1771-02-09, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Vasselier.

Le bruit courait hier à Genêve, qu’il y avait eu une grande sédition dans Paris.
Apparemment que la petite émeute de quelques gueux de l’hôpital général a donné lieu à cette fausse nouvelle. On prétendait que Mr le Duc d’Aiguillon devait être déclaré ministre des affaires étrangères cette semaine. Si la chose est faitte je me flatte que Monsieur Tabareau ou Monsieur Vasselier voudra bien en informer le bibliothécaire.

On parle de quelque réforme dans la discipline militaire. Il y a des gens qui proposent trois parlements, à Paris, à Poitiers et à Clermont. Je voudrais que Lyon fût du parlement de Grenoble. Il est trop triste d’aller plaider à cent lieues, mais je m’aperçois que je fais le politique et celà ne me convient point.

V.