A CHAPPUIS.
Strasbourg, 9 février 1850.
J'ai été presque obligé de conserver le cours de chimie de l'Ecole de pharmacie. Personne ne pouvait s'en charger ici et il eût été difficile de trouver quelqu'un à Paris, parce que c'est une suppléance. Le Directeur m'a tant prié de continuer que j'ai accepté, avec regret. Ces quatre leçons Par semaine absorbent tout mon temps. Je n'ai que peu d'instants à consacrer à mes travaux. Cependant j'ai plusieurs recherches en train et je compte présenter un mémoire Inportant aux vacances. J'ai trouvé des faits curieux que j'ai communiqués dernièrement à M. Biot. Mais il me faut un assez long temps pour que mon travail soit complètement achevé. Si toutes mes prévisions se réalisaient, je crois que la chimie serait transportée sur un terrain tout nouveau, dont personne n'a idée, mais qui se rattache à mes deux derniers mémoires.