Dijon, 16 janvier 1849.
A CHAPPUIS.
Dijon, 16 janvier 1849.
J'ignore encore le jour de mon départ. Mon successeur n'a encore rien fait savoir. Mais je suis décidé à planter la le lycée de Dijon dimanche prochain. Je partirai, quoi qu'il arrive, ce jour-là au plus tard. Je m'ennuie beaucoup d'attendre mon successeur. Il était en congé au moment de sa nomination et je crois qu'on ignore même la ville où il se trouve. C'est à tout hasard que le Recteur lui a écrit à Montpellier. Le Recteur et le Proviseur me retiennent ici, mais demain je mettrai à ces messieurs dimailche pour limite et je partirai ce jour-là à mes risques et périls. J'ai pour moi l'ordre du ministre qui me dit de partir immédiatement; voilà douze jours que j'attends.
Je verrai M. Deville1, comme tu me le conseilles; d'ailleurs je lui dois des remercîments pour l'occupation de son laboratoire aux vacances dernières.
C'est avec beaucoup de plaisir que je vais à StrasbourgJe pourrai y continuer mes études et j'y aurai un enseignement agréable; sans doute aussi un laboratoire bien monte.
Peut-être y serai-je pour longtemps; car M. Persoz veut à toute force une place à Paris. Il y resterait même dans une position purement industrielle. Je conserve ici la moitié du traitement fixe.