visage de ces apôtres une certaine fierté et une
sur le visage de ces apôtres une certaine fierté et une hardiesse que
le
zèle de la gloire de Dieu répand d'ordinaire sur
ge de ces apôtres une certaine fierté et une hardiesse que le zèle de
la
gloire de Dieu répand d'ordinaire sur le front de
une hardiesse que le zèle de la gloire de Dieu répand d'ordinaire sur
le
front de ceux qui sont émus d’une sainte colère.
r le front de ceux qui sont émus d’une sainte colère. Pour Attila, on
le
voit tout surpris et tout épouvant, ayant devant
ris et tout épouvant, ayant devant lui des ennemis si redoutables. Il
les
regarde avec un visage effrayé, et se détournant
redoutables. Il les regarde avec un visage effrayé, et se détournant
le
corps en levant en même temps les mains en haut,
un visage effrayé, et se détournant le corps en levant en même temps
les
mains en haut, il semble qu’il veuille fuir et pa
uille fuir et parer leurs coups. Il ne paraît pas moins d’effroi dans
l’
action que fait son cheval. Raphaël a pris plaisir
. Il y en a un isabelle et blanc qui semble s’emporter. On voit comme
le
cavalier qui est dessus s'efforce de le retenir.
ble s’emporter. On voit comme le cavalier qui est dessus s'efforce de
le
retenir. Ce cavalier est vêtu de ces sortes d’hab
sortes d’habits faits en forme d’écailles, et tels qu’il y en a dans
la
colonne Trajane : car ce savant peintre ne manqua
ne Trajane : car ce savant peintre ne manquait jamais de faire servir
les
choses qu l'Antiquité lui fournissait, quand il t
ar ce savant peintre ne manquait jamais de faire servir les choses qu
l'
Antiquité lui fournissait, quand il trouvait occas
choses qu l'Antiquité lui fournissait, quand il trouvait occasion de
les
placer à propos et qu’elles convenaient bien à so
sion de les placer à propos et qu’elles convenaient bien à son sujet.
La
plus grande liberté que Raphaël a prise, est de n
liberté que Raphaël a prise, est de n'avoir pas peint dans ce tableau
l’
humilité avec laquelle saint Léon alla trouver Att
ar il est bien vrai qu’il n’avait pas un appareil aussi pompeux qu’il
le
représente. Il était vêtu de ses habits pontifica
et cette suite d'estafiers n’était point alors en usage. Bien que dès
le
temps du pape Pontien* 7, il y eût trente-six prê
e temps du pape Pontien* 7, il y eût trente-six prêtres dans Rome que
l’
on nommait cardinaux, toutefois le titre de cardin
ût trente-six prêtres dans Rome que l’on nommait cardinaux, toutefois
le
titre de cardinal n’était pas une qualité éminent
minente comme elle est aujourd’hui. Ce ne fut que sous Sergius IV que
les
cardinaux commencèrent à recevoir de plus grands
ecevoir de plus grands honneurs, encore n'ont-ils été distingués dans
l'
Eglise par ces titres et ces marques extraordinair
s extraordinaires, que du temps d’Innocent IV*8, qui ordonna que dans
les
cérémonies ils iraient à cheval, et porteraient d
rouges pour signifier qu’ils étaient prêts de répandre leur sang pour
la
défense de l'Eglise Mais Paul II,* 9 qui a surpas
gnifier qu’ils étaient prêts de répandre leur sang pour la défense de
l'
Eglise Mais Paul II,* 9 qui a surpassé tous ses pr
et d’autres pierreries d’un prix inestimable, voulant aussi augmenter
la
pompe des cardinaux leur fit porter la robe rouge
mable, voulant aussi augmenter la pompe des cardinaux leur fit porter
la
robe rouge avec cette sorte de cape qu’ils metten
ec cette sorte de cape qu’ils mettent par dessous leurs chapeaux dans
les
cavalcades. Comme Raphaël pour représenter saint
a peint Léon X et plusieurs cardinaux qui vivaient alors, il a voulu
les
faire paraître avec leur éclat et leur magnificen
inaire, et non pas dans cette première simplicité chrétienne où était
le
pape saint Léon et les prêtres qui l’accompagnaie
s cette première simplicité chrétienne où était le pape saint Léon et
les
prêtres qui l’accompagnaient. 10 11 12 C’était en
simplicité chrétienne où était le pape saint Léon et les prêtres qui
l’
accompagnaient. 10 11 12 C’était en ce temps-là qu
it en ce temps-là que Raphaël fit cette Vierge que vous avez vue dans
le
palais Farnèse, ce beau portrait de Léon X accomp
dicis, et du cardinal de Rossi, et une infinité d'autres tableaux que
l’
on transportait en plusieurs lieux d'Italie ; et c
e que sa réputation, il fit bâtir sa maison qu'on voit in borgo. Mais
le
mérite de cet excellent homme n’était pas renferm
le mérite de cet excellent homme n’était pas renfermé seulement dans
l'
Italie ; le bruit de son nom avait passé les Alpes
de cet excellent homme n’était pas renfermé seulement dans l'Italie ;
le
bruit de son nom avait passé les Alpes et s'était
as renfermé seulement dans l'Italie ; le bruit de son nom avait passé
les
Alpes et s'était répandu en France, en Flandre, e
amitié, et pour gage de la sienne lui envoya son portrait avec toutes
les
pièces qu’il avait gravées. Raphaël ayant vu les
portrait avec toutes les pièces qu’il avait gravées. Raphaël ayant vu
les
estampes d'Albert résolut de faire aussi graver q
nt homme peut produire, et même pour multiplier se ouvrages presque à
l’
infini. Il fit donc apprendre à graver à Marc-Anto
à graver à Marc-Antoine de Boulogne, qui sous sa conduite mit au jour
le
martyre des Innocents, un Neptune, une Cène, et p
omme ingénieux et plein de belles inventions s'étant mis à graver sur
le
bois trouva le secret de fair paraître dans les e
et plein de belles inventions s'étant mis à graver sur le bois trouva
le
secret de fair paraître dans les estampes, les de
étant mis à graver sur le bois trouva le secret de fair paraître dans
les
estampes, les demi-teintes, les ombres et la lumi
aver sur le bois trouva le secret de fair paraître dans les estampes,
les
demi-teintes, les ombres et la lumière, comme dan
rouva le secret de fair paraître dans les estampes, les demi-teintes,
les
ombres et la lumière, comme dans les dessins qui
t de fair paraître dans les estampes, les demi-teintes, les ombres et
la
lumière, comme dans les dessins qui sont lavés de
les estampes, les demi-teintes, les ombres et la lumière, comme dans
les
dessins qui sont lavés de clair et d'obscure. Nou
air et d'obscure. Nous sommes redevables à ces premiers inventeurs de
la
gravure de tant de choses que l’on a mises au jou
evables à ces premiers inventeurs de la gravure de tant de choses que
l’
on a mises au jour depuis ce temps-là, et que nous
compte jusqu'à sept cent quarante qui ont été gravées seulement après
les
tableaux ou les dessins de Raphaël. Il peignit en
ept cent quarante qui ont été gravées seulement après les tableaux ou
les
dessins de Raphaël. Il peignit encore alors un Ch
cile ; et quoiqu'il s'occupât à divers tableaux particuliers, cela ne
l’
empêchait pas de continuer les ouvrages du Vatican
à divers tableaux particuliers, cela ne l’empêchait pas de continuer
les
ouvrages du Vatican, où il travaillait à la chamb
pêchait pas de continuer les ouvrages du Vatican, où il travaillait à
la
chambre qu’on nomme de Torre Borgia. Comme dans l
Comme dans l'autre chambre dont je vous ai parlé, il avait représenté
le
grand saint Léon, dans celle-ci il peignit Léon I
teté, et que ses vertus*13 élevèrent à cette dignité souveraine après
la
mort de Sergius II. Son pontificat fut recommanda
us II. Son pontificat fut recommandable par ses belles actions et par
les
miracles que Dieu lui fit opérer. Il y en eut deu
deux entre autres très considérables, et par lesquels il ne sauva pas
la
vie à une seule personne, mais à une infinité de
ne seule personne, mais à une infinité de peuples. 14 Il y avait dans
la
voûte de l’église de Sainte Luce une espèce de ba
sonne, mais à une infinité de peuples. 14 Il y avait dans la voûte de
l’
église de Sainte Luce une espèce de basilic, dont
dans la voûte de l’église de Sainte Luce une espèce de basilic, dont
l’
haleine répandait un venin si subtil qu’elle infec
c, dont l’haleine répandait un venin si subtil qu’elle infectait tous
les
lieux circonvoisins, et portait la mort dans le c
si subtil qu’elle infectait tous les lieux circonvoisins, et portait
la
mort dans le cœur de tout le monde. Comme l’on ne
’elle infectait tous les lieux circonvoisins, et portait la mort dans
le
cœur de tout le monde. Comme l’on ne trouvait poi
irconvoisins, et portait la mort dans le cœur de tout le monde. Comme
l’
on ne trouvait point de remède à un mal si funeste
n ne trouvait point de remède à un mal si funeste, saint Léon implora
le
secours du ciel, et s’étant mis en prière chassa
ecours du ciel, et s’étant mis en prière chassa ce serpent et délivra
le
peuple de Rome des maux qu’il souffrait tous les
ce serpent et délivra le peuple de Rome des maux qu’il souffrait tous
les
jours de ce dangereux animal. L'on connut encore
Rome des maux qu’il souffrait tous les jours de ce dangereux animal.
L'
on connut encore quelle était la vertu de ce grand
ous les jours de ce dangereux animal. L'on connut encore quelle était
la
vertu de ce grand saint, lorsqu'un furieux incend
urieux incendie arriva dans un quartier de Rome appelé borgo vecchio.
Le
feu avait déjà réduit en cendre plusieurs maisons
io. Le feu avait déjà réduit en cendre plusieurs maisons, et menaçait
l’
église de Saint-Pierre, sans qu'on pût s’opposer à
e cette chambre, où saint Léon est aux loges de son palais qui éteint
le
feu en donnant sa bénédiction. Avec combien de pl
t sa bénédiction. Avec combien de plaisir considérions-nous autrefois
les
belles expressions qui sont dans ce tableau ? On
r ses épaules, qui paraît tel que Virgile décrit Anchise, lorsqu’Enée
le
sauva de la fureur des Grecs. Le corps de ce viei
s, qui paraît tel que Virgile décrit Anchise, lorsqu’Enée le sauva de
la
fureur des Grecs. Le corps de ce vieillard est un
Virgile décrit Anchise, lorsqu’Enée le sauva de la fureur des Grecs.
