Besançon, 20 mai 1842.
Mes chers parens, n J'ai tardé un peu de vous écrire. Mais j'attendais des belles de Joséphine, à qui j'ai écrit il y a une dizaine de ]()urs; elle ne m'a pas encore répondu. Je crois pourtant pr e e ne tardera pas, car je lui ai recommandé d'être PPte dans sa réponse.
à Vous savez ce qui est arrivé sur le chemin de fer de Paris à Versailles. Chappuis ne s'y trouvait pas. Verner devait Y aller avec cet élève de l'Ecole polytechnique qui y a été tué, rlais au moment de partir Verner a eu de l'ouvrage dont obhgé de rester. Trois jeunes gens de Lons-le-Saunier, dont Un était élève ici l'année dernière, ont eu des blessure - cependant l'un d'eux a été seulement lancé en l'air; les deux autres sont en grand danger.
le ces mathématiques vont toujours bien; nous aurons fini le c au milieu du mois prochain; il nous restera encore Un rnois * et demi avant l'examen de l'Ecole normale, et trois mois avant celui de l'Ecole polytechnique.
J'irai à Dijon, après l'examen de l'Ecole normale, au miiieu août.
Où ens votre prochaine lettre vous me direz à peu près , Ma sot les affaIres de M. Pelletier.
Ma chère maman, je ne t'ai pas envoyé mon linge comme
tu me l'avais demandé, parce qu'il y avait quelque temps que je l'avais donné à la blanchisseuse; l'il était propre.
Vous aviez oublié mon rideau.
Pour que je puisse me faire inscrire pour l'examen de l'Ecole polytechnique vous m'enverrez mon extrait de naissance. Ne l'oubliez pas, il faut être inscrit avant le 10 juin. Envoyez-moi en même temps mon diplôme de bachelier ès lettres.
Adieu je vous embrasse tous.
PASTEUR Louis.