A CHAPPUIS.

[Strasbourg, décembre 1850.]

C'est M. Malaguti qui * désirerait venir * à Strasbourg et qui avait engagé M. Balard à me dire de venir à Besançon le cas échéant. Je suis assuré de rester à Strasbourg, d'y être nommé lors même que M. Malaguti se présenterait en concurrence, surtout parce que je suis ici assez bien posé pour etre assuré d'être présenté en première ligne par la Faculté et le Conseil académique.

M. Persoz va être enfin nommé à Paris. On créera prochainement une chaire de chimie appliquée à la teinture au Conservatoire des Arts et Métiers.

1 M. Malaguti désirerait Strasbourg parce qu'il cumulerait les deux places que j'occupe en ce moment.

Je vais prochainement être déchargé de l'École de pharmacie pour avoir plus de temps à donner à mes travaux.

I- Joséphine Pasteur mourut à Arbois, le 15 novembre 1850.

Je devais être décoré; mais M. Biot s'y est opposé.

M. Dumas, ignorant l'opinion de M. Biot, et voulant que cet honneur me fût donné en partie par celui-là même qui, depuis trois ans, me conduit par la main, a demandé à M. Biot qu'il fît une proposition par écrit. M. Biot n'a pas consenti dans ce qu'il croit être l'intérêt véritable de mon avenir scientifique. C'est une idée fixe et je la respecte de tout mon cœur. J'ai appris ces détails de M. Laurent, en ce moment à Paris, qui a vu M. Biot. C'est ce matin que j'ai reçu cette lettre.