Le
corps de ce vieillard est une des parties les plu
de la fureur des Grecs. Le corps de ce vieillard est une des parties
les
plus considérables de ce tableau, car tous les ne
rd est une des parties les plus considérables de ce tableau, car tous
les
nerfs et les muscles y sont exprimés avec une sci
s parties les plus considérables de ce tableau, car tous les nerfs et
les
muscles y sont exprimés avec une science et une f
e seule figure peut faire connaître combien Raphaël était savant dans
l’
anatomie. Vasari et ceux de l'école de Florence ne
aître combien Raphaël était savant dans l’anatomie. Vasari et ceux de
l'
école de Florence ne veulent pas avouer qu’elle so
s je ne ferai pas difficulté de dire qu’il y a bien un autre art dans
les
figures de Raphaël, que dans celles qu'ils vanten
est d'autant plus merveilleux, qu’il est plus caché que celui d tous
les
autres peintres. On voit dans la même chambre le
’il est plus caché que celui d tous les autres peintres. On voit dans
la
même chambre le port d'Ostie assiégé par les Sarr
hé que celui d tous les autres peintres. On voit dans la même chambre
le
port d'Ostie assiégé par les Sarrazins. Léon IV s
es peintres. On voit dans la même chambre le port d'Ostie assiégé par
les
Sarrazins. Léon IV s'occupait dans Rome aux soins
Léon IV s'occupait dans Rome aux soins dignes d’un véritable chef de
l’
Eglise, quand il apprit que ces infidèles étaient
venir saccager Rome. Il partit aussitôt pour se rendre à Ostie, où il
les
attendit en résolution de les combattre. Ce qu’il
aussitôt pour se rendre à Ostie, où il les attendit en résolution de
les
combattre. Ce qu’il fit, en effet, avec le peu de
attendit en résolution de les combattre. Ce qu’il fit, en effet, avec
le
peu de gens qu’il avait conduits, et le secours d
Ce qu’il fit, en effet, avec le peu de gens qu’il avait conduits, et
le
secours des Napolitains et des peuples voisins, q
ples voisins, qui n'était pas fort considérable. Mais il est vrai que
la
seule présence de ce grand saint valait beaucoup
eaucoup mieux que des légions de soldats, puisqu’il avait de son côté
l'
assistance du Dieu des batailles, dont le bras est
puisqu’il avait de son côté l'assistance du Dieu des batailles, dont
le
bras est invincible. Lorqu’on vit paraître les vo
ieu des batailles, dont le bras est invincible. Lorqu’on vit paraître
les
voiles de ces peuples barbares, le pape se mit à
invincible. Lorqu’on vit paraître les voiles de ces peuples barbares,
le
pape se mit à la tête de toutes ses troupes ; et
’on vit paraître les voiles de ces peuples barbares, le pape se mit à
la
tête de toutes ses troupes ; et par un discours p
urs cœurs d’une vaillance toute chrétienne. Ensuite il leur distribua
le
pain des forts, en leur faisant recevoir le corps
Ensuite il leur distribua le pain des forts, en leur faisant recevoir
le
corps d Jésus-Christ. Après avoir fait sa prière
r le corps d Jésus-Christ. Après avoir fait sa prière à Dieu il donna
la
bénédiction à toute l'armée ; et le signe qu’il f
st. Après avoir fait sa prière à Dieu il donna la bénédiction à toute
l'
armée ; et le signe qu’il fit de la sainte Croix f
ir fait sa prière à Dieu il donna la bénédiction à toute l'armée ; et
le
signe qu’il fit de la sainte Croix fut le signal
eu il donna la bénédiction à toute l'armée ; et le signe qu’il fit de
la
sainte Croix fut le signal du combat et l'heureux
iction à toute l'armée ; et le signe qu’il fit de la sainte Croix fut
le
signal du combat et l'heureux présage de la victo
; et le signe qu’il fit de la sainte Croix fut le signal du combat et
l'
heureux présage de la victoire qu’il remporta. On
it de la sainte Croix fut le signal du combat et l'heureux présage de
la
victoire qu’il remporta. On vit donc aussitôt les
l'heureux présage de la victoire qu’il remporta. On vit donc aussitôt
les
chrétiens se joindre et s'attacher aux infidèles
ette sanglante bataille que Raphaël a représentée dans ce tableau, où
l'
on peut remarquer les vaisseaux des deux armées qu
lle que Raphaël a représentée dans ce tableau, où l'on peut remarquer
les
vaisseaux des deux armées qui se font une cruelle
à représenter toutes sortes de sujets. Dans ceux où il ne faut que de
la
grâce et de la douceur, il surpasse tous les autr
outes sortes de sujets. Dans ceux où il ne faut que de la grâce et de
la
douceur, il surpasse tous les autres peintres ; e
ceux où il ne faut que de la grâce et de la douceur, il surpasse tous
les
autres peintres ; et quand il traite des composit
res qui demandent des actions plus fortes et plus fières, personne ne
l'
égale. Car si d'un côté l'on considère dans le tab
ons plus fortes et plus fières, personne ne l'égale. Car si d'un côté
l'
on considère dans le tableau dont je parle, avec q
lus fières, personne ne l'égale. Car si d'un côté l'on considère dans
le
tableau dont je parle, avec quelle valeur les chr
côté l'on considère dans le tableau dont je parle, avec quelle valeur
les
chrétiens attaquent les infidèles, si l’on observ
le tableau dont je parle, avec quelle valeur les chrétiens attaquent
les
infidèles, si l’on observe les diverses postures
e parle, avec quelle valeur les chrétiens attaquent les infidèles, si
l’
on observe les diverses postures des soldats qui t
quelle valeur les chrétiens attaquent les infidèles, si l’on observe
les
diverses postures des soldats qui traînent des pr
es matelots ; et que de l’autre on regarde comme il a bien représenté
la
crainte, la douleur, et la mort même sur le visag
; et que de l’autre on regarde comme il a bien représenté la crainte,
la
douleur, et la mort même sur le visage des vaincu
utre on regarde comme il a bien représenté la crainte, la douleur, et
la
mort même sur le visage des vaincus, on avouera q
omme il a bien représenté la crainte, la douleur, et la mort même sur
le
visage des vaincus, on avouera que l’art ne peut
la douleur, et la mort même sur le visage des vaincus, on avouera que
l’
art ne peut aller plus loin qu’il l’a porté. Rapha
isage des vaincus, on avouera que l’art ne peut aller plus loin qu’il
l’
a porté. Raphaël s’est servi du portrait de Léon X
portrait de Léon X pour représenter Léon IV, comme il avait fait dans
le
tableau d'Attila pour peindre Léon 1er. Il y a en
dans ce même lieu deux tableaux. Dans l’un on voit comme Léon X sacre
le
roi François ler et dans l'autre comme il le cour
voit comme Léon X sacre le roi François ler et dans l'autre comme il
le
couronne. Le pape, le roi, les cardinaux, les amb
éon X sacre le roi François ler et dans l'autre comme il le couronne.
Le
pape, le roi, les cardinaux, les ambassadeurs, et
re le roi François ler et dans l'autre comme il le couronne. Le pape,
le
roi, les cardinaux, les ambassadeurs, et plusieur
i François ler et dans l'autre comme il le couronne. Le pape, le roi,
les
cardinaux, les ambassadeurs, et plusieurs seigneu
et dans l'autre comme il le couronne. Le pape, le roi, les cardinaux,
les
ambassadeurs, et plusieurs seigneurs et officiers
plusieurs seigneurs et officiers y sont peints au naturel, et vêtus à
la
mode de ce temps-là. Je ne vois pas, interrompit
ces tableaux comme s'ils avaient été faits pour représenter en effet
le
sacre et le couronnement de François ler, je ne d
x comme s'ils avaient été faits pour représenter en effet le sacre et
le
couronnement de François ler, je ne doute pas néa
soit trompé en cela, ainsi qu’il a fait en beaucoup d’autres choses.
L'
on peut plutôt présumer que comme Raphaël a représ
tres choses. L'on peut plutôt présumer que comme Raphaël a représenté
le
pape Léon X dans les autres histoires que je vous
ut plutôt présumer que comme Raphaël a représenté le pape Léon X dans
les
autres histoires que je vous ai rapportées, il le
e pape Léon X dans les autres histoires que je vous ai rapportées, il
le
peignit encore ici et fit le portrait de François
histoires que je vous ai rapportées, il le peignit encore ici et fit
le
portrait de François ler qui vivait alors, pour f
e portrait de François ler qui vivait alors, pour faire voir, non pas
le
sacre de ce roi, mais ce qui se passa autrefois d
voir, non pas le sacre de ce roi, mais ce qui se passa autrefois dan
l’
abbaye de Saint- Denis, lorsque le pape Etienne II
mais ce qui se passa autrefois dan l’abbaye de Saint- Denis, lorsque
le
pape Etienne II, ayant été contraint de venir en
e le pape Etienne II, ayant été contraint de venir en France implorer
le
secours de Pépin contre Astulphe roi des Lombards
ce implorer le secours de Pépin contre Astulphe roi des Lombards, qui
le
persécutait, il le sacra de nouveau roi de France
urs de Pépin contre Astulphe roi des Lombards, qui le persécutait, il
le
sacra de nouveau roi de France*15, et dispensa le
le persécutait, il le sacra de nouveau roi de France*15, et dispensa
les
Français du serment de fidélité qu'ils devaient à
délité qu'ils devaient à Childéric, auquel il fit en même temps faire
les
vœux pour être moine. Dans la peinture qui est de
ric, auquel il fit en même temps faire les vœux pour être moine. Dans
la
peinture qui est de l’autre côté, il a peut-être
ans la peinture qui est de l’autre côté, il a peut-être voulu peindre
la
cérémonie faite à Rome le jour de Noël, quand le
l’autre côté, il a peut-être voulu peindre la cérémonie faite à Rome
le
jour de Noël, quand le pape Léon III couronna Cha
t-être voulu peindre la cérémonie faite à Rome le jour de Noël, quand
le
pape Léon III couronna Charlemagne et le déclara
Rome le jour de Noël, quand le pape Léon III couronna Charlemagne et
le
déclara empereur des Romains*16. Car comme l’Egli
couronna Charlemagne et le déclara empereur des Romains*16. Car comme
l’
Eglise de Rome et les papes en particulier ont reç
et le déclara empereur des Romains*16. Car comme l’Eglise de Rome et
les
papes en particulier ont reçu des rois de France,
t les papes en particulier ont reçu des rois de France, non seulement
la
plus grande partie des biens qu’ils possèdent, ma
dans un temps où un grand roi de France*17 venait encore de donner à
l'
Eglise des marques de sa piété et de son obéissanc
donner à l'Eglise des marques de sa piété et de son obéissance, et où
le
peintre trouvai occasion de le représenter aussi
e sa piété et de son obéissance, et où le peintre trouvai occasion de
le
représenter aussi lui-même en la personne d’un sa
et où le peintre trouvai occasion de le représenter aussi lui-même en
la
personne d’un saint pape, dont il portait le nom.
senter aussi lui-même en la personne d’un saint pape, dont il portait
le
nom. 18 19 20 La voûte de cette chambre est de la
même en la personne d’un saint pape, dont il portait le nom. 18 19 20
La
voûte de cette chambre est de la main de Pietre P
pe, dont il portait le nom. 18 19 20 La voûte de cette chambre est de
la
main de Pietre Pérugin. Raphaël ne voulut jamais
e Pérugin. Raphaël ne voulut jamais y toucher, croyant être obligé de
la
conserver par l’amour et la reconnaissance qu’il
l ne voulut jamais y toucher, croyant être obligé de la conserver par
l’
amour et la reconnaissance qu’il devait à son maît
jamais y toucher, croyant être obligé de la conserver par l’amour et
la
reconnaissance qu’il devait à son maître. Mais qu
une haute fortune et dans une réputation qui surpassait celle de tous
les
peintres qui avaient été avant lui, toutefois il
qui avaient été avant lui, toutefois il ne bornait pas ses pensées à
l’
état présent des biens et de l’estime qu’il posséd
tefois il ne bornait pas ses pensées à l’état présent des biens et de
l’
estime qu’il possédait ; et se contentait encore m
il avait acquises dans son art. Au contraire comme il savait que dans
le
chemin de la vertu celui-là recule qui n’avance p
ises dans son art. Au contraire comme il savait que dans le chemin de
la
vertu celui-là recule qui n’avance pas, il s'effo
vertu celui-là recule qui n’avance pas, il s'efforçait d'y faire tous
les
jours de nouveaux progrès. Il employait pour cela
d'y faire tous les jours de nouveaux progrès. Il employait pour cela
les
biens qu’il avait gagnés par son travail, et les
employait pour cela les biens qu’il avait gagnés par son travail, et
les
lumières qu’il avait acquises par ses études. Ne
ir, comme il eût bien voulu, tout ce qu’il y a de plus admirable dans
les
productions de la nature et dans les ouvrages de
en voulu, tout ce qu’il y a de plus admirable dans les productions de
la
nature et dans les ouvrages de l'art, dont la spé
qu’il y a de plus admirable dans les productions de la nature et dans
les
ouvrages de l'art, dont la spéculation est la pri
s admirable dans les productions de la nature et dans les ouvrages de
l'
art, dont la spéculation est la principale nourrit
dans les productions de la nature et dans les ouvrages de l'art, dont
la
spéculation est la principale nourriture de l'esp
s de la nature et dans les ouvrages de l'art, dont la spéculation est
la
principale nourriture de l'esprit, et dont l’étud
uvrages de l'art, dont la spéculation est la principale nourriture de
l'
esprit, et dont l’étude est si nécessaire à un pei
dont la spéculation est la principale nourriture de l'esprit, et dont
l’
étude est si nécessaire à un peintre, il occupait
rsonnes à dessiner ce qu’il y avait de plus beau en Italie, soit dans
les
différentes vues des paysages, et des lieux les p
en Italie, soit dans les différentes vues des paysages, et des lieux
les
plus agréables, soit dans les temples et dans les
érentes vues des paysages, et des lieux les plus agréables, soit dans
les
temples et dans les palais, soit dans les peintur
sages, et des lieux les plus agréables, soit dans les temples et dans
les
palais, soit dans les peintures anciennes, soit d
s plus agréables, soit dans les temples et dans les palais, soit dans
les
peintures anciennes, soit dans les bas-reliefs et
ples et dans les palais, soit dans les peintures anciennes, soit dans
les
bas-reliefs et les statues antiques. Car alors on
lais, soit dans les peintures anciennes, soit dans les bas-reliefs et
les
statues antiques. Car alors on voyait encore, non
iques. Car alors on voyait encore, non seulement dans Rome, mais dans
les
ruines de la ville Adriane proche de Tivoli, à Po
rs on voyait encore, non seulement dans Rome, mais dans les ruines de
la
ville Adriane proche de Tivoli, à Pouzzole au roy
ure, qui ne se trouvent plus, et qui étaient d’une beauté excellente.
L'
on a même accusé Raphaël et d'autres peintres de c
e ce temps-là, d’avoir brisé beaucoup de bas-reliefs qui étaient dans
les
loges du Colisée et dans les anciens palais, aprè
beaucoup de bas-reliefs qui étaient dans les loges du Colisée et dans
les
anciens palais, après en avoir fait des copies, a
dans les anciens palais, après en avoir fait des copies, afin d’être
les
seuls possesseurs de ces richesses qui étaient co
s seuls possesseurs de ces richesses qui étaient comme enterrées sous
les
ruines de ces anciens monuments. On dit même que
ces anciens monuments. On dit même que Raphaël envoyait jusques dans
la
Grèce dessiner ce qui restait encore de beau et d
qui restait encore de beau et de considérable, ne voulant pas perdre
la
moindre des choses qu’il croyait pouvoir contribu
t pas perdre la moindre des choses qu’il croyait pouvoir contribuer à
le
rendre plus savant. Il avait auprès de lui Jean d
vant. Il avait auprès de lui Jean da Udine, qui pour bien représenter
les
animaux était le plus excellent de tous ses élève
rès de lui Jean da Udine, qui pour bien représenter les animaux était
le
plus excellent de tous ses élèves ; il l’employai
présenter les animaux était le plus excellent de tous ses élèves ; il
l’
employait à peindre des oiseaux fort rares, et d’a
yait à peindre des oiseaux fort rares, et d’autres bêtes sauvages que
le
pape faisait nourrir. Aussi quand Raphaël eut fai
es sauvages que le pape faisait nourrir. Aussi quand Raphaël eut fait
le
dessin des loges du Vatican, et qu’il eut fait ac
emeuré imparfait par sa mort, ce fut Jean da Udine qui entreprit tous
les
ornements et les grotesques qui embellissent ces
par sa mort, ce fut Jean da Udine qui entreprit tous les ornements et
les
grotesques qui embellissent ces loges, dont la di
tous les ornements et les grotesques qui embellissent ces loges, dont
la
diversité ne fait pas une des moindres beautés de
ersité ne fait pas une des moindres beautés de tout ce grand ouvrage.
Les
tableaux, comme vous savez, sont du dessin de Rap
a rien qui ne concoure à une même perfection. 1. 2. * Il mourut
l'
an 1524, âgé de cinquante-huit ans. 3. 4. * Pi
. 4. * Pietro della Francesca, Luc de Cortone, Pietro della Gatta,
l'
abbé de Saint-Clément, et le Bramantin, Milanais.
esca, Luc de Cortone, Pietro della Gatta, l'abbé de Saint-Clément, et
le
Bramantin, Milanais. 5. 6. * Le 11 février 15
atta, l'abbé de Saint-Clément, et le Bramantin, Milanais. 5. 6. *
Le
11 février 1513. 7. 8. 9. 10. * En 234.
benigno si dimostri talora il Cielo nell’accumulare una persona sola
l’
infinite ricchezze de’ suoi tesori e tutte quelle
persone et in qualunque maniera di cose. Di costui fece dono al mondo
la
natura quando, vinta dall’arte per mano di Michel
aello esser vinta dall’arte e dai costumi insieme E nel vero, poi che
la
maggior parte degl’artefici stati insino allora s
ichi, era stata cagione che molte volte si era più dimostrato in loro
l’
ombra e lo scuro de’ vizii che la chiarezza e sple
volte si era più dimostrato in loro l’ombra e lo scuro de’ vizii che
la
chiarezza e splendore di quelle virtù che fanno g
he, per contrario, in Raffaello facesse chiaramente risplendere tutte
le
più rare virtù dell’animo, accompagnate da tanta
e coloro che nei ricordi della fama lasciano quaggiù fra noi mediante
l’
opere loro onorato nome, possono anco sperare d’av
loro. Nacque adunque Raffaello in Urbino, città notissima in Italia,
l’
anno 1483, in Venerdì Santo a ore tre di notte, d’
gurio, volle, non avendo altri figliuoli, come non ebbe anco poi, che
la
propria madre lo allattasse, e che più tosto ne’
più tosto ne’ teneri anni aparasse in casa i costumi paterni che per
le
case de’ villani e plebei uomini men gentili o ro
e preso il putto, non senza molte lacrime della madre che teneramente
l’
amava, lo menò a Perugia, là dove Pietro, veduto l
re che teneramente l’amava, lo menò a Perugia, là dove Pietro, veduto
la
maniera del disegnare di Raffaello e le belle man
rugia, là dove Pietro, veduto la maniera del disegnare di Raffaello e
le
belle maniere e ‘ costumi, ne fe’ quel giudizio c
rissimo con gl’effetti. È cosa notabilissima che, studiando Raffaello
la
maniera di Pietro, la imitò così a punto e in tut
. È cosa notabilissima che, studiando Raffaello la maniera di Pietro,
la
imitò così a punto e in tutte le cose, che i suo
ando Raffaello la maniera di Pietro, la imitò così a punto e in tutte
le
cose, che i suo ritratti non si conoscevano dagl’
e i suo ritratti non si conoscevano dagl’originali del maestro, e fra
le
cose sue e di Pietro non si sapeva certo discerne
Oddi; e ciò sono: una Nostra Donna assunta in cielo e Gesù Cristo che
la
[II. 66] corona, e di sotto, intorno al sepolcro,
di sotto, intorno al sepolcro, sono i dodici Apostoli che contemplano
la
gloria celeste; e a piè della tavola, in una pred
a tavola, in una predella di figure piccole spartite in tre storie, è
la
Nostra Donna annunziata dall’Angelo, quando i Mag
do i Magi adorano Cristo, e quando nel tempio è in braccio a Simeone:
la
quale opera certo è fatta con estrema diligenza;
pera certo è fatta con estrema diligenza; e chi non avesse in pratica
la
maniera, crederebbe fermamente che ella fusse di
o di quella maniera, e similmente in S. Domenico una d’un Crucifisso,
la
quale, se non vi fusse il suo nome scritto, nessu
un Crucifisso, la quale, se non vi fusse il suo nome scritto, nessuno
la
crederebbe opera di Raffaello, ma sì bene di Piet
tta lo Sposalizio di Nostra Donna, nel quale espressamente si conosce
l’
augumento della virtù di Raffaello venire con fine
della virtù di Raffaello venire con finezza assotigliando e passando
la
maniera di Pietro. In questa opera è tirato un te
n tempio in prospettiva con tanto amore, che è cosa mirabile a vedere
le
difficultà che egli in tale esercizio andava cerc
éguito di quella maniera, era stato allogato da Pio Secondo pontefice
la
libreria del Duomo di Siena al Pinturicchio, il q
ove Raffaello gli fece alcuni dei disegni e cartoni di quell’opera. E
la
cagione che egli non continuò fu che, essendo in
lo Buonarroti molto migliori, venne in tanto disiderio Raffaello, per
l’
amore che portò sempre all’eccellenza dell’arte, c
o, se ne venne a Fiorenza. Dove arrivato, perché non gli piacque meno
la
città che quell’opere, le quali gli parvero divin
Dove arrivato, perché non gli piacque meno la città che quell’opere,
le
quali gli parvero divine, deliberò di abitare in
mò sempre tutti gli uomini inclinati alla virtù; e Raffaello, che era
la
gentilezza stessa, per non esser vinto di cortesi
ndo preso donna in que’ giorni, dipinse un quadro, nel quale fece fra
le
gambe alla Nostra Donna un putto, al quale un San
osto paiono di carne viva che lavorati di colori e disegno; parimente
la
Nostra Donna ha un’aria veramente piena di grazia
e visse, così per memoria di Raffaello, statogli amicissimo, come per
la
dignità et eccellenza dell’opera; ma capitò poi m
r la dignità et eccellenza dell’opera; ma capitò poi male quest’opara
l’
anno 1548 a dì 17 novembre, quando la casa di Lore
; ma capitò poi male quest’opara l’anno 1548 a dì 17 novembre, quando
la
casa di Lorenzo, insieme con quelle ornatissime e
faello a partirsi di Firenze et andare a Urbino, per aver là, essendo
la
madre e Giovanni suo padre morti, tutte le sue co
bino, per aver là, essendo la madre e Giovanni suo padre morti, tutte
le
sue cose in abandono. Mentre che dunque dimorò in
sto che òra nell’orto, e lontani alquanto i tre Apostoli che dormono;
la
qual pittura è tanto finita, che un minio non può
lla venerazione ch’ella merita. Dopo queste opere et avere accomodate
le
cose sue, ritornò Raffaello a Perugia, dove fece
n Lorenzo, San Girolamo, San Mauro e San Placido; et in questa opera,
la
quale per cosa in fresco fu allora tenuta molto b
medesima città, dalle Donne di Santo Antonio da Padoa, in una tavola
la
Nostra Donna, et in grembo a quella, sì come piac
lo, Santa Cecilia e Santa Caterina, alle qual’ due sante vergini fece
le
più belle e dolci arie di teste e le più varie ac
lle qual’ due sante vergini fece le più belle e dolci arie di teste e
le
più varie acconciature da capo - il che fu cosa r
di figure piccole: Cristo quando fa orazione nell’orto, quando porta
la
croce, dove sono bellissime movenze di soldati ch
conobbe, poi che fu stato a Firenze, che egli variò et abbellì tanto
la
maniera mediante l’aver vedute molte cose e di ma
stato a Firenze, che egli variò et abbellì tanto la maniera mediante
l’
aver vedute molte cose e di mano di maestri eccell
Perugia, lo pregò madonna Atlanta Baglioni che egli volesse farle per
la
sua cappella nella chiesa di San Francesco una ta
di San Francesco una tavola; ma perché egli non poté servirla allora,
le
promise che tornato che fusse da Firenze, dove al
se da Firenze, dove allora per suoi bisogni era forzato d’andare, non
le
mancherebbe. E così venuto a Firenze, dove attese
tese con incredibile fatica agli studî dell’arte, fece il cartone per
la
detta cappella con animo d’andare, come fece, qua
al Canto degl’Alberti. Fece anco a Domenico Canigiani, in un quadro,
la
Nostra Donna con il putto Gesù che fa festa a un
ivissima guarda un San Giuseppo, il quale standosi apoggiato con ambe
le
mani a un bastone, china la testa verso quella ve
ppo, il quale standosi apoggiato con ambe le mani a un bastone, china
la
testa verso quella vecchia, quasi maravigliandosi
hina la testa verso quella vecchia, quasi maravigliandosi e lodandone
la
grandezza di Dio che così attempata avesse un sì
ino del vedere con quanto senno in quella età sì tenera i due cugini,
l’
uno reverente all’altro, si fanno festa: senzaché
ma pittura è oggi appresso gl’eredi del detto Domenico Canigiani, che
la
tengono in quella stima che merita un’opera di Ra
Urbino. Studiò questo eccellentissimo pittore nella città di Firenze
le
cose vecchie di Masaccio, e quelle che vide nei l
hiamato Raffaello a Perugia, dove primieramente in San Francesco finì
l’
opera della già detta madonna Atalanta Baglioni, d
po d’alcuna più cara persona, nella quale veramente consista il bene,
l’
onore e l’utile di tutta una famiglia; vi si vede
a più cara persona, nella quale veramente consista il bene, l’onore e
l’
utile di tutta una famiglia; vi si vede la Nostra
consista il bene, l’onore e l’utile di tutta una famiglia; vi si vede
la
Nostra Donna venuta meno, e le teste di tutte le
tile di tutta una famiglia; vi si vede la Nostra Donna venuta meno, e
le
teste di tutte le figure molto graziose nel piant
famiglia; vi si vede la Nostra Donna venuta meno, e le teste di tutte
le
figure molto graziose nel pianto, e quella partic
o, e quella particolarmente di San Giovanni, il quale, incrocicchiate
le
mani, china la testa con una maniera da far comuo
ticolarmente di San Giovanni, il quale, incrocicchiate le mani, china
la
testa con una maniera da far comuovere qual è più
far comuovere qual è più duro animo a pietà; e di vero, chi considera
la
diligenza, l’amore, l’arte e la grazia di quest’o
qual è più duro animo a pietà; e di vero, chi considera la diligenza,
l’
amore, l’arte e la grazia di quest’opera, ha gran
ù duro animo a pietà; e di vero, chi considera la diligenza, l’amore,
l’
arte e la grazia di quest’opera, ha gran ragione d
imo a pietà; e di vero, chi considera la diligenza, l’amore, l’arte e
la
grazia di quest’opera, ha gran ragione di maravig
ra, ha gran ragione di maravigliarsi, perché ella fa stupire chiunque
la
mira per l’aria delle figure, per la bellezza de’
ragione di maravigliarsi, perché ella fa stupire chiunque la mira per
l’
aria delle figure, per la bellezza de’ panni, et i
perché ella fa stupire chiunque la mira per l’aria delle figure, per
la
bellezza de’ panni, et in[II. 69]somma per una es
e’ panni, et in[II. 69]somma per una estrema bontà ch’ell’ha in tutte
le
parti. Finito questo lavoro e tornato a Fiorenza,
la che andava alla cappella dell’altar loro in Santo Spirito; et egli
la
cominciò, e la bozza a bonissimo termine condusse
lla cappella dell’altar loro in Santo Spirito; et egli la cominciò, e
la
bozza a bonissimo termine condusse. Et intanto fe
ostrar il valor suo. Piacque il partito a Raffaello; per che lasciate
l’
opere di Fiorenza e la tavola dei Dei non finita,
iacque il partito a Raffaello; per che lasciate l’opere di Fiorenza e
la
tavola dei Dei non finita, ma in quel modo che po
e di Fiorenza e la tavola dei Dei non finita, ma in quel modo che poi
la
fece porre messer Baldassarre da Pescia nella Pie
porre messer Baldassarre da Pescia nella Pieve della sua patria dopo
la
morte di Raffaello, si trasferì a Roma. Dove giun
cose; similmente Bramantino da Milano vi aveva dipinto molte figure,
le
quali la maggior parte erano ritratti di naturale
milmente Bramantino da Milano vi aveva dipinto molte figure, le quali
la
maggior parte erano ritratti di naturale, che era
iò nella camera della Segnatura una storia quando i teologi accordano
la
filosofia e l’astrologia con la teologia, dove so
della Segnatura una storia quando i teologi accordano la filosofia e
l’
astrologia con la teologia, dove sono ritratti tut
una storia quando i teologi accordano la filosofia e l’astrologia con
la
teologia, dove sono ritratti tutti i savî del mon
caratteri in varii modi di geomanzia e d’astrologia, et ai Vangelisti
le
mandano per certi Angeli bellissimi, i quali Evan
angelisti le mandano per certi Angeli bellissimi, i quali Evangelisti
le
dichiarano. Fra costoro è un Diogene con la sua t
simi, i quali Evangelisti le dichiarano. Fra costoro è un Diogene con
la
sua tazza a ghiacere in su le scalèe, figura molt
ichiarano. Fra costoro è un Diogene con la sua tazza a ghiacere in su
le
scalèe, figura molto considerata et astratta, che
iacere in su le scalèe, figura molto considerata et astratta, che per
la
sua bellezza e per lo suo abito così aùccaso è de
ùccaso è degna d’essere lodata. Similmente vi è Aristotile e Platone,
l’
uno col Timeo in mano, l’altro con l’Etica, dove i
odata. Similmente vi è Aristotile e Platone, l’uno col Timeo in mano,
l’
altro con l’Etica, dove intorno li fanno cerchio u
mente vi è Aristotile e Platone, l’uno col Timeo in mano, l’altro con
l’
Etica, dove intorno li fanno cerchio una grande sc
o li fanno cerchio una grande scuola di filosofi. Né si può esprimere
la
bellezza di quelli astrologi e geometri che diseg
sprimere la bellezza di quelli astrologi e geometri che disegnano con
le
seste in su le tavole moltissime figure e caratte
lezza di quelli astrologi e geometri che disegnano con le seste in su
le
tavole moltissime figure e caratteri. Fra i medes
edesimi, nella figura d’un giovane di formosa bellezza, il quale apre
le
braccia per maraviglia e china la testa, è il rit
di formosa bellezza, il quale apre le braccia per maraviglia e china
la
testa, è il ritratto di Federigo II duca di Manto
ilmente una figura che, chinata a terra, con un paio di seste in mano
le
gira sopra le tavole, la quale dicono essere Bram
gura che, chinata a terra, con un paio di seste in mano le gira sopra
le
tavole, la quale dicono essere Bramante architett
hinata a terra, con un paio di seste in mano le gira sopra le tavole,
la
quale dicono essere Bramante architettore, che eg
petto molto modesto, acompagnato da una piacevole e buona grazia, con
la
berretta nera in capo. Né si può esprimere la bel
ole e buona grazia, con la berretta nera in capo. Né si può esprimere
la
bellezza e la bontà che si vede nelle teste e fig
azia, con la berretta nera in capo. Né si può esprimere la bellezza e
la
bontà che si vede nelle teste e figure de’ Vangel
tro ad un San Matteo, mentre che egli cava di quelle tavole dove sono
le
figure i caratteri tenu[II. 70]teli da uno Angelo
dove sono le figure i caratteri tenu[II. 70]teli da uno Angelo e che
le
distende in sun un libro, un vecchio che, messosi
stende, e mentre che sta attento in quel disagio, pare che egli torca
le
mascella e la testa secondo che egli allarga et a
re che sta attento in quel disagio, pare che egli torca le mascella e
la
testa secondo che egli allarga et allunga la penn
egli torca le mascella e la testa secondo che egli allarga et allunga
la
penna. E oltra le minuzie delle considerazioni, c
ella e la testa secondo che egli allarga et allunga la penna. E oltra
le
minuzie delle considerazioni, che son pure assai,
lle considerazioni, che son pure assai, vi è il componimento di tutta
la
storia, che certo è spartito tanto con ordine e m
maniera che fu cagione che papa Giulio facesse buttare aùtterra tutte
le
storie degli altri maestri e vecchi e moderni, e
tri e vecchi e moderni, e che Raffaello solo avesse il vanto di tutte
le
fatiche che in tali opere fussero state fatte sin
che che in tali opere fussero state fatte sino a quell’ora. E se bene
l’
opera di Giovan Antonio Soddoma da Vercelli, la qu
a quell’ora. E se bene l’opera di Giovan Antonio Soddoma da Vercelli,
la
quale era sopra la storia di Raffaello, si doveva
ene l’opera di Giovan Antonio Soddoma da Vercelli, la quale era sopra
la
storia di Raffaello, si doveva per commessione de
del significato delle storie di sotto, vòlte da quella banda dove era
la
storia. A quella prima, dove egli aveva dipinto l
lla banda dove era la storia. A quella prima, dove egli aveva dipinto
la
filosofia e l’astrologia, geometria e poesia che
era la storia. A quella prima, dove egli aveva dipinto la filosofia e
l’
astrologia, geometria e poesia che si accordano co
la filosofia e l’astrologia, geometria e poesia che si accordano con
la
teologia, v’è una femmina fatta per la Cognizione
e poesia che si accordano con la teologia, v’è una femmina fatta per
la
Cognizione delle cose, la quale siede in una sedi
con la teologia, v’è una femmina fatta per la Cognizione delle cose,
la
quale siede in una sedia che ha per reggimento da
lle tante poppe con che dagli antichi era figurata Diana Polimaste; e
la
veste sua è di quattro colori, figurati per li el
ste; e la veste sua è di quattro colori, figurati per li elementi: da
la
testa in giù v’è il color del fuoco, e sotto la c
i per li elementi: da la testa in giù v’è il color del fuoco, e sotto
la
cintura quel dell’aria, da la natura al ginocchio
in giù v’è il color del fuoco, e sotto la cintura quel dell’aria, da
la
natura al ginocchio è il color della terra, e dal
a terra, e dal resto per fino a’ piedi è il colore dell’acqua; e così
la
accompagnano alcuni putti veramente bellissimi. I
ano alcuni putti veramente bellissimi. In un altro tondo, vòlto verso
la
finestra che guarda in Belvedere, è finta Poesia,
ndo, vòlto verso la finestra che guarda in Belvedere, è finta Poesia,
la
quale è in persona di Polinnia coronata di lauro,
iene un suono antico in una mano et un libro nell’altra; e sopraposte
le
gambe, e con aria e bellezza di viso immortale, s
vivaci e pronti, e che insieme con essa fanno varî componimenti e con
le
altre: e da questa banda vi fe’ poi, sopra la già
varî componimenti e con le altre: e da questa banda vi fe’ poi, sopra
la
già detta finestra, il monte di Parnaso. Nell’alt
ta finestra, il monte di Parnaso. Nell’altro tondo, che è fatto sopra
la
storia dove i santi Dottori ordinano la messa, è
ltro tondo, che è fatto sopra la storia dove i santi Dottori ordinano
la
messa, è una Teologia con libri et altre cose att
on libri et altre cose attorno, co’ medesimi putti, non men bella che
l’
altre. E sopra l’altra finestra ch’è volta nel cor
cose attorno, co’ medesimi putti, non men bella che l’altre. E sopra
l’
altra finestra ch’è volta nel cortile fece, nell’a
stra ch’è volta nel cortile fece, nell’altro tondo, una Giustizia con
le
sue bilance e la spada inalberata, con i medesimi
el cortile fece, nell’altro tondo, una Giustizia con le sue bilance e
la
spada inalberata, con i medesimi putti che a l’al
con le sue bilance e la spada inalberata, con i medesimi putti che a
l’
altre, di somma bellezza, per aver egli nella stor
za, per aver egli nella storia di sotto della faccia fatto come si dà
le
leggi civili e le canoniche, come a suo luogo dir
nella storia di sotto della faccia fatto come si dà le leggi civili e
le
canoniche, come a suo luogo diremo. E così nella
anoniche, come a suo luogo diremo. E così nella volta medesima, in su
le
cantonate de’ peducci di quella, fece quattro sto
genza, ma di figure di non molta grandezza: in una delle quali, verso
la
Telogia, fece il peccar di Adamo, lavorato con le
o con leggiadrissima maniera il mangiare del pomo; e in quella dove è
la
Astrologia, vi è ella medesima che pone le stelle
l pomo; e in quella dove è la Astrologia, vi è ella medesima che pone
le
stelle fisse e l’erranti a’ luoghi loro; nell’alt
a dove è la Astrologia, vi è ella medesima che pone le stelle fisse e
l’
erranti a’ luoghi loro; nell’altra poi del monte d
Parnaso è Marsia fatto scorticare a uno albero da Apollo; e di verso
la
storia dove si dànno i Decretali, è il giudizio d
il giudizio di Salamone quando egli vuol fare dividere il fanciullo.
Le
quali quattro istorie sono [II. 71] tutte piene d
con disegno bonissimo e di colorito vago e graziato. Ma finita oramai
la
volta, cioè il cielo di quella stanza, resta che
quel monte una selva ombrosissima di lauri, ne’ quali si conosce per
la
loro verdezza quasi il tremolare delle foglie per
i si conosce per la loro verdezza quasi il tremolare delle foglie per
l’
aure dolcissime, e nella aria una infinità di Amor
spiri veramente un fiato di divinità nella bellezza delle figure e da
la
nobiltà di quella pittura, la quale fa maraviglia
vinità nella bellezza delle figure e da la nobiltà di quella pittura,
la
quale fa maravigliare, chi intentissimamente la c
tà di quella pittura, la quale fa maravigliare, chi intentissimamente
la
considera, come possa ingegno umano, con l’imperf
re, chi intentissimamente la considera, come possa ingegno umano, con
l’
imperfezzione di semplici colori, ridurre con l’ec
sa ingegno umano, con l’imperfezzione di semplici colori, ridurre con
l’
eccellenzia del disegno le cose di pittura a parer
perfezzione di semplici colori, ridurre con l’eccellenzia del disegno
le
cose di pittura a parere vive, sì come sono anco
Virgilio, Ennio, Tibullo, Catullo, Properzio et Omero, che cieco, con
la
testa elevata cantando versi, ha a’ piedi uno che
versi, ha a’ piedi uno che gli scrive; vi sono poi tutte in un gruppo
le
nove Muse et Appollo, con tanta bellezza d’arie e
divinità nelle figure che grazia e vita spirano ne’ fiati loro; èvvi
la
dotta Safo et il divinissimo Dante, il leggiadro
che vivi vivi sono, il Tibaldeo similmente et infiniti altri moderni.
La
quale istoria è fatta con molta grazia e finita c
e finita con diligenza. Fece in un’altra parete un cielo con Cristo e
la
Nostra Donna, San Giovanni Batista, gli Apostoli
, San Giovanni Batista, gli Apostoli e gli Evangelisti, e’ Martiri su
le
nugole, con Dio Padre che sopra tutti manda lo Sp
o e massimamente sopra un numero infinito di Santi che sotto scrivono
la
messa, e sopra l’ostia che è sullo altare disputa
opra un numero infinito di Santi che sotto scrivono la messa, e sopra
l’
ostia che è sullo altare disputano; fra i quali so
oltra che sono vestiti diversamente con bellissime pieghe di panni, e
l’
arie delle teste più celesti che umane, come si ve
delle teste più celesti che umane, come si vede in quella di Cristo,
la
quale mostra quella clemenza e quella pietà che p
ta. Con ciò fusse che Raffaello ebbe questo dono dalla natura, di far
l’
arie sue delle teste dolcissime e graziosissime, c
ie sue delle teste dolcissime e graziosissime, come ancora ne fa fede
la
Nostra Donna, che messesi le mani al petto, guard
e graziosissime, come ancora ne fa fede la Nostra Donna, che messesi
le
mani al petto, guardando e contemplando il Figliu
oro certo bellissimo, mo[II. 72]strando nell’arie de’ santi Patriarci
l’
antichità, negli Apostoli la semplicità e ne’ Mart
72]strando nell’arie de’ santi Patriarci l’antichità, negli Apostoli
la
semplicità e ne’ Martiri la fede. Ma molto più ar
nti Patriarci l’antichità, negli Apostoli la semplicità e ne’ Martiri
la
fede. Ma molto più arte et ingegno mostrò ne’ San
nti [e] Dottori cristiani, i quali a sei, a tre, a due disputando per
la
storia, si vede nelle cere loro una certa curiosi
erto di quel che stanno in dubbio, faccendone segno col disputare con
le
mani e col far certi atti con la persona, con att
, faccendone segno col disputare con le mani e col far certi atti con
la
persona, con attenzione degli orecchi, con lo inc
la Chiesa, che illuminati dallo Spirito Santo snodano e risolvono con
le
Scritture sacre tutte le cose degli Evangeli, che
dallo Spirito Santo snodano e risolvono con le Scritture sacre tutte
le
cose degli Evangeli, che sostengono que’ putti ch
Evangeli, che sostengono que’ putti che gli hanno in mano volando per
l’
aria. Fece nell’altra faccia, dove è l’altra fines
gli hanno in mano volando per l’aria. Fece nell’altra faccia, dove è
l’
altra finestra, da una parte Giustiniano che dà le
ltra faccia, dove è l’altra finestra, da una parte Giustiniano che dà
le
leggi ai dottori che le corregghino, e sopra la T
tra finestra, da una parte Giustiniano che dà le leggi ai dottori che
le
corregghino, e sopra la Temperanza, la Fortezza e
te Giustiniano che dà le leggi ai dottori che le corregghino, e sopra
la
Temperanza, la Fortezza e la Prudenza. Dall’altra
che dà le leggi ai dottori che le corregghino, e sopra la Temperanza,
la
Fortezza e la Prudenza. Dall’altra parte fece il
i ai dottori che le corregghino, e sopra la Temperanza, la Fortezza e
la
Prudenza. Dall’altra parte fece il Papa che dà le
anza, la Fortezza e la Prudenza. Dall’altra parte fece il Papa che dà
le
decretali canoniche, et in detto Papa ritrasse pa
itratti. Restò il Papa di questa opera molto sodisfatto; e per fargli
le
spalliere di prezzo come era la pittura, fece ven
opera molto sodisfatto; e per fargli le spalliere di prezzo come era
la
pittura, fece venire da Monte Oliveto di Chiusuri
aestro di commessi di prospettive di legno, il quale vi fece non solo
le
spalliere attorno, ma ancora usci bellissimi e se
Monte Oliveto di Chiusuri e quel di San Benedetto di Siena, et ancora
la
sagrestia di Monte Oliveto di Napoli, e nel luogo
o e con grandissimo onor tenuto, nella quale si morì d’età d’anni 68,
l’
anno 1537. E di costui, come di persona veramente
cellente e rara, ho voluto far menzione, parendomi che così meritasse
la
sua virtù, la quale fu cagione, come si dirà in a
a, ho voluto far menzione, parendomi che così meritasse la sua virtù,
la
quale fu cagione, come si dirà in altro luogo, di
fatte da altri maestri dopo lui. Ma per tornare a Raffaello, crebbero
le
virtù sue di maniera ch’e’ seguitò per commission
ebbero le virtù sue di maniera ch’e’ seguitò per commissione del Papa
la
camera seconda verso la sala grande; et egli, che
aniera ch’e’ seguitò per commissione del Papa la camera seconda verso
la
sala grande; et egli, che nome grandissimo aveva
ceva temere il ritratto a vederlo come se proprio egli fosse il vivo;
la
quale opera è oggi in Santa Maria del Popolo, con
ostra Donna bellissimo, fatto medesimamente in questo tempo, dentrovi
la
Natività di Iesu Cristo, dove è la Vergine che co
imamente in questo tempo, dentrovi la Natività di Iesu Cristo, dove è
la
Vergine che con un velo cuopre il Figliuolo, il q
o, il quale è di tanta bellezza che nell’aria della testa e per tutte
le
membra dimostra essere vero figliuolo di Dio: e n
dimostra essere vero figliuolo di Dio: e non manco di quello è bella
la
testa et il volto di essa Madonna, conoscendosi i
ella la testa et il volto di essa Madonna, conoscendosi in lei, oltra
la
somma bellezza, allegrezza e pietà; èvvi un Giuse
bellezza, allegrezza e pietà; èvvi un Giuseppo che, appoggiando ambe
le
mani ad una mazza, pensoso in contemplare il Re e
appoggiando ambe le mani ad una mazza, pensoso in contemplare il Re e
la
Regina del cielo, sta con una ammirazione da vecc
mirazione da vecchio santissimo: et amendue questi quadri si mostrano
le
feste solenni. Aveva acquistato in Ro[II. 73]ma R
73]ma Rafaello in questi tempi molta fama; et ancora che egli avesse
la
maniera gentile, da ognuno tenuta bellissima, e c
sua, onde fu sforzato fuggirsi a Fiorenza; per il che avendo Bramante
la
chiave della capella, a Rafaello, come amico, la
che avendo Bramante la chiave della capella, a Rafaello, come amico,
la
fece vedere, acciò che i modi di Michele Agnolo c
ndere potesse. Onde tal vista fu cagione che in Santo Agostino, sopra
la
Santa Anna di Andrea Sansovino in Roma, Rafaello
eta che ci si vede, che digià lo aveva finito; nella quale opera, per
le
cose vedute di Michele Agnolo, migliorò et ingran
r le cose vedute di Michele Agnolo, migliorò et ingrandì fuor di modo
la
maniera e diedele più maestà; per che nel veder p
la maniera e diedele più maestà; per che nel veder poi Michele Agnolo
l’
opera di Raffaello, pensò che Bramante, com’era ve
itoni e molti Dei marini. Avendo dunque fatto Rafaello il cartone per
la
detta capella, la quale è all’entrata della chies
marini. Avendo dunque fatto Rafaello il cartone per la detta capella,
la
quale è all’entrata della chiesa di S. Maria dell
la chiesa di S. Maria della Pace, a man destra entrando in chiesa per
la
porta principale, la condusse lavorata in fresco
della Pace, a man destra entrando in chiesa per la porta principale,
la
condusse lavorata in fresco della maniera nuova,
esco della maniera nuova, alquanto più magnifica e grande che non era
la
prima. Figurò Raffaello in questa pittura, avanti
che non era la prima. Figurò Raffaello in questa pittura, avanti che
la
cappella di Michelagnolo si discoprisse publicame
eduta, alcuni Profeti e Sibille, che nel vero delle sue cose è tenuta
la
miglior[e] e fra le tante belle bellissima, perch
i e Sibille, che nel vero delle sue cose è tenuta la miglior[e] e fra
le
tante belle bellissima, perché nelle femine e nei
to: e questa opera lo fe’ stimar grandemente vivo e morto, per essere
la
più rara et eccellente opera che Raffaello facess
ua. Poi, stimolato da’ prieghi d’un cameriere di papa Giulio, dipinse
la
tavola dello altar maggiore di Araceli, nella qua
che lontani dal mondo lo sbeffano, e nel praticare il publico odiano
la
bugia e dicono la verità. Similmente il San Girol
ondo lo sbeffano, e nel praticare il publico odiano la bugia e dicono
la
verità. Similmente il San Girolamo ha la testa el
ico odiano la bugia e dicono la verità. Similmente il San Girolamo ha
la
testa elevata con gli occhi alla Nostra Donna, tu
pienzia che egli scrivendo mostrò nelle sue carte, offerendo con ambe
le
mani il cameriero in atto di raccomandarlo: il qu
Francesco, il quale ginocchioni in terra, con un braccio steso e con
la
testa elevata, guarda in alto la Nostra Donna, ar
in terra, con un braccio steso e con la testa elevata, guarda in alto
la
Nostra Donna, ardendo di carità nello affetto del
Nostra Donna, ardendo di carità nello affetto della pittu[II. 74]ra,
la
quale nel lineamento e nel colorito mostra che e’
gliuolo. Fecevi Raffaello un putto ritto in mezzo della tavola, sotto
la
Nostra Donna, che alza la testa verso lei e tiene
un putto ritto in mezzo della tavola, sotto la Nostra Donna, che alza
la
testa verso lei e tiene uno epitaffio, che di bel
che in tutta perfezzione è singulare e bellissimo. Dappoi continuando
le
camere di palazzo, fece una storia del miracolo d
i vede al prete, mentre che dice messa, nella testa infocata di rosso
la
vergogna che egli aveva nel veder per la sua incr
ella testa infocata di rosso la vergogna che egli aveva nel veder per
la
sua incredulità fatto liquefar l’ostia in sul cor
rgogna che egli aveva nel veder per la sua incredulità fatto liquefar
l’
ostia in sul corporale, e che spaventato negli occ
to di rendersi in colpa, e tanto ne’ maschi quanto nelle femmine; fra
le
quali ve n’ha una che a piè della storia da basso
a piè della storia da basso siede in terra tenendo un putto in collo,
la
quale sentendo il ragionamento che mostra un’altr
finiti; e nel rotto della finestra accomodò una salita di scalèe, che
la
storia mostra intera: anzi pare che, se il vano d
nelle mani d’Erode in prigione è guardato dagli armati, dove tanta è
l’
architettura che ha tenuto in tal cosa e tanta la
armati, dove tanta è l’architettura che ha tenuto in tal cosa e tanta
la
discrezione nel casamento della prigione, che inv
ch’egli non ha di bellezza, avendo egli cercato di continuo figurare
le
storie come elle sono scritte, e farvi dentro cos
tte, e farvi dentro cose garbate et eccellenti: come mostra in questa
l’
orrore della prigione nel veder legato fra que’ du
esta l’orrore della prigione nel veder legato fra que’ due armati con
le
catene di ferro quel vecchio, il gravissimo sonno
lo nelle scure tenebre della notte luminosamente far discernere tutte
le
minuzie delle carcere e vivacissimamente risplend
cernere tutte le minuzie delle carcere e vivacissimamente risplendere
l’
armi di coloro, in modo che i lustri paiono brunit
dipinti. Né meno arte et ingegno è nello atto quando egli, sciolto da
le
catene, esce fuor di prigione accompagnato dall’A
in altre guardie, che armate fuor della prigione sentono il romore de
la
porta di ferro, et una sentinella con una torcia
ntre con quella fa lor lume, riverberano i lumi della torcia in tutte
le
armi, e dove non percuote quella, serve un lume d
in tutte le armi, e dove non percuote quella, serve un lume di luna.
La
quale invenzione [II. 75] avendola fatta Raffaell
di luna. La quale invenzione [II. 75] avendola fatta Raffaello sopra
la
finestra, viene a esser quella facciata più scura
a tal pittura ti dà il lume nel viso, e contendono tanto bene insieme
la
luce viva con quella dipinta co’ diversi lumi del
che ti par vedere il fumo della torcia, lo splendor dell’Angelo, con
le
scure tenebre della notte sì naturali e sì vere c
nto propriamente sì difficile imaginazione. Qui si scorgono nell’arme
l’
ombre, gli sbattimenti, i riflessi e le fumosità d
one. Qui si scorgono nell’arme l’ombre, gli sbattimenti, i riflessi e
le
fumosità del calor de’ lumi, lavorati con ombra s
re che egli fosse il maestro degli altri; e per cosa che contrafaccia
la
notte, più simile di quante la pittura ne fece gi
gli altri; e per cosa che contrafaccia la notte, più simile di quante
la
pittura ne fece già mai, questa è la più divina e
a la notte, più simile di quante la pittura ne fece già mai, questa è
la
più divina e da tutti tenuta la più rara. Egli fe
la pittura ne fece già mai, questa è la più divina e da tutti tenuta
la
più rara. Egli fece ancora, in una delle pareti n
rara. Egli fece ancora, in una delle pareti nette, il culto divino e
l’
arca degli Ebrei et il candelabro, e papa Giulio c
ivino e l’arca degli Ebrei et il candelabro, e papa Giulio che caccia
l’
avarizia della Chiesa: storia di bellezza e di bon
no alcuni ritratti di palafrenieri che vivevano allora, i quali in su
la
sedia portano papa Giulio veramente vivissimo; al
ntre che alcuni popoli e femmine fanno luogo perché e’ passi, si vede
la
furia d’uno armato a cavallo, il quale, accompagn
à si vede lo sgombro delle robbe et i tesori che andavano via, ma per
la
paura del nuovo accidente di Eliodoro abbattuto e
chi gli portava per un sùbito orrore e spavento che era nato in tutte
le
genti di Eliodoro. Et appartato da questi si vede
ti si vede il santissimo Onia pontefice, pontificalmente vestito, con
le
mani e con gli occhi al cielo ferventissimamente
mani e con gli occhi al cielo ferventissimamente orare, afflitto per
la
compassione de’ poverelli che quivi perdevano le
orare, afflitto per la compassione de’ poverelli che quivi perdevano
le
cose loro, et allegro per quel soccorso che dal c
il successo di questa cosa. E fu questa opera tanto stupenda in tutte
le
parti, che anco i cartoni sono tenuti in grandiss
Masini, il quale mi ha di queste cose dato notizia, è, come in tutte
l’
altre cose virtuosissimo, delle nostre arti verame
ando a Raffaello, nella volta poi che vi è sopra fece quattro.storie:
l’
apparizione di Dio ad Abraam nel promettergli la m
fece quattro.storie: l’apparizione di Dio ad Abraam nel promettergli
la
moltiplicazione del seme suo, il sacrificio d’Isa
promettergli la moltiplicazione del seme suo, il sacrificio d’Isaac,
la
scala di Iacob, e ‘l rubo ardente di Moisè, nella
ne, disegno e grazia che nelle altre cose lavorate di lui. Mentre che
la
felicità di questo artefice faceva di sé tante gr
licità di questo artefice faceva di sé tante gran maravi[II. 76]glie,
la
invidia della fortuna privò de la vita Giulio Sec
i sé tante gran maravi[II. 76]glie, la invidia della fortuna privò de
la
vita Giulio Secondo, il quale era alimentatore di
o, il quale volle che tale opera si seguisse; e Raffaello ne salì con
la
virtù in cielo e ne trasse cortesie infinite, ave
ello si mise in cuore di seguire tale opera, e nell’altra faccia fece
la
venuta d’Atila a Roma, e lo incontrarlo appiè di
iè di Monte Mario che fece Leon III pontefice, il quale lo cacciò con
le
sole benedizzioni. Fece Raffaello in questa stori
i. Fece Raffaello in questa storia San Pietro e San Paulo in aria con
le
spade in mano che vengono a difender la Chiesa: e
ietro e San Paulo in aria con le spade in mano che vengono a difender
la
Chiesa: e se bene la storia di Leon III non dice
aria con le spade in mano che vengono a difender la Chiesa: e se bene
la
storia di Leon III non dice questo, egli nondimen
suo volse figurarla forse così, come interviene molte volte che così
le
pitture come le poesie vanno vagando per ornament
arla forse così, come interviene molte volte che così le pitture come
le
poesie vanno vagando per ornamento dell’opera, no
izio divino molte volte mettere nel volto de’ servi suoi per difender
la
santissima religione: e ne fa segno Atila, il qua
bellissimo quanto più si può, il quale con attitudine spaventosa alza
la
testa e volta la persona in fuga. Sonovi altri ca
più si può, il quale con attitudine spaventosa alza la testa e volta
la
persona in fuga. Sonovi altri cavalli bellissimi,
, e massimamente un gianetto macchiato che è cavalcato da una figura,
la
quale ha tutto lo ignudo coperto di scaglie a gui
o lo ignudo coperto di scaglie a guisa di pesce: il che è ritratto da
la
colonna Traiana, nella quale son i popoli armati
i quali son vivissimi; e così i cavalli dove son sopra, et il simile
la
corte de’ cardinali et alcuni palafrenieri che te
t il simile la corte de’ cardinali et alcuni palafrenieri che tengono
la
chinea, sopra cui è a cavallo in pontificale, rit
a leggiadrissima da vedere a proposito in tale opera, et utilissima a
l’
arte nostra, massimamente per quegli che di tali c
cose son digiuni. In questo medesimo tempo fece a Napoli una tavola,
la
quale fu posta in San Domenico nella cappella dov
lla dove è il Crocifisso che parlò a San Tomaso d’Aquino: dentro vi è
la
Nostra Donna, San Girolamo vestito da cardinale,
a far meglio, vedendosi nel viso della Nostra Donna una divinità e ne
la
attitudine una modestia che non è possibile migli
ibile migliorarla. Finse che ella a man giunte adori il Figliuolo che
le
siede in su le gambe, facendo carezze a San Giova
la. Finse che ella a man giunte adori il Figliuolo che le siede in su
le
gambe, facendo carezze a San Giovanni piccolo fan
sso che egli facesse per San Giovanni in Monte di Bologna una tavola,
la
quale è oggi lo[II. 77]cata nella capella dove è
ggi lo[II. 77]cata nella capella dove è il corpo della beata Elena da
l’
Olio, nella quale opera mostrò quanto la grazia ne
il corpo della beata Elena da l’Olio, nella quale opera mostrò quanto
la
grazia nelle delicatissime mani di Raffaello pote
o la grazia nelle delicatissime mani di Raffaello potesse insieme con
l’
arte. Èvvi una Santa Cecilia che da un coro in cie
araviglioso. E in un San Paulo, che ha posato il braccio destro in su
la
spada ignuda e la testa appoggiata alla mano, si
un San Paulo, che ha posato il braccio destro in su la spada ignuda e
la
testa appoggiata alla mano, si vede non meno espr
ada ignuda e la testa appoggiata alla mano, si vede non meno espressa
la
considerazione della sua scienzia che l’aspetto d
o, si vede non meno espressa la considerazione della sua scienzia che
l’
aspetto della sua fierezza conversa in gravità; qu
un vaso di pietra finissima, in un posar leggiadrissimo, e svoltando
la
testa par tutta allegra della sua conversione, ch
ere penso che meglio non si potesse fare: e così sono anco bellissime
le
teste di Santo Agostino e di San Giovanni Evangel
teste di Santo Agostino e di San Giovanni Evangelista. E nel vero che
l’
altre pitture, pitture nominare si possono, ma que
e nominare si possono, ma quelle di Raffaello cose vive, perché trema
la
carne, vedesi lo spirito, battono i sensi alle fi
e sue e vivacità viva vi si scorge; per il che questo li diede, oltra
le
lodi che aveva, più nome assai. Laonde furono per
quattro Evangelisti come gli descrive Ezechiel: uno a guisa di uomo e
l’
altro di leone, e quello d’aquila, e di bue, con u
leone, e quello d’aquila, e di bue, con un paesino sotto figurato per
la
terra, non meno raro e bello nella sua piccolezza
to per la terra, non meno raro e bello nella sua piccolezza che sieno
l’
altre cose sue nelle grandezze loro. A Verona mand
con una aurora molto lodata, si come è ancora Santa Anna, anzi tutta
l’
opera, la quale non si può meglio lodare che dicen
aurora molto lodata, si come è ancora Santa Anna, anzi tutta l’opera,
la
quale non si può meglio lodare che dicendo che è
ndo che è di mano di Raffaello da Urbino: onde que’ conti meritamente
l’
hanno in somma venerazione, né l’hanno mai, per gr
Urbino: onde que’ conti meritamente l’hanno in somma venerazione, né
l’
hanno mai, per grandissimo prezzo che sia stato lo
ell’altare, et in esso è dipinta una Santa Anna vecchissima a sedere,
la
quale porge alla Nostra Donna il suo Figliuolo, d
quale porge alla Nostra Donna il suo Figliuolo, di tanta bellezza ne
l’
ignudo e nelle fat[t]ezze del volto che nel suo ri
rallegra chiunque lo guarda; senzaché Raffaello mostrò nel dipignere
la
Nostra Donna tutto quello che di bellezza si può
ia, nella fronte onore, nel naso grazia e nella bocca virtù, senzaché
l’
abito suo è tale che [II. 78] mostra una semplicit
ove egli ha finto una finestra impannata che fa lume alla stanza dove
le
figure son dentro. Fece in Roma un quadro di buon
rdinale de’ Rossi, nel quale si veggono non finte ma di rilievo tonde
le
figure: quivi è il veluto che ha il pelo, il doma
uto che ha il pelo, il domasco adosso a quel Papa che suona e lustra,
le
pelli della fodera morbide e vive, e gli ori e le
che suona e lustra, le pelli della fodera morbide e vive, e gli ori e
le
sete contrafatti sì che non colori, ma oro e seta
ono; vi è un libro di cartapecora miniato, che più vivo si mostra che
la
vivacità, e un campanello d’argento lavorato, che
anello d’argento lavorato, che non si può dire quanto è bello. Ma fra
l’
altre cose vi è una palla della seggiola brunita e
runita e d’oro, nella quale a guisa di specchio si ribattono, tanta è
la
sua chiarezza, i lumi de le finestre, le spalle d
a guisa di specchio si ribattono, tanta è la sua chiarezza, i lumi de
le
finestre, le spalle del Papa et il rigirare delle
ecchio si ribattono, tanta è la sua chiarezza, i lumi de le finestre,
le
spalle del Papa et il rigirare delle stanze: e so
ente che maestro nessuno di questo meglio non faccia né abbia a fare.
La
quale opera fu cagione che il Papa di premio gran
gli eredi di Ottaviano de’ Medici in Fiorenza. Laonde di grandezza fu
la
gloria di Raffaello accresciuta, e de premii pari
ece condurre di getto. Per queste e molte altre opere essendo passata
la
fama di questo nobilissimo artefice insino in Fra
e stampe, divenne tributario delle sue opere a Raffaello, e gli mandò
la
testa d’un suo ritratto condotta da lui a guazzo
i era tinta e macchiata, e de’ lumi del panno aveva campato i chiari:
la
quale cosa parve maravigliosa a Raffaello; per ch
a Raffaello; per che egli gli mandò molte carte disegnate di man sua,
le
quali furono carissime ad Alberto. Era questa tes
i man sua, le quali furono carissime ad Alberto. Era questa testa fra
le
cose di Giulio Romano, ereditario di Raffaello, i
nfinitamente; il quale riuscì tanto eccellente, che gli fece stampare
le
prime cose sue: la carta degli Innocenti, un Cena
ale riuscì tanto eccellente, che gli fece stampare le prime cose sue:
la
carta degli Innocenti, un Cenacolo, il Nettunno e
prime cose sue: la carta degli Innocenti, un Cenacolo, il Nettunno e
la
Santa Felicita quando bolle nell’olio. Fece poi M
nell’olio. Fece poi Marco Antonio per Raffaello un numero di stampe,
le
quali Raffaello donò poi al Baviera suo garzone,
aello donò poi al Baviera suo garzone, ch’aveva cura d’una sua donna,
la
quale Raffaello amò sino alla morte, e di quella
virtuosa e massimamente dei pittori, tenuta da lui come reliquia per
l’
amore che egli porta all’arte e particularmente a
li porta all’arte e particularmente a Raffaello; né meno di lui stima
l’
opere dell’arte nostra e gli artefici il fratello
estasse poi Marco da Ravenna et altri infiniti, per sì fatto modo che
le
stampe in rame fecero de la carestia loro quella
et altri infiniti, per sì fatto modo che le stampe in rame fecero de
la
carestia loro quella copia che al presente veggia
zioni, avendo il cervello vòlto a cose ingegnose e fantastiche, trovò
le
stampe di legno, che con tre stampe possono il me
le stampe di legno, che con tre stampe possono il mez[z]o, il lume e
l’
ombra contrafare le carte di chiaro oscuro: la qua
, che con tre stampe possono il mez[z]o, il lume e l’ombra contrafare
le
carte di chiaro oscuro: la quale certo fu cosa di
o il mez[z]o, il lume e l’ombra contrafare le carte di chiaro oscuro:
la
quale certo fu cosa di bella e capricciosa invenz
Spasmo, de’ frati di Monte Oliveto, una tavola d’un Cristo che porta
la
croce, la quale è tenuta cosa maravigliosa, conos
e’ frati di Monte Oliveto, una tavola d’un Cristo che porta la croce,
la
quale è tenuta cosa maravigliosa, conoscendosi in
la croce, la quale è tenuta cosa maravigliosa, conoscendosi in quella
la
impietà de’ crocifissori che lo conducono alla mo
del legno della croce e bagnato di sudore e di sangue, si volta verso
le
Marie, che piangono dirot[t]issimamente. Oltre ci
o dirot[t]issimamente. Oltre ciò si vede fra loro Veronica che stende
le
braccia porgendoli un panno, con uno affetto di c
porgendoli un panno, con uno affetto di carità grandissima; senzaché
l’
opera è piena di armati a cavallo et a piede, i qu
ere portata in Palermo, una orribile tempesta percosse ad uno scoglio
la
nave che la portava, di maniera che tutta si aper
in Palermo, una orribile tempesta percosse ad uno scoglio la nave che
la
portava, di maniera che tutta si aperse, e si per
portava, di maniera che tutta si aperse, e si perderono gli uomini e
le
mercanzie, eccetto questa tavola solamente, che c
enza macchia o difetto alcuno, perciò che sino alla furia de’ venti e
l’
onde del mare ebbono rispetto alla bellezza di tal
no rispetto alla bellezza di tale opera; della quale divulgandosi poi
la
fama, procacciarono i monaci di riaverla, et appe
ri del Papa ella fu renduta loro, che satisfecero, e bene, coloro che
l’
avevano salvata. Rimbarcatala dunque di nuovo e co
o salvata. Rimbarcatala dunque di nuovo e condottola pure in Sicilia,
la
posero in Palermo, nel qual luogo ha più fama e r
che ‘l monte di Vulcano. Mentre che Raffaello lavorava queste opere,
le
quali non poteva mancare di fare, avendo a servir
re non poteva disdire, non restava però con tutto questo di seguitare
l’
ordine che egli aveva cominciato de le camere del
ò con tutto questo di seguitare l’ordine che egli aveva cominciato de
le
camere del Papa e de le sale, nelle quali del con
guitare l’ordine che egli aveva cominciato de le camere del Papa e de
le
sale, nelle quali del continuo teneva delle genti
neva delle genti che con i disegni suoi medesimi gli tiravano innanzi
l’
opera: et egli continuamente rivedendo ogni cosa,
oteva ad un peso così fatto. Non passò dunque molto che egli scoperse
la
camera di torre Borgia, nella quale aveva fatto i
Borgia, nella quale aveva fatto in ogni faccia una storia, due sopra
le
finestre e due altre in quelle libere. Era in una
spegnere il fuoco, San Leone IIII si fa alla loggia di palazzo, e con
la
benedizzione lo estingue interamente: nella quale
e che Anchise fu portato da Enea, un vecchio ammalato, fuor di sé per
l’
infermità e per le fiamme del fuoco; dove si vede
ortato da Enea, un vecchio ammalato, fuor di sé per l’infermità e per
le
fiamme del fuoco; dove si vede nella figura del g
mità e per le fiamme del fuoco; dove si vede nella figura del giovane
l’
animo e la forza et il patire di tutte le membra d
le fiamme del fuoco; dove si vede nella figura del giovane l’animo e
la
forza et il patire di tutte le membra dal peso de
ede nella figura del giovane l’animo e la forza et il patire di tutte
le
membra dal peso del vecchio abbandonato adosso a
osì dal sommo d’una rovina si vede una donna ignuda tutta rabbuffata,
la
quale avendo il figliuolo in mano, lo getta ad un
e per ricevere il fanciullo in fasce: dove non meno si conosce in lei
l’
affetto del cercare di campare il figliuolo che il
gliuolo che il patire di sé nel pericolo dello ardentissimo fuoco che
la
avvampa; né meno passione si scorge in colui che
pare che prieghino Sua Santità che faccia che tale incendio finisca.
L’
altra storia è del medesimo S. Leon IIII, dove ha
venuta per farlo prigione. Veggonvisi i Cristiani combattere in mare
l’
armata, e già al porto esser venuti prigioni infin
prigioni infiniti che d’una barca escano tirati da certi soldati per
la
barba, con bellissime cere e bravissime attitudin
rdinale, che fu poi papa Clemente. Né si può contare minutissimamente
le
belle avvertenze che usò questo ingegnosissimo ar
efice nelle arie de’ prigioni, ché senza lingua si conosce il dolore,
la
paura e la morte. Sono nelle altre due storie qua
arie de’ prigioni, ché senza lingua si conosce il dolore, la paura e
la
morte. Sono nelle altre due storie quando papa Le
a Leone X sagra il re cristianissimo Francesco I di Francia, cantando
la
messa in pontificale e benedicendo gli olii per u
la messa in pontificale e benedicendo gli olii per ugnerlo et insieme
la
corona reale; dove, oltra il numero de’ cardinali
franzese, secondo che si usava in quel tempo. Nell’altra storia fece
la
coronazione del detto re, nella quale è il Papa e
tto re, nella quale è il Papa et esso Francesco ritratti di naturale,
l’
uno armato e l’altro pontificalmente, oltra che tu
uale è il Papa et esso Francesco ritratti di naturale, l’uno armato e
l’
altro pontificalmente, oltra che tutti i cardinali
ono in pontificale a’ loro luoghi a sedere ordinatamente come costuma
la
cappella, ritratti di naturale, come Giannozzo Pa
nalati in quel tempo; e vicino al re è un putto ginocchioni che tiene
la
corona reale, che fu ritratto Ipolyto de’ Medici,
e, tanto pregiato et amicissimo non solo di questa virtù, ma di tutte
le
altre: alle benignissime ossa del quale i’ mi con
io mio, quale egli si fusse, ebbe origine da lui. Non si può scrivere
le
minuzie delle cose di questo artefice, ché invero
fetto e considerazione, con quella concordanzia et unione di colorito
l’
una con l’altra che migliore non si può imaginare.
nsiderazione, con quella concordanzia et unione di colorito l’una con
l’
altra che migliore non si può imaginare. E perché
olorito l’una con l’altra che migliore non si può imaginare. E perché
la
volta di questa stanza era dipinta da Pietro Peru
esta stanza era dipinta da Pietro Perugino suo maestro, Raffaello non
la
volse guastar per la memoria sua e per l’affezzio
ta da Pietro Perugino suo maestro, Raffaello non la volse guastar per
la
memoria sua e per l’affezzione ch’e’ gli portava,
suo maestro, Raffaello non la volse guastar per la memoria sua e per
l’
affezzione ch’e’ gli portava, sendo stato principi
ndo stato principio del grado che egli teneva in tal virtù. Era tanta
la
grandezza di questo uomo, che teneva disegnatori
tutti quegli animali che papa Leone aveva: il cameleonte, i zibetti,
le
scimie, i papagalli, i lioni, i liofanti et altri
e, cominciate bene da Bramante architettore, ma rimase imperfette per
la
morte di quello, e seguite poi col nuovo disegno
ento che non avea fatto Bramante. Per che volendo papa Leone mostrare
la
grandezza della magnificenza e generosità sua, Ra
alle grottesche fece capo di quella opera Giovanni da Udine, e sopra
le
figure Giulio Romano, ancora che poco vi lavorass
venzioni, né farsi né imaginarsi di fare più bell’opera. E fu cagione
la
bellezza di questo lavoro che Raffaello ebbe cari
gione la bellezza di questo lavoro che Raffaello ebbe carico di tutte
le
cose di pittura et architettura che si facevano i
ttura et architettura che si facevano in palazzo. Dicesi ch’era tanta
la
cortesia di Raffaello, che coloro che muravano, p
ro che muravano, perché egli accomodasse gli amici suoi, non tirarono
la
muraglia tutta soda e continuata, ma lasciarono s
non tirarono la muraglia tutta soda e continuata, ma lasciarono sopra
le
stanze vecchie da basso alcune aperture e vani da
sso alcune aperture e vani da potervi riporre botti, vettine e legne;
le
quali buche e vani fecero indebilire i piedi dell
é tutta cominciava ad aprirsi. Egli fece fare a Gian Barile, in tutte
le
porte e palchi di legname, assai cose d’intaglio
nella via di San Gallo. Fece a’ Monaci Neri di San Sisto in Piacenza
la
tavola dello altar maggiore, dentrovi la Nostra D
eri di San Sisto in Piacenza la tavola dello altar maggiore, dentrovi
la
Nostra Donna con San Sisto e Santa Barbara: cosa
quale opera fece un sasso arsiccio per il centro della terra, che fra
le
fessure di quello usciva fuori alcuna fiamma di f
rso nelle membra con incarnazione di diverse tinte, si scorgeva tutte
le
sorti della collera che la superbia invelenita e
azione di diverse tinte, si scorgeva tutte le sorti della collera che
la
superbia invelenita e gonfia adopera contra chi o
ollera che la superbia invelenita e gonfia adopera contra chi opprime
la
grandezza di chi è privo di regno dove sia pace,
osa et affezzionata alle donne, e di continuo presto ai servigi loro;
la
qual cosa fu cagione che, continuando i diletti c
e facendogli Agostin Ghigi, amico suo caro, dipignere nel palazzo suo
la
prima loggia, Raffaello non poteva molto attender
ti dall’antico, con bellissima grazia e disegno espressi; e così fece
le
nozze di Psiche con ministri che servon Giove, e
essi; e così fece le nozze di Psiche con ministri che servon Giove, e
le
Grazie che spargono i fiori per la tavola; e ne’
e con ministri che servon Giove, e le Grazie che spargono i fiori per
la
tavola; e ne’ peducci della volta fece molte stor
fiori per la tavola; e ne’ peducci della volta fece molte storie, fra
le
quali in una è Mercurio col flauto che volando pa
che bacia Ganimede; e così di sotto nell’altra il carro di Venere, e
le
Grazie che con Mercurio tirano al ciel Psiche, e
volando portano tutti gli strumenti degli Dei: di Giove il fulmine e
le
saette, di Marte gli elmi, le spade e le targhe,
umenti degli Dei: di Giove il fulmine e le saette, di Marte gli elmi,
le
spade e le targhe, di Vulcano i martelli, di Erco
i Dei: di Giove il fulmine e le saette, di Marte gli elmi, le spade e
le
targhe, di Vulcano i martelli, di Ercole la clava
arte gli elmi, le spade e le targhe, di Vulcano i martelli, di Ercole
la
clava e la pelle del lione, di Mercurio il caduce
mi, le spade e le targhe, di Vulcano i martelli, di Ercole la clava e
la
pelle del lione, di Mercurio il caduceo, di Pan l
Ercole la clava e la pelle del lione, di Mercurio il caduceo, di Pan
la
sampogna, di Vertunno i rastri della agricultura,
ori, foglie e frutte in festoni che non possono esser più belli. Fece
l’
ordine delle architetture delle stalle de’ Ghigi;
ture delle stalle de’ Ghigi; e nella chiesa di Santa Maria del Popolo
l’
ordine della cappella di [II. 83] Agostino soprade
ella cappella di [II. 83] Agostino sopradetto, nella quale, oltre che
la
dipinse, diede ordine che si facesse una maravigl
figure, che sono ancora in casa sua al Macello de’ Corbi in Roma. Ma
la
morte di Raffaello, e poi quella di Agostino, fu
llo in tanta grandezza venuto, che Leon X ordinò che egli cominciasse
la
sala grande di sopra, dove sono le vittorie di Go
Leon X ordinò che egli cominciasse la sala grande di sopra, dove sono
le
vittorie di Gostantino, alla quale egli diede pri
urono mandati in Fiandra a tessersi, e finiti i panni vennero a Roma.
La
quale opera fu tanto miracolosamente condotta, ch
il vederla et il pensare come sia possibile avere sfilato i capegli e
le
barbe, e dato col filo morbidezza alle carni: ope
l cardinale Colonna un San Giovanni in tela, il quale portandogli per
la
bellezza sua grandissimo amore, e trovandosi da u
re una tavola della Trasfigurazione di Cristo per mandare in Francia,
la
quale egli di sua mano continuamente lavorando ri
n vecchio, che abbracciatola e preso animo, fatto gli occhi tondi con
la
luce in mezzo, mostra con lo alzare le ciglia et
imo, fatto gli occhi tondi con la luce in mezzo, mostra con lo alzare
le
ciglia et increspar la fronte in un tempo medesim
ndi con la luce in mezzo, mostra con lo alzare le ciglia et increspar
la
fronte in un tempo medesimo e forza e paura: pure
sperando in loro faccia animo a se stesso. Èvvi una femina fra molte,
la
quale è principale figura di quella tavola, che i
figura di quella tavola, che inginocchiata dinanzi a quegli, voltando
la
testa loro e coll’atto delle braccia verso lo spi
do la testa loro e coll’atto delle braccia verso lo spiritato, mostra
la
miseria di colui; oltra che gli Apostoli, chi rit
one di tanta disgrazia. E nel vero egli vi fece figure e teste, oltra
la
bellezza straordinaria, tanto nuove, varie e bell
ne degli artefici che questa opera, fra tante quant’egli ne fece, sia
la
più celebrata, la più bella e la più divina, avve
che questa opera, fra tante quant’egli ne fece, sia la più celebrata,
la
più bella e la più divina, avvengaché, chi vuol c
a, fra tante quant’egli ne fece, sia la più celebrata, la più bella e
la
più divina, avvengaché, chi vuol conoscere [il] m
chi ha [II. 84] a.tterra il capo, e chi con fare ombra agl’occhi con
le
mani si difende dai raggi e dalla immensa luce de
dore di Cristo, il quale, vestito di colore di neve, pare che aprendo
le
braccia et alzando la testa mostri la essenza e l
le, vestito di colore di neve, pare che aprendo le braccia et alzando
la
testa mostri la essenza e la deità di tutte tre l
olore di neve, pare che aprendo le braccia et alzando la testa mostri
la
essenza e la deità di tutte tre le Persone, unita
, pare che aprendo le braccia et alzando la testa mostri la essenza e
la
deità di tutte tre le Persone, unitamente ristret
braccia et alzando la testa mostri la essenza e la deità di tutte tre
le
Persone, unitamente ristrette nella perfezzione d
rte di Raffaello; il quale pare che tanto si restrignesse insieme con
la
virtù sua per mostrare lo sforzo et il valor dell
tima cosa che a fare avesse, non toccò più pennelli, sopragiugnendoli
la
morte. Ora, avendo raccontate l’opere di questo e
toccò più pennelli, sopragiugnendoli la morte. Ora, avendo raccontate
l’
opere di questo eccellentissimo artefice, prima ch
iere di Raffaello. Egli dunque, avendo nella sua fanciullezza imitato
la
maniera di Pietro Perugino suo maestro, e fattala
migliore età, esser troppo lontano dal vero: perciò che vedendo egli
l’
opere di Lionardo da Vinci, il quale nell’arie del
ittori, restò tutto stupefatto e maravigliato; et insomma piacendogli
la
maniera di Lionardo più che qualunche altra avess
mise a studiarla, e lasciando, se bene con gran fatica, a poco a poco
la
maniera di Pietro, cercò, quanto seppe e poté il
co la maniera di Pietro, cercò, quanto seppe e poté il più, d’imitare
la
maniera di esso Lionardo. Ma per diligenza o stud
fatica quella maniera che egli prese di Pietro quando era giovanetto,
la
quale prese agevolmente per essere minuta, secca
n potendosela dimenticare, fu cagione che con molta difficultà imparò
la
bellezza degl’ignudi et il modo degli scórti diff
gli scórti difficili dal cartone che fece Michelagnolo Buonarroti per
la
sala del Consiglio di Fiorenza: et un altro che s
ro per apprender quella di Michelagnolo, piena di difficultà in tutte
le
parti, diventò quasi di maestro nuovo discepolo,
molti anni. E nel vero, chi non impara a buon’ora i buoni principii e
la
maniera che vuol seguitare, et a poco a poco non
a maniera che vuol seguitare, et a poco a poco non va facilitando con
l’
esperienza le difficultà dell’arti, cercando d’int
vuol seguitare, et a poco a poco non va facilitando con l’esperienza
le
difficultà dell’arti, cercando d’intendere le par
itando con l’esperienza le difficultà dell’arti, cercando d’intendere
le
parti e metterle in pratica, non diverrà quasi ma
maggior fatica. Quando Raffaello si diede a voler mutare e migliorare
la
maniera, non aveva mai dato opera agl’ignudi con
otomie e degl’uomini morti e scorticati con quelli de’ vivi - che per
la
coperta della pelle non appariscono terminati nel
perta della pelle non appariscono terminati nel modo che fanno levata
la
pelle -, e veduto poi in che modo si facciano car
te gl’effetti del gonfiare et abbassare et alzare o un membro o tutta
la
persona, et oltre ciò l’incatenatura dell’ossa, d
e et abbassare et alzare o un membro o tutta la persona, et oltre ciò
l’
incatenatura dell’ossa, de’ nervi e delle vene, si
natura dell’ossa, de’ nervi e delle vene, si fece eccellente in tutte
le
parti che in uno ottimo dipintore sono richieste.
ione di Michelagnolo, come uomo di grandissimo giudizio considerò che
la
pittura non consiste solamente in fare uomini nud
ossono anco coloro annoverare che sanno esprimere bene e con facilità
l’
invenzioni delle storie et i loro capricci con bel
sì come bene andò pensando Raffaello, s’aggiugne lo arric[c]hirle con
la
varietà e stravaganza delle prospettive, de’ casa
prospettive, de’ casamenti e de’ paesi, il leggiadro modo di vestire
le
figure, il fare che elle si perdino alcuna volta
uro et alcuna volta venghino innanzi col chiaro, il fare vive e belle
le
teste delle femmine, de’ putti, de’ giovani e de’
o secondo il bisogno movenza e bravura. Considerò anco quanto importi
la
fuga de’ cavalli nelle battaglie, la fierezza de’
a. Considerò anco quanto importi la fuga de’ cavalli nelle battaglie,
la
fierezza de’ soldati, il saper fare tutte le sort
cavalli nelle battaglie, la fierezza de’ soldati, il saper fare tutte
le
sorti d’animali, e sopra tutto il far in modo nei
te altre pareggiare e forse superarlo; e così si diede non ad imitare
la
maniera di colui, per non perdervi vanamente il t
ne, là dove arebbono potuto, cercando d’essere universali e d’imitare
l’
altre parti, essere stati a se stessi et al mondo
fece di molte maniere una sola, che fu poi sempre tenuta sua propria,
la
quale fu e sarà sempre stimata dagl’artefici infi
è detto, nella Pace: al fare della quale opera gli fu di grande aiuto
l’
aver veduto nella capella del Papa l’opera di Mich
ale opera gli fu di grande aiuto l’aver veduto nella capella del Papa
l’
opera di Michelagnolo. E se Raffaello si fusse in
; perciò che gli ignudi che fece nella camera di torre Borgia, dove è
l’
incendio di Borgo Nuovo, ancora che siano buoni, n
a che fu propria di Raffaello: del che fu anche in gran parte cagione
l’
avergli fatto colorire ad altri col suo disegno; d
come giudizioso, volle poi lavorare da sé solo e senza aiuto d’altri
la
tavola di San Pietro a Montorio della Trasfiguraz
escolato, credo che quell’opera sarebbe ancor fresca come quando egli
la
fece, dove oggi pare più tosto tinta che altrimen
ri, acciò si sappiano difendere da quelli impedimenti dai quali seppe
la
prudenza e virtù di Raffaello difendersi. Aggiugn
non potrà mai, et affatichisi quanto vuole, arivare dove un altro con
l’
aiuto della natura è caminato agevolmente. E ci si
to e come si dirà. E ciò forse avviene perché il cielo va compartendo
le
grazie, acciò stia contento ciascuno a quella che
tta amicizia con Bernardo Divizio cardinale di Bibbiena, il cardinale
l’
aveva molti anni infestato per dargli moglie, e Ra
r dargli moglie, e Raffaello non aveva espressamente ricusato di fare
la
voglia del cardina[II. 87]le, ma aveva ben tratte
non aveva espressamente ricusato di fare la voglia del cardina[II. 87]
le
, ma aveva ben trattenuto la cosa con dire di vole
sato di fare la voglia del cardina[II. 87]le, ma aveva ben trattenuto
la
cosa con dire di voler aspettare che passassero t
tre o quattro anni; il quale termine venuto, quando Raffaello non se
l’
aspettava gli fu dal cardinale ricordata la promes
o, quando Raffaello non se l’aspettava gli fu dal cardinale ricordata
la
promessa; et egli vedendosi obligato, come cortes
va egli non senza onorato proposito, perché avendo tanti anni servito
la
corte et essendo creditore di Leone di buona somm
ontinuò fuor di modo i piaceri amorosi; onde avvenne ch’una volta fra
l’
altre disordinò più del solito: per che tornato a
gno di ristoro. Per che fece testamento: e prima come cristiano mandò
l’
amata sua fuor di casa e le lasciò modo di vivere
e testamento: e prima come cristiano mandò l’amata sua fuor di casa e
le
lasciò modo di vivere onestamente; dopo, divise l
sua fuor di casa e le lasciò modo di vivere onestamente; dopo, divise
le
cose sue fra ‘ discepoli suoi, Giulio Romano, il
ve, et uno altare si facesse con una statua di Nostra Donna di marmo,
la
quale per sua sepoltura e riposo dopo la morte s’
ua di Nostra Donna di marmo, la quale per sua sepoltura e riposo dopo
la
morte s’elesse; e lasciò ogni suo avere a Giulio
giorno medesimo ch’e’ nacque, che fu il Venerdì Santo, d’anni XXXVII;
l’
anima del quale è da credere che, come di sue virt
rno il cielo. Gli misero alla morte, al capo nella sala ove lavorava,
la
tavola della Trasfigurazione che aveva finita per
a della Trasfigurazione che aveva finita per il cardinale de’ Medici:
la
quale opera, nel vedere il corpo morto e quella v
uale opera, nel vedere il corpo morto e quella viva, faceva scoppiare
l’
anima di dolore a ognuno che quivi guardava; la qu
viva, faceva scoppiare l’anima di dolore a ognuno che quivi guardava;
la
quale tavola per la perdita di Raffaello fu messa
re l’anima di dolore a ognuno che quivi guardava; la quale tavola per
la
perdita di Raffaello fu messa dal cardinale a San
nale a San Pietro a Montorio allo altar maggiore, e fu poi sempre per
la
rarità d’ogni suo gesto in gran pregio tenuta. Fu
o artefice che dolendosi non piagnesse, et insieme alla sepoltura non
l’
accompagnasse. Dolse ancora sommamente la morte su
t insieme alla sepoltura non l’accompagnasse. Dolse ancora sommamente
la
morte sua a tutta la corte del Papa, prima per av
ura non l’accompagnasse. Dolse ancora sommamente la morte sua a tutta
la
corte del Papa, prima per avere egli avuto in vit
icio di cubiculario, et appresso per essere stato sì caro al Papa che
la
sua morte amaramente lo fece piagnere. O felice e
celebra i gesti tuoi et ammira ogni tuo disegno lasciato! Ben poteva
la
pittura, quando questo nobile artefice morì, mori
nzi ottimo modo da lui lasciatoci in esempio, e, [II. 88] come merita
la
virtù sua e l’obligo nostro, tenerne nell’animo g
da lui lasciatoci in esempio, e, [II. 88] come merita la virtù sua e
l’
obligo nostro, tenerne nell’animo graziosissimo ri
l’obligo nostro, tenerne nell’animo graziosissimo ricordo e farne con
la
lingua sempre onoratissima memoria; ché invero no
la lingua sempre onoratissima memoria; ché invero noi abbiamo per lui
l’
arte, i colori e la invenzione unitamente ridotti
oratissima memoria; ché invero noi abbiamo per lui l’arte, i colori e
la
invenzione unitamente ridotti a quella fine e per
ozia con gli uomini grandi, co’ mediocri e con gl’infimi. E certo fra
le
sue doti singulari ne scorgo una di tal valore ch
me stesso stupisco, che il cielo gli diede forza di poter mostrare ne
l’
arte nostra uno effetto sì contrario alle compless
bassi, ma quelli che hanno umore d’esser grandi (come di questo umore
l’
arte ne produce infiniti), lavorando ne l’opere in
randi (come di questo umore l’arte ne produce infiniti), lavorando ne
l’
opere in compagnia di Raffaello stavano uniti e di
ui si amorzavano, et ogni vile e basso pensiero cadeva loro di mente:
la
quale unione mai non fu più in altro tempo che ne
la cortesia e dall’arte sua, ma più dal genio della sua buona natura:
la
quale era sì piena di gentilezza e sì colma di ca
ilezza e sì colma di carità, che egli si vedeva che fino agli animali
l’
onoravano nonché gli uomini. Dicesi che ogni pitto
l’onoravano nonché gli uomini. Dicesi che ogni pittore che conosciuto
l’
avesse, et anche chi non lo avesse conosciuto, se
avessi richiesto di qualche disegno che gli bisognasse, egli lasciava
l’
opera sua per sovvenirlo; e sempre tenne infiniti
o amore che non ad artifici, ma a figliuoli proprii si conveniva; per
la
qual cagione si vedeva che non andava mai a corte
alzava sopra il cielo! Beata veramente ti potevi chiamare, da che per
l’
orme di tanto uomo hanno pur visto gli allievi tuo
nto uomo hanno pur visto gli allievi tuoi come si vive, e che importi
l’
avere accompagnato insieme arte e virtute; le qual
e si vive, e che importi l’avere accompagnato insieme arte e virtute;
le
quali in Raffaello congiunte, potettero sforzare
e arte e virtute; le quali in Raffaello congiunte, potettero sforzare
la
grandezza di Giulio II e la generosità di Leone X
n Raffaello congiunte, potettero sforzare la grandezza di Giulio II e
la
generosità di Leone X, nel sommo grado e degnità
simo et usarli ogni sorte di liberalità, talché poté col favore e con
le
facultà che gli diedero fare a sé et a l’arte gra
alché poté col favore e con le facultà che gli diedero fare a sé et a
l’
arte grandissimo onore. Beato ancora si può dire c
lo imitò essersi a onesto porto ridotto: e così quegli che imiteranno
le
sue fatiche nell’arte saranno onorati dal mondo,
